La Shri Ram Chandra Mission n'est pas la seule organisation à proposer des méthodes de méditation. La transmission dont elle est si fière se traduit souvent par un asservissement qui fait perdre tout repère et isole inéluctablement l'individu de son environnement.
La Shri Ram Chandra Mission a été classée comme secte dans un rapport parlementaire français. Avant d'adhérer, informez vous !

439 articles – 3449 commentaires – Dernier ajout le 9/09/2017

“Take criticism seriously, without anger or sadness. Use it for correcting yourself, and welcome it.”
Kamlesh Patel (1/04/2015)

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27 octobre 2014

Le Sahaj Marg responsable de l’Apocalypse qu’il annonce


Les Whispers de Babuji ne cessent de répéter que l’Humanité va dans le mur et court à la catastrophe. Les Whispers ne font pas dans la demi-mesure, les Whispers n’expliquent jamais ce qui ne va pas. Une seule chose est sûre : tout est pourri, le salut viendra après la catastrophe, grâce au Sahaj Marg et seuls ses abhyasis seront sauvés.

Mais quand on voit, comme le montrent les derniers commentaires d’Anonyme, à quel point certains responsables de la SRCM sont impliqués dans la société actuelle, on s’interroge sur ce qui peut bien les distinguer du commun des mortels.

Les grands patrons du Sahaj Marg ont totalement investi la sphère du capitalisme moderne dans toutes ses composantes : individualisme et concurrence forcenés, course au profit, vision à court terme, etc.

Nouvelles technologies (Madhava Reddy, Shiv Kaushik, Sanjay Sehgal, …), industrie pharmaceutique (Madhu Kothapalli, Kamlesh Patel, …), manufacture textile (Ajay Kumar Bhatter, Chari, …), jusqu’au capitalisme le plus sauvage (le kleptocrate Ilya Kazmaly), etc.

En quoi leur comportement se différencie-t-il de celui du reste de l’Humanité ? Cette Humanité qui court à sa perte ?

Ils semblent parfaitement intégrés à ce monde que Babuji critique tant, peut-être même un peu mieux que la moyenne. Dans tous les cas, l’exemple de Chari montre qu’il a su pleinement profiter du système qu’il dit abhorrer, pour le plus grand bénéfice de la SRCM.

Les abhyasis du Sahaj Marg ne seraient-ils pas les premiers artisans de la catastrophe qu’ils annoncent ?

Elodie

2 juillet 2012

Un guide pour créer une SRCM locale

ENGLISH TRANSLATION

Créer une structure locale devient indispensable quand le nombre d’abhyasis augmente et qu’il est nécessaire d’acheter ou louer des biens (ashrams ou centres de méditation), et d’ouvrir des comptes bancaires pour collecter les "contributions volontaires".
Mais le caractère démocratique des différents types d’organisations proposés par tous les Etats de la planète s’accorde vraiment bien mal avec le fonctionnement d’une Mission spiritualiste comme la SRCM de Chari, totalement a-démocratique.
Concilier les deux est un travail d’orfèvre.
D’où la mise en place par la SRCM d’un guide pour créer une structure locale ad hoc. Cette note interne de 19 pages, datée de 2008, récapitule les principales questions à se poser pour déterminer le type d’organisation le plus pertinent, les étapes clés à respecter, et propose des modèles de statuts pré-rédigés.
Habituellement en démocratie, l’assemblée générale des membres adhérents à une organisation est plénipotentiaire. L’objectif majeur de Chari (et de cette note) est de lui ôter tous ses pouvoirs…

La SRCM est basée sur les adhésions de ses membres mais elle est dirigée par un leader. Aucune élection de ses dirigeants n’est prévue. Le Président, du fait de son rôle de guide spirituel, est l'autorité suprême. Son autorité ne peut être mise en question. Malheureusement, il faut que ce soit conforme aux lois du pays d’accueil, d’où les difficultés pour choisir le meilleur type d’organisation.
Le président doit absolument conserver le contrôle général de l’organisation, mais avec une responsabilité limitée et si possible le moins de risques juridiques à encourir. L’organisation doit permettre le transfert des excédents financiers vers d’autres structures, dans et hors du pays. Le Président doit également pouvoir fixer une limite maximale de retraits sur le compte bancaire de la structure locale pour ses dépenses.

“The Mission in India is a membership based organization but it is leader-driven. It does not provide for elected officers or elected working committees/supervisory commissions. There are officers and there is an advisory body but these are appointed by the President. The President (by the nature of his role as a spiritual guide) is supreme and his authority cannot be questioned. All this is of course in compliance with the laws of the land where the Mission is active. (…) It is also common practice for surpluses to be transferred to the Mission or an entity designated by the Mission so that they may be applied in another country where local voluntary contributions are not enough to support the local organization. Thus contributions may flow both ways into and out of a given country. (…) Is it a body corporate and is the liability of the founders/owners limited? What are the legal risks that the President and the office-bearers face under law? (…) Can we provide safeguards within the constitutional document of this organization to ensure that the President retains overall control of the organization? (…) The local signing officers being the members of the Executive Committee must have a preset authorized spending limit based on local economic conditions, above which requires written consent from the President.”

Les statuts de l’organisation locale doivent permettre la reconnaissance de l’autorité suprême du Maître, un Président omnipotent et de nationalité étrangère.
Dans ce cas de figure, le schéma manageurial recommandé est composé de 3 niveaux : le conseil de direction, le comité exécutif et les membres. Le conseil de direction comprend Chari, le Maître Président, ainsi que son successeur et le ‘region-in-charge’, tous 2 désignés par Chari. Le comité exécutif comprend un vice-président (ou ‘centre-in-charge’), un trésorier et un secrétaire, tous sélectionnés par Chari qui conserve en outre le droit de veto sur toutes leurs décisions. Les membres constituent le plus bas niveau, ce sont les abhyasis.
Ce schéma manageurial correspond donc à l’idéal organisationnel imaginé par Chari. Les pays où ce type de structure est légalement possible constituent ce que la SRCM appelle la catégorie A. Malheureusement, la plupart des pays ne permettent pas un tel déni de démocratie. D’où les cas de figure B et C dans lesquels il faut contourner et/ou détourner les statuts pour permettre d’arriver aux mêmes résultats.

“The supreme authority of the local legal entity must be our Master in his capacity as President, SRCM India. This is implemented in countries where the law so allows (“Category A Countries”) by defining the highest ranking position in the organization, the office of the President, as being occupied by the then current President of SRCM India. (…)
The President, being our Master, must also be in a position to exercise overall authority over the organization including the right to veto decisions of the management council or other governing body. (…)
It is our approach to adopt a membership-based form of organization where possible. However, laws governing membership-based organizations in many countries do not permit any other body or person to have greater control over the affairs of an organization than its general members in assembly. While this is reasonable as a principle it poses some hurdles for a spiritual organization such as ours which cannot give way to procedures such as voting and election of officers. Thus, Master’s position as President although set forth in the Governing Documents, may not be secure because the general membership typically has the power to amend the Governing Documents. For this reason, it may also be difficult to enshrine the President’s veto rights in the Governing Documents. Furthermore, there are countries where foreign nationals or non-residents cannot be founders or members or officers (“Category B Countries”). Despite such restrictions we may approach this with the object that every effort must be made to reflect Master’s real authority in the organizational rules and governance structure to the extent possible and in accordance with the law. (…)
While Master must be the supreme authority, it is prudent that a separate body remains responsible (under law and the rules of the organization) for day-to-day affairs since this is likely to buffer Master from the immediate risk of any liabilities that may arise under contract or law due to the acts or omissions of functionaries. Where Master is the President of the membership-based organization, we can have a supervisory body and an executive body as depicted in the figure below.
(…) A list of key officers (Step 1b – See Section 5 on Management) must be prepared and kept ready for Master’s review and approval while the type of legal entity is considered and decided upon. It is preferable that more than one name be proposed for key positions such as the Chief Financial Officer and Compliance Officer. A record of their background, work experience and photographs may also be kept on file. The volunteers who agree to act as officers must be clear that there are no restrictions under contract or otherwise on their ability to serve as officers of our organization.”

Une fois traité le cas le plus facile des pays de la catégorie A, il va falloir commencer à ruser et/ou tricher avec les lois en vigueur. La SRCM propose donc une option B pour les pays où il n’est pas possible que Chari occupe la présidence. Contrairement au schéma précédent, le premier niveau n’existe plus. Le ‘centre-in-charge’ est donc le président par la force des choses, et il est membre du comité de management, avec le trésorier et le secrétaire.
Dans ce cas de figure, on va jouer sur le niveau le plus bas, celui des membres, les abhyasis actifs. Pour ce faire, la SRCM distingue parmi eux les précepteurs (désignés par Chari), au sein desquels il nomme des ‘membres délégués’, seuls habilités à voter. Tous les autres membres actifs sont appelés ‘membres généraux’, ils n’ont pas le droit de vote (sauf si le président en décide autrement), ne sont pas comptabilisés dans le quorum, et n’ont pas plus de rôle consultatif. Le président peut aussi déterminer si un membre est actif ou non. Aux Etats-Unis, la SRCM applique à la lettre ce schéma de 2 groupes de membres généraux non votants et de membres délégués votants…
Enfin, Chari doit pouvoir exercer son pouvoir de veto sur le comité de management. Il va donc falloir jouer avec les documents fondateurs constitutifs de l’organisation. Ils sont souvent de 2 types : les statuts fondateurs d’un côté, un document opérationnel subsidiaire de l’autre. Et c’est seulement sur ce dernier que l’on va indiquer le véritable mode de fonctionnement a-démocratique de la structure. C’est le schéma type qui a été choisi en France, avec les statuts fondateurs de l’association loi 1901 d’un côté, un règlement intérieur totalement dictatorial de l’autre (voir à ce sujet - Règlement intérieur français).

“Option B :
Where the laws do not permit Master to occupy the office of President, the need for two separate bodies within the governing structure is dispensed with. So we can have a single Managing Committee (consisting of the three main functionaries at the least and any additional members if the law so requires).
In such a case we still need to provide for a manner in which Master can secure the direction in which the organization proceeds. This may be done by providing for the power of the President, SRCM India to designate a class of voting members from the general membership. Alternately it may also be provided that this class of members, the Delegate Members, will need to be prefects certified by the President, SRCM in order to be so chosen.
(…) “Prefects” means spiritual trainers of the Sahaj Marg system of meditation as authorized and certified by the President, SRCM India.
General Membership. Active practitioners of the Sahaj Marg system of meditation, practising under the guidance of the spiritual Master being the President [replace with - President, SRCM India – for Category B Country] SRCM may be admitted as “General Members” by Prefects. Active practitioners are those who: (i) regularly practice morning meditation, evening cleaning, nightly prayer; (ii) are given regular individual sittings by Prefects; (iii) regularly participate in group meditations; and (iv) show interest in progressing spiritually in the Sahaj Marg system. The President may, from time to time, determine whether a practitioner is active or non-active. It being understood that this is a spiritual determination the decision of the President on this matter shall be final and not open for examination or review by the [Board of Directors/Executive Committee/Committee of Management] or the members (in general meeting or otherwise) or any office bearers.
Delegate Members. General Members may be designated and appointed as “Delegate Members” by the President at his discretion. On such appointment Delegate Members shall be entitled to vote at annual general meetings and special meetings.
For the purpose of abundant clarity, General Members shall not have voting rights and shall not (unless the President otherwise directs) be included for the purposes of notices or constitution of quorum in connection with meetings of the members (including annual general meetings and special meetings); Preceptors shall have no legal status or entitlements in the Mission other than the duty to facilitate the admission of General Members; the issuance of an identity card to any practitioner shall in no way be construed as a proof of membership in the Mission; the authoritative record of General Membership and Delegate Membership shall be the Register of Members; the President may at any time instruct the Vice President to re-designate a Delegate Member as a General Member in the Register of Members and such a member shall lose his Delegate Member status with effect from the date of such instruction by the President.
The Mission shall keep in written form or any form capable of being converted into written form a current register of members (“Register of Members”) of the Mission containing the name, address, and occupation of each member, together with the date on which the person became a member and the class of each member. The Register of Members shall be maintained and updated by the Vice President under directions from the President, shall be kept at the principal office of the Mission and shall be subject to the rights of inspection required by law.
Members Are Not Agents. The management of the Mission is vested in the Board and its authorized officers acting with the approval of the President. No Member, acting solely in the capacity of a Member, is an agent of the Mission nor can any Member in such capacity bind nor execute any instrument on behalf of the Mission.
(…) Governing documents refer to the documents by which an organization is run. They are usually prepared and executed by the founders of the organization and thereafter by members of the organization. They are referred to variously as charter documents, constitutional documents or statutes. In many countries there are two sets of charter documents (a) a founding document (such as a memorandum of association in UK or a declaration in France) (b) a subsidiary operational document (such as articles of association in UK or internal regulations in France). Typically, the subsidiary document is meant to be more flexible and detailed and the bar for amending it is much lower than with a founding document. In other countries and/or for certain types of organizations, there is a single governing document such as a charter (устав) in the former Soviet Republics or a trust deed in the UK, India and other commonwealth countries. Many of the suggestions in this note relate to the Governing Documents and the language and provisions they may contain.”

Restent malheureusement bien des pays où il existe des règles d’élection trop strictes, voire d’autres aspects démocratiques particulièrement dérangeants. D’où l’option C prévue par la SRCM, où il est tout simplement envisagé de séparer la possession des actifs des autres activités de la Mission.
Dans ce cas de figure, il faut créer une structure supplémentaire, de type fondation, au seul nom de Chari pour la détention et la gestion des actifs de la Mission. Celle-ci met alors à disposition ses biens à l’organisation locale beaucoup trop démocrate aux yeux de Chari.
On notera que suite à la diffusion de cette note interne en 2008, on compte très peu d’associations sans but lucratif parmi les récentes organisations locales créées, à l’exception des SRCM du Royaume-Uni, de l’Irlande, du Népal ou de l’Etat du Jammu–et-Cachemire en Inde.
A l’inverse, une Sahaj Marg Spirituality Foundation, organisation sans but lucratif est déclarée au Département du développement économique de Dubaï le 31 mai 2004. Après la Fondation SMSF de Dubaï, une nouvelle Sahaj Marg Spirituality Foundation a vu officiellement le jour le 5 mars 2012 à Singapour. De même à Hong Kong, nouvelle tête de pont du développement de la Mission en Chine.

“Option C :
An option to be considered in countries that are particular about elections and other democratic aspects of an organization, is to separate the asset holding functions from other activities in the following manner:
Where it is structurally difficult to avoid elections and other aspects of democratic functioning in the membership organization the properties of the Mission may be held by a foundation, trust, institution or other similar single founder organization. This organization may then make available its premises to the membership organization for its activities.”

Au terme de ce long décryptage de la note interne de la SRCM, la conclusion est on ne plus simple : Chari et son organisation spiritualiste s’accordent particulièrement mal avec les principes démocratiques modernes et ne le cachent pas. Leur seul objectif est de les contourner, pour donner tous les pouvoirs à Chari, sans limites.
La relation idéalisée de Maître à disciple s’effondre, il n’y a que pouvoir de nomination, désignation et donc ségrégation ou droit de veto…
On serait tenté d’imaginer que c’est dû au rôle particulier d’un Maître spirituel, seul et unique guide dictatorial possible dans une religion ou dans ce spiritualisme. Mais l’attention accordée aux biens matériels dans cette note le prouve, la propriété (droit d’user et d’abuser) des actifs de la Mission est aussi importante que la toute puissance du Maître. Infaillible (comme le Pape), Chari se verrait volontiers à la tête d’une fondation uninominale pour gérer tous ces biens. La seule chose, c’est qu’il ne veut pas encourir de risques juridiques. Prêt à amasser et prendre tous les pouvoirs, mais pas prêt à en assumer la responsabilité…
Habituellement en démocratie, l’assemblée générale des membres adhérents à une organisation est plénipotentiaire. En spiritualité, il y a un Maître en relation d’amour avec ses disciples. Ici, cette organisation pyramidale ressemble à une entreprise avec un PDG qui réclame obéissance et service à ses salariés et engrange les bénéfices.

Source : Guidance note – Registering a local organization – 19 pages – SRCM, 12/08/2008
http://www.sahajmarg.org/c/document_library/get_file?p_l_id=57279&folderId=628266&name=DLFE-12905.pdf

Alexis

22 septembre 2011

Babuji, une Personnalité TRES Spéciale

ENGLISH TRANSLATION

Dans son dernier message, Elodie s’inquiète de la possibilité que Babuji ait lui aussi été un dangereux illuminé.
Aux yeux d’une personne ordinaire – à savoir non engluée dans le spiritualisme façon Sahaj Marg - ce que l’on sait de sa vie pourrait se résumer à quelque chose entre onirisme, paranoïa, prédications et médiumnité :

- Onirisme :
 d’abord la transmission entre Lalaji et Babuji lors du passage de vie à trépas de Lalaji en 1931, ensuite les rêves de Babuji entre 1944 et 45 où il est successivement habité par Lalaji, Vivekananda, Baqi Billah, etc.

- Paranoïa :
 d’abord entre 1931 et 1945 lorsqu’il craint pour sa vie de la part de concurrents jaloux, ensuite sur sa fin de vie entre 1981 et 83 lorsqu’il croit qu’on complote contre lui, craint d’être empoisonné voire assassiné.

- Prédications apocalyptiques :
 notamment au début des années 50, dans son ouvrage « Reality at dawn » (chapitre : My vision) où il voit l’Angleterre sombrer sous la mer, puis en 1955 quand il martèle qu’il a annoncé à l’avance le changement de direction du Gulf stream…

- Médiumnité :
 avec ses paroles d’outre tombe enregistrées dans les Whispers, où il ne cesse d’annoncer le bouleversement du monde, l’apocalypse nucléaire, l’arrivée d’extra-terrestres sur terre, d’une nouvelle race élue avec les enfants indigos, etc.

Spirituellement, Babuji est considéré comme une Personnalité Spéciale par les tenants du Sahaj Marg, aussi bien par Chari que Kasturi ou KC Narayana. Personnalité Spéciale dans le sens où sa place et son rôle spirituels sont considérables à l’instar d’autres grands saints de tous les temps comme Jésus, Ramakrishna, Vivekananda, Kabir ou Mahomet…

Pour une personne ordinaire, Babuji est une Personnalité TRES Spéciale, un dangereux illuminé qui navigue entre messages oniriques, comportement paranoïoaque, prédications apocalyptiques et médiumnité d’outre tombe.

Le spiritualisme a bon dos !

Alexis

9 septembre 2011

Et toujours la destruction

Voici un nouveau dérapage de Babuji et Chari sur la destruction du monde, repéré par 4d-Don (son article complet en anglais) :

Extrait du discours de Chari intitulé "Répandez les graines de la spiritualité" (Scatter the Seeds of Spirituality), le 9 mars 2011 à l'occasion de l'Inauguration de l’Ashram de Raipur :

"(...) Un jour Babuji Maharaj travaillait dans l’avion qui nous ramenait d’Europe, je crois, et j’étais assis près de lui, juste à côté. Il était absorbé par son travail (...).[Il a fini par dire] : “Je travaillais à poser les bases pour la personnalité spéciale qui viendra détruire l’univers à la fin de ce Kali Yuga.” Des milliers et des milliers d’années dans le futur, voyez-vous.
Selon certaines traditions, le Kali Yuga durera quatre cent trente deux mille ans et, bien que nous n’en ayons encore vécu que cinq ou six mille, nous pouvons déjà constater ce que la société est devenue au cours de ces cinq ou six mille ans, ce que les valeurs sont devenues, ce que le cœur est devenu.(...)"

A titre personnel, plus le temps passe, plus j'ai le sentiment que Babuji aussi était un dangereux illuminé.
J'aimerais beaucoup avoir le point de vue de Sister Kasturi sur ce type de déclarations de Babuji. Elle vénère Babuji au plus haut point mais à ma connaissance ne parle jamais de choses de ce genre, seulement de Méditation et d'Amour.

Elodie

29 juillet 2011

Destruction

ENGLISH TRANSLATION

Le dernier discours de Chari pour son anniversaire confirme malheureusement nos analyses sur le tournant apocalyptique de la Shri Ram Chandra Mission. Après un long couplet sur la corruption qui gangrène le monde politique en Inde, Chari termine son discours par la destruction, le châtiment et les élus du Sahaj Marg. Triste et regrettable évolution populiste et apocalyptique :

« (...) Babuji Maharaj m'a dit il y a vingt ans : "Regarde, on va à la destruction."
Même maintenant, dans les messages de Whispers que nous recevons, on parle toujours de destruction. J’attends le jour où nous aurons un message d'espoir – mais pas tant que nous n’aurons pas changé.
Alors qu'est-ce que Babuji Maharaj a dit quand je lui ai demandé : "Qu'en est-il de la destruction ? Vous parlez toujours de destruction."
Il a répondu : "Oui." Et il était heureux, il riait. Il a ajouté : "Cela doit arriver."
J'ai demandé : "Babuji, quid des abhyasis sincères qui se consacrent à vous ?"
Il a répondu : "Tout le monde va souffrir quand il y aura la destruction."
Je lui ai demandé : "Quel est l'intérêt d'être un abhyasi ?"
Il a ajouté : "Ceux qui sont des abhyasis sincères et dévoués devront y aller aussi, mais ils iront vers le haut. Le reste ira vers le bas. C'est la différence." (...) ».

Chari confirme que les messages de Whispers distillent peu à peu l’idée d’une destruction inéluctable auprès des abhyasis.
Babuji lui en aurait parlé il y a déjà vingt ans, c’est-à-dire en 1991, sept ans après sa mort. On ne savait pas que Chari conversait directement avec Babuji depuis le Brighter world. On avait même cru comprendre que les Whispers nous arrivaient via une médium parce que Babuji ne pouvait communiquer directement avec Chari.
Voilà qui bouleverse quelque peu nos connaissances, à moins qu’à 84 ans sonnés Chari ne commence à radoter et mélanger les années, ou bien qu’il ne s’agisse que d’un mensonge éhonté. Plus haut dans son discours, il déclare que les plus âgés sont les plus corrompus. Doit-on lui appliquer sa propre déclaration ?
Peu importe, il rapporte que Babuji lui annonce que la destruction est inéluctable. Elle n’est cependant ni datée ni explicitée, ce qui laisse toute possibilité d’interprétation pour l’avenir. Comme l’a fait Nostradamus en son temps, ouvrant jusqu’à aujourd’hui le champ des interprétations à l’infini.
La réaction de Chari est intéressante puisqu’il s’inquiète du sort des abhyasis, sous entendant qu’ils devraient s’en sortir mieux que les autres (les élus, les récompensés). Et Babuji de le rassurer, même s’ils doivent souffrir aussi, ils s’en tireront mieux que les autres (les impies, les barbares, etc.).
Merci Chari pour cette confirmation consternante, le Sahaj Marg est définitivement mort et enterré.

Elodie

14 mai 2011

Anonymous French Lady Medium

Anonymous French Lady Medium a dit... Ce n'est pas parce que le Sahaj Marg compte moins de partisans que les prédictions de Babuji Maharaj ne se réaliserons pas. Elles sont déjà inscrites dans notre futur.


4d-Don a dit...
Salut AFLM ...

Si toutes les pseudo-prophesies se realizent alors le DIVIN contrôle tout et nous ne sommes pas libres... Alors pourquoi nous punir avec votre Apocalypse Spritualiste?

Vous, et vos "vendu(e)s" aux impérialistes étrangers, nous donnez des "niaiseries" sous le nom de la SPIRITUALITÉ ... Afin d'effrayer les bons gens et vous bâtir une pyramide de pouvoir.

Le paradigme de cet ère, ce n'est pas un pyramide comme les religieux, les businessmen, les militaires, etc..., mais une spirale, comme les SPIRITUELS ... Une spirale permet à tous d'entrer et de sortir de la structure LIBREMENT ... et il n'a a pas de: "dedans et de dehors", pas de "eux et nous". L'Univers ça veut dire: UN - vers (ou UN verset ... ;-))

Je vous fais une prophésie:

Toutes les structures du pouvoir pyramidale (religieux), qui divisent le monde en "eux et nous", en les "élites", les "spéciales", et ceux qui ne sont pas attiré(e)s au pouvoir temporel (matérialiste), mais à l'énergie qui parvient du DIVIN, (ces structures pyramidales tel le Sahaj Marg(tm)) ne survivront pas longtemps comme paradigme SPIRITUEL. ...

Les structures pyramidales, c'est pour le militaire, la police, les Business(es), le spiritualisme ou le spiritisme !! Pas pour la SPIRITUALITÉ!

Don
http://4d-don.blogspot.com/


Martin a dit...

AFLM !!!

Dans le monde réel des vivants ordinaires, deux négations valent une affirmation.
L’affirmation d’ AFLM : « Ce n'est pas parce que le Sahaj Marg compte moins de partisans que les prédictions de Babuji Maharaj ne se réaliserons pas » devient donc : « c’est parce que le Sahaj Marg compte moins de « partisans » que les prédictions de Babuji se réaliseront »
Bien curieuse justification dont la pertinence ne saurait échapper aux abyasis en quête de vérité.
Mais qu’ils se rassurent : « Elles sont déjà inscrites dans notre futur » !
Ils doivent aussi comprendre que chez eux même le temps n’existe pas ?
Plus de passé, ni de présent, ni de futur ?
Bien sûr… mais à une condition : accepter de muter en zombis, morts-vivants, pour oublier au présent tant leur humaine finitude future que les aberrations du passé de la srcmTM.

Ce qui frappe en fait c’est l’arrogance égotique avec laquelle les adeptes les plus contaminés clament avec tant d’assurance des certitudes ou postulats dans un domaine, la spiritualité, où la progression invite au doute, questionnement, cheminement et modestie.

Et si, ces égos malmenés par tant de conditionnements, soumission et autres maltraitances finissaient par se rebeller et brûler ce qu’ils ont adoré !

C’est l’ happy end que je leur souhaite…

Martin

3 mai 2011

La face cachée du Sahaj Marg

ENGLISH TRANSLATION

Lorsque vous voulez méditer selon le Sahaj Marg de Chari et que vous adhérez à la Shri Ram Chandra Mission, vous ne connaissez pas encore tous les mensonges de cette organisation, ni l’importance de ses dérives.
ONG reconnue depuis 2005 par le Département de l’information publique de l’ONU, la SRCM surfe sur cette pseudo vague de respectabilité pour mieux cacher son projet de société qui ferait fuir n’importe quelle personne normalement constituée si elle en prenait connaissance avant d’adhérer.

Ce projet, face cachée de ce mouvement spiritualiste, le voici résumé (dans une version d’Alexis légèrement modifiée) :

Le Monde part à la dérive. L’Humanité court à sa perte, elle est sans morale, divisée par les religions, les ambitions et l’avarice. Le cataclysme est proche, l’apocalypse inéluctable. Il reste à prier pour les générations futures.
Les abhyasis doivent changer de l’intérieur, car seule la pratique spirituelle du Sahaj Marg peut les rendre humains, seul espoir de voir un jour changer le Monde. Et la meilleure manière de progresser spirituellement, c’est d’obéir et de servir le Maître.
La SRCM est arrivée à un carrefour de son histoire. Chari est un meneur d’hommes, un organisateur né. Il prépare l’Homme de demain, une nouvelle race humaine. Il a déjà célébré plus de 2000 mariages, le début d’une révolution silencieuse. Les enfants indigo nés de ces unions formeront l’avant-garde de la nouvelle société, une nouvelle génération morale et spirituelle, éduquée à la LMOIS, l’école du Sahaj Marg.
Lorsqu’ils auront atteint une masse critique d’être humains, quand un vaste égrégore aura été créé, ils constitueront une élite pour régénérer l’Humanité, influer sur son évolution et décider de son avenir.
Le Sahaj Marg veut conquérir le Monde.

Avant d'adhérer, informez vous !

Pour plus d’informations, lire Le Sahaj Marg dénaturé :
- Babuji parle à tous les temps
- Chari promet qu’il va changer le monde
- Le projet politique
- Apocalypse now

Elodie

29 avril 2011

Chari invente la démocratie

ENGLISH TRANSLATION

Extrait d’un des tout derniers discours de Chari (Scatter the Seeds of Spirituality, le 9 Mars 2011) :
“(…) I pray that (…) this spirituality becomes something not exclusive to the few but common to the many, which is what should be the meaning of democracy. Democracy is not a vote. Democracy is a state where every individual has the same right to progress, and that right is guaranteed only in the spiritual field because it cannot be guaranteed in any other field.”

Traduction : « (...) Je prie pour que (…) cette spiritualité devienne quelque chose de pas exclusif à quelques-uns, mais commun au plus grand nombre, c’est ce qui devrait être le sens de la démocratie. La démocratie n'est pas un vote. La démocratie est un état où chaque individu a le même droit au progrès, et ce droit est garanti dans le domaine spirituel seulement, car il ne peut être garanti dans aucun autre domaine. »

Chari l’autocrate, le maître autoproclamé du Sahaj Marg, le président auto désigné de la SRCM, prétend nous apporter la démocratie spirituelle.
Certes, la démocratie ne signifie pas nécessairement élections, c’est juste le cas de nos démocraties représentatives, modèle ou exemple (au choix) le plus souvent mis en avant aujourd’hui.
Pour Chari, la démocratie c’est le droit au progrès pour tous, c’est-à-dire le progrès spirituel, parce qu’il ne peut pas y en avoir d’autres. Le voilà qui nous invente une espèce de « spirito-cratie »
Rappelons nous que la SRCM et le Sahaj Marg ne sont pas interdits. Rien n’empêche aujourd’hui le progrès spirituel des abhyasis. Cette démocratie existe déjà à l’heure actuelle, et si les abhyasis ne progressent pas, les raisons sont à chercher au sein de la « Maison SRCM tm » et nulle part ailleurs.
Il ne faudrait pas que le lamentable échec spirituel du SM soit mis sur le compte de la société qui l’entoure, ce serait un peu trop facile. Le bouc émissaire, c’est toujours l’autre…

Nos démocraties sont loin d’être parfaites, mais le projet politique du Sahaj Marg n’a rien de démocratique, bien au contraire…

Alexis

13 avril 2011

Le projet politique de la SRCM

ENGLISH TRANSLATION

L’influence délétère du spiritisme médiumnique

Le Sahaj Marg dénaturé (3)

Le Sahaj Marg a beaucoup évolué, il a été dénaturé. Babuji parle à tous les temps et, maintenant, Chari nous promet qu’il va changer le monde. "Whispers" et sa médium ont énormément contribué aux plus récents bouleversements…
Spiritualité, spiritualisme, religion et spiritisme
Lalaji incarnait une spiritualité, Babuji a viré dans le spiritualisme en dogmatisant les 10 commandements du Sahaj Marg, et Chari l’a caricaturé en créant une nouvelle religion aux ambitions planétaires.
Dernier maître d’une grande lignée soufie, Lalaji délivrait un enseignement spirituel syncrétique et ouvert, une philosophie de la vie, mêlant des apports du soufisme musulman comme du santmat hindouiste.
Babuji l’a plus ou moins récupéré, beaucoup adapté, re-nationalisé et ré-hindouisé, pour le baptiser Sahaj Marg.
Dès son arrivée dans la Mission et pour séduire les Occidentaux, Chari a codifié, ritualisé et travesti cet enseignement spirituel qu’il a peu à peu transformé en religion. Aujourd’hui, avec Whispers et sa médium, la SRCM sombre dans le spiritisme.
Entre un enseignement spirituel syncrétique et ouvert et un spiritisme religieux dogmatique et sectaire, le Sahaj Marg aura tout connu.
Whispers, la nouvelle Bible du Sahaj Marg
Rappelez-vous ! En 2005, Chari lance la vente de “Whispers from the brighter World”, un livre de 250 € dont nul ne connaît alors ni le titre ni le contenu. Il doit rester strictement personnel, alors qu’il est en édition limitée, ne doit pas être copié ni lu en public. La pompe à fric est enclenchée !
On découvre par la suite qu’il s’agit d’un recueil des paroles de Babuji (mort en 1983) prononcées de puis 1999 et adressées à une médium française.
En 2009, Chari annonce la sortie de quatre volumes supplémentaires au même prix qu’avant, à raison d’un par an, et n’hésite pas à baptiser "Whispers" de nouvelle « Bible ou Véda du Sahaj Marg ». Il ajoute qu’il ne devra pas y avoir de seconde édition avant 2030 ou 2035 de ces éditions limitées.
Malgré cette exclusivité revendiquée, une rubrique du website de la SRCM a été mise en place entre temps et “a Whisper a day” distille quotidiennement un message de Babuji. Mais Chari ajoute qu’internet ne délivrera pas les messages publiés dans le deuxième volume avant qu’il n’en donne le feu vert.
La pompe à fric est relancée…
"Whispers", la Bible du Sahaj Marg selon Chari remplace-t-elle les 10 commandements du Sahaj Marg écrits de son vivant par Babuji (Commentary on Ten Commandments of Sahaj Marg, Babuji, 1946) et soi-disant édictés par Lalaji depuis l’au-delà ? Il est vrai que Chari a déjà transformé les "Commandements" de Babuji en "maximes" depuis de nombreuses années.
L’influence pernicieuse et délétère de la médium
Le phénomène "Whispers" n’est pas qu’une simple pompe à fric. En délivrant quotidiennement la parole de Babuji, le maître vénéré de Chari auquel il dit se référer en permanence, "Whispers" a fini par le dépasser. Babuji ne parle pas directement à Chari, il passe par une intermédiaire. Cette médium dit ce qu’elle veut, elle distille ses messages progressivement, jour après jour. Son influence est pernicieuse, insidieuse.
Résultat ? Aujourd’hui, à la SRCM on parle couramment d’une élite pour régénérer l’humanité, d’égrégore, de mariages pour créer une nouvelle race humaine ou d’enfants indigo. Le spiritisme médiumnique a fini par accoucher d’un dessein intelligent pour la SRCM, entre new age et science fiction, qui n’a plus rien de spirituel.
A ma connaissance, le mot "apocalypse" n’a pas encore été prononcé, mais on n’en est pas loin et, surtout, il est déjà dans toutes les têtes…
L’exemple de la rencontre entre Catherine Lauret et Poonam Thaper en est un très bon exemple. Peu importe qui est Catherine Lauret, ses propos reflètent parfaitement l’état d’esprit de certains abhyasis dans les ashrams et leur nocivité. Une atmosphère de fin du monde…
Autre exemple représentatif du résultat obtenu par le martèlement des messages et le travail de sape entrepris, l’abhyasi Mukul S. Mukherjee, affirme que nous ne sommes pas dignes de porter le qualificatif d’être humain.
L’influence est énorme et délétère.
Cela me rappelle l’histoire de la grenouille. Jetée dans l’eau brûlante, elle saute aussitôt pour en sortir ; mais plongée dans l’eau froide qu’on fait chauffer peu à peu, elle s’accoutume et finit par en mourir. Les abhyasis se seraient enfuis en courant si on leur avait vendu l’ensemble de ces idées d’un seul coup. Instillées au quotidien, elles ont fait leur chemin et sont aujourd’hui partagées par tous… y compris Chari ?
Un projet politique entre New age et science fiction
Chari avait instrumentalisé le Sahaj Marg au seul profit de sa folie des grandeurs, au moyen d’un mouvement religieux soigneusement codifié pour attirer le plus grand nombre. Un objectif amplement partagé par ses adeptes, reconnaissons le… La médium a complètement détourné la structure, son gourou et ses adeptes au profit d’un nouveau dessein, encore un peu flou aux yeux d’un observateur extérieur.
La SRCM exploite les peurs et propose un projet politique alternatif : créer une nouvelle race humaine, spirituelle, pour constituer la nouvelle élite de l’humanité. Renverser la démocratie et le capitalisme au profit d’une dictature spirituelle. Rien de moins.
Un projet qui a peu de chances de succès ! Alors à quelles fins ? Renforcer la cohésion d’une SRCM menacée d’implosion et surfant sur LES peurs et offrant un objectif rassembleur ?
Pendant 20 ans, le projet de Chari fut la croissance. Parvenu à son terme, en cours d’essoufflement, il fallait un autre projet ! La médium lui en a offert un nouveau…


Alexis

A suivre…
Un retour aux sources ? (4)

5 avril 2011

Changer le monde

ENGLISH TRANSLATION

Chari nous promet qu'il va changer le Monde...
Le Sahaj Marg dénaturé (2)

A l’aube de l’an 2000, on craignait des actes irréversibles de la part de certaines sectes apocalyptiques. Rien de tel à la SRCM ! En ces temps reculés, Chari se gardait bien de se mêler des affaires du monde : ni critique ni velléité de changement ne transparaissaient dans ses discours. Seule comptait la croissance ininterrompue du nombre de ses adeptes… Aujourd’hui, rien n’est plus pareil, tout a changé !

Le Monde part à la dérive. L’Humanité court à sa perte, elle est sans morale, divisée par les religions, les ambitions et l’avarice. Les abhyasis doivent changer de l’intérieur, car seule la pratique spirituelle du Sahaj Marg peut les rendre humains, seul espoir de voir un jour changer le Monde. La SRCM est arrivée à un carrefour de son histoire. Chari est un meneur d’hommes, un organisateur né. Il prépare l’Homme de demain, une nouvelle race humaine. Il a déjà célébré plus de 2000 mariages, le début d’une révolution silencieuse. Les enfants indigo nés de ces unions formeront l’avant-garde de la nouvelle société, une nouvelle génération morale et spirituelle, pour influer sur l’évolution de l’Humanité et décider de son avenir. Lorsqu’ils auront atteint une masse critique d’être humains, quand un vaste égrégore aura été créé, ils constitueront une élite pour régénérer l’Humanité. Il ne reste plus qu’à conquérir le Monde…

Ce résumé n’est rien d’autre que l’agrégation par paraphrases de quelques discours récents et de whispers de Babuji ou de sa médium. En voici quelques extraits :

 

“Our Mission is at a crossroads in its history; many steps have already been taken but it has yet to conquer the world (…) You [Parthasarathi] are a leader of men, my dear son, a born organizer. This dimension gives you a special place in our Mission, where you will keep an iconic stature for centuries to come. Your personality marks people’s minds. We have touched the hearts and you will lift them up to the zenith in the context of a broad liberation movement (…) The world is drifting, without morality (…).”– 3 whispers d’avril 2010

« Ceux que vous appelez les enfants indigo ne s’accommoderont pas des concepts dépassés (…). Ils arrivent à une époque charnière de l’histoire du monde et sont différents (…). Un temps viendra où le nombre de ces êtres grandira, pour former une élite régénérant l’humanité et guidant les moins favorisés. » – 1 whisper de juin 2004


“A specific force emanates from these days, which man cannot assess. As any participants, he benefits from it, but this fact goes well beyond by developing our Mission egregore. These days, which bring our brothers closer through the same surge of heart, have an incomparable positive impact. Whatever your possibilities, the fact of being united in spirit contributes to this large movement preparing the bright future of our way” – 1 whisper d’avril 2003

« Dans le Sahaj Marg, le Maître nous rend lentement conscients que (…) nos changements internes et externes vont influencer l'évolution de l'humanité et décider de son avenir. (…) Les êtres humains en général attendent le jour où le monde changera – moment pour eux de rentrer dans le rang. Mais ce jour ne semble jamais arriver parce que, comme le Maître le souligne, le changement individuel doit prendre la première place, et pour que l'individu en prenne la peine, utilise sa volonté, il doit imiter le Maître et attendre que l'impact se fasse sentir sur la société. (…) Nous sommes conscients que le monde entier court après la réussite dans tous les domaines de l'activité humaine. Cette course folle a donné naissance à la concurrence, l'égoïsme, l'agressivité et le mépris de la décence et de la civilité (...) au détriment des valeurs morales et éthiques. (...) Le Maître envisage une société qui est unie comme une famille transcendant les barrières mentales créées par nous (...). Il a célébré deux mille mariages au sein du Sahaj Marg – le début d’une révolution silencieuse (...) et ils formeront l'avant-garde de la nouvelle société. (...) Il est donc crucial que les abhyasis élèvent leurs enfants sur de solides valeurs morales, éthiques et spirituelles et leur permettent de se sentir proche du Maître.(...) Quand les abhyasis le feront sérieusement et régulièrement, le reste de l'humanité se tournera également vers la spiritualité. Mais ce processus interne doit être manifeste à l'extérieur ; il nous faut une masse critique d'êtres humains (…). Le Maître attend que les abhyasis jouent ce rôle critique qui représente un grand défi pour nous – externaliser notre changement et devenir les agents de ce changement. » – AP Durai – L’Impact d’un Abhyasi sur la Société

“(…) In fact, those of you who have been reading the Whispers [from the Brighter World] — I believe it appears every day on the computer — why has Babuji Maharaj to speak of a new world which can come into being only after massive, shall we say, unhappiness, misery, destruction? Destruction is only when total reconstruction is necessary. Something has to be eradicated, erased, taken out from the roots, and something new brought there. Are we conscious of what we are reading, what it means, and how much of the responsibility for that shall each one of us share? Are we conscious? So what do we read when we read these Whispers? (…) And more, how can I bring about that human existence of the future about which Babuji Maharaj speaks, that a new humanity is to come which would be all heart, not divided by language, not divided by custom, not divided by this much exalted thing which we call culture; not divided, most importantly, by religion, ambitions, avarice?” – Chari – Change the future for Humanity




Les références :
2000-2010 ! Que s’est-il donc passé en cette petite dizaine d’années pour observer de tels changements ?

De l’intérieur, la SRCM est menacée d’implosion par des courants réformateurs, ses effectifs stagnent ou régressent, beaucoup versent dans le new age. L’influence de la médium, relais de Babuji, s’est considérablement renforcée ces dernières années. Très souvent, Chari fait référence à des extraits des "Whispers", bientôt davantage qu’à ses souvenirs de Babuji, et beaucoup plus qu’aux écrits non posthumes de Babuji. A l’extérieur, le Monde s’est enfoncé dans la crise, la misère sociale progresse. Les gens cherchent quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose qui fasse rêver. En bon opportuniste, Chari tente de rebondir en ouvrant de nouvelles perspectives, quitte à sombrer dans le populisme et l’idéologie new age. Mais qui donc mène la barque aujourd’hui ? Chari, la médium ou les abhyasis tendance new age ? On peut se poser la question….

Alexis

A suivre…
L’influence délétère du spiritisme médiumnique (3)

19 mars 2011

Une hypocrisie infâme

ENGLISH TRANSLATION

21 mars, la Shri Ram Chandra Mission s’associe à la Journée internationale des Nations unies contre les discriminations raciales.
C’est oublier que Babuji était particulièrement préoccupé par la "couleur de peau" de sa bru, si préoccupé même qu’il envoyât Chari en mission de vérification du teint de la possible femme de son fils Umesh Chandra Saxena.
Entre temps, Chari a adopté un tout autre discours. Il encourage les mariages mixtes et les érige comme règle d’accouplement de ses abhyasis.
Autres temps, autres mœurs. Le Sahaj Marg est une spiritualité aux valeurs morales très évolutives.
Ce que la SRCM ne dit pas à l’ONU, c’est que sa médium fait dire à un Babuji mort et enterré depuis longtemps qu’il nous promet la venue d’une élite spirituelle éclairée pour régénérer l’Humanité, les enfants indigo. En publiant cela, la SRCM et Chari cautionnent l’instauration d’une nouvelle discrimination tout aussi infamante.
Ce que Chari cache aux Nations unies, c’est son ambition de conquête aux allures toutes guerrières, comme viennent de le rappeler si justement 4d-Don et Alexis (un discours intitulé “Soldiers of Spirituality” et une formation des cadres du Sahaj Marg en avril 2004, où l’on parle stratégie, territoire, général, etc.)
La SRCM entend remplacer nos élites mondiales actuelles démocratiquement élues, si imparfaites soient-elles, par un totalitarisme pseudo-spirituel abject et inacceptable.
Ce double langage est une hypocrisie infâme.

Elodie

28 février 2011

Une élite pour régénérer l’humanité

ENGLISH TRANSLATION

Extrait de Whispers en français, voici un Murmure de Babuji depuis le Monde lumineux en date du 30 juin 2004 à 10h :

« LES MESSAGES reçus par ailleurs constituent à eux seuls un enseignement convenant à une élite d’âmes émergeant en ces temps d’avènement d’une ère nouvelle. Ils seront compris, appréciés, et ils deviendront, dans notre voie, un point de référence. Les esprits, de plus en plus, s’ouvriront à une réalité dépassant encore quelque peu nos frères actuellement. Les temps futurs se préparent et nous ne serons pas en reste.
Les âmes qui s’incarnent dans cette optique, chercheront un enseignement leur correspondant en tous points. Ceux que vous appelez les enfants indigo ne s’accommoderont pas des concepts dépassés. Ils chercheront un créneau vibratoire approprié à la subtilité de leurs corps éthérés. Beaucoup de ces êtres vivent déjà en ce monde. Ils peinent à s’intégrer dans les systèmes existants, dénués pour eux d’intérêt la plupart du temps. Ils arrivent à une époque charnière de l’histoire du monde et sont différents, donc souvent mal compris, comme tout ce qui peut se distinguer de la multitude. Ces êtres se retrouveront et s’uniront pour recréer un environnement leur donnant satisfaction. Ils seront pacifistes, évolués spirituellement ; ils iront à l’essentiel, naturellement, sans hésitation, la sagesse, pour la plupart, étant innée. Un temps viendra où le nombre de ces êtres grandira, pour former une élite régénérant l’humanité et guidant les moins favorisés.
Tout est écrit et voulu ainsi. Que tous soient bénis ! »
Babuji


Le message est limpide : notre monde est pourri, une élite spirituelle va bientôt venir le renverser pour nous guider sur la bonne voie.
Relents populistes, philosophie new age et apocalyptique, tout y est, rien ne manque. Peu importe le ou la médium à l’origine de ce message, le sectarisme de la SRCM ne s’est jamais affiché aussi ouvertement. C’est peut-être la raison qui explique que ce message n’a pas été diffusé (pas encore ?) sur ‘a whisper a day’.
A tel point qu’on se demande si Chari n’est pas manipulé à son tour par le ou la médium. Il a voulu faire de l’argent avec Whispers, c’est incontestable, mais cautionne-t-il aujourd’hui ce soi-disant message de Babuji, c’est à voir ?

Alexis

17 février 2011

Aurions-nous des préjugés à propos des gourous indiens ?

LéA a dit...

 
le sujet des mediums ne m'a pas emballée non plus, je vous en propose un autre, plus généraliste que la srcm mais volontairement polémique sur les gourous indiens.
c'est un article de francois gautier qui date de mars 2001. désolée, c'est en anglais, même si c'est un français qui l'a écrit.

http://www.vnn.org/world/WD0103/WD30-6678.html

il reproche aux journalistes indiens d'être trop critiques sur leurs gourous.
il faut savoir que f gautier a écrit un bouquin sur ravi shankar, il n'est pas neutre, on peut en savoir plus sur lui sur son site http://www.francoisgautier.com/

PS : je ne partage pas son avis, faut-il le dire ? c'est dans mes recherches biblio que je suis tombée sur son article, ma thèse contredira son point de vue, l'élément central en étant que les gourous modernes sont les héritiers du passé mais aussi le fruit de la globalisation, ce qui les a rendus très différents et beaucoup plus dangereux.

Léa


Why The Cynicism About Indian Gurus?
INDIA, Mar 30, 2001 (VNN VaishNava News) — By Francois Gautier
Westerners have often a deep suspicion of 'gurus' and are wary of anything which has a 'Hindu' flavor. It is true that some of the gurus teaching in the West might have brought a bad name to Hinduism; but is this a reason to clamp them all together under the same 'fake' label?
Indian journalists unfortunately share often the same resistance to gurus as their Western counterparts. And one can also understand their misgivings, given the problems there has been in India with certain gurus having political connections. But these are the exception to the rule. Why then brand all gurus as 'godmen,' a negative and slightly cynical term, as many Indian journalists do? Or why always ask gurus the same pointed and devious questions about their opinions on Ayodhya and 'Hindutva?'
Isn't it also strange that Indian journalists do not display the same aggressiveness towards Christian bishops or priests, whom they never call godmen, but 'holy father?' They also like to question the 'miraculous' powers of Indian gurus, as it was done a few months ago in an issue of India Today targeting Sai Baba. But is it less rational or Cartesian to think, as the Christians do, that Jesus Christ multiplied breads, or resurrected the dead?
Running down Hindu culture and Hindu gurus is fine -- but a huge majority of the Indian population -- which, let us remember, is 85 per cent Hindu -- sees nothing wrong in this culture: ordinary Indians meditate, do pujas, perform asanas, chant bhajans, or practice pranayama.
There is no sectarism here, no fake mysticism, no pagan obscure rites. The irony is that this very spirituality on which Indian intellectuals tend to look down, is taking root in the West: more and more sportsmen, for instance, are using pranayama to enhance their performances; ordinary Americans are meditating by the millions (see this week's Time magazine showing American children learning meditation); hata-yoga has long taken Europe by storm and has been copied by all kinds of gymnastics or aerobics.
Does India need the West to realise what an inconceivable spiritual inheritance it has in its hands? A knowledge which once roamed the shores of the world, from Mesopotamia to Egypt, from Greece to Babylon, but which today has disappeared in a world peopled by intolerant churches? Do Indian schools have to wait for the United States, before they start teaching Indian children their own culture?
Sri Sri Ravi Shankar, for example, the founder of the Art of Living has also been catalogued as a 'godman' by The Deccan Herald. Yet, he too is helping to spread both in India and abroad this wonderful spiritual inheritance, promoting as much the revival of Sanskrit and Vedic knowledge, as an ecological concern for plastic disposal, or trying to save the centenary trees which are in danger of being chopped down on the Bangalore-Kanakapura road, as it is being widened.
His numerous associations prove that he is not only a "guru of the rich," as he has been accused by The Indian Express: his village schools, for instance, do so well, that children have a 95 per cent rate of success in exams; his youth training programs bring to India's remotest hamlets in Karnataka or even in Naxalite infested Bihar, Housing, Hygiene, and Human values. His volunteers work with their own hands in villages to clear the garbage, clean the sewage infested roads and generally renovate the place. Finally, the medically- tested Sudarshan Krya technique is today taught in Tihar jail, or in corporate offices in California.
The Kumbh Mela has just concluded. It was an extraordinary event: probably the biggest spiritual gathering in the history of the human race. At a time where the West has lost its spiritual moorings and when, even Eastern countries such as China or Japan are submerged by Western culture -- MTV, Coca-Cola and McDonald's -- India has shown that in spite of tremendous odds, she has succeeded in keeping her spirituality alive. But once again during the Kumbh Mela, the Indian media coverage showed the same Western slant against gurus, saints and sadhus.
Instead of highlighting the remarkable degree of cleanliness, orderliness and efficiency demonstrated by the organizers, the UP Government and the police, it chose to focus on naga sadhus smoking ganja, or the VHP "hijacking the mela," or on Western "hippies" in search of enlightenment.
Indian journalists could have shown a little more pride in their own culture by saying, for instance, that it is miraculous that there are still men in the world who are ready to give-up everything, including their clothes, for the love of God; or that as long as Indian villagers were smoking ganja, they did not beat their wives, gobble-up their salaries and drink themselves to death, as they are doing today, now that (foreign owned) alcohol has invaded India; or that any religion worth its name tries to protect its own interests, as the VHP is doing (the VHP is not trying to convert other religions, yet they are subjected to a much greater bashing by the Indian press than Christian priests or Muslim mullahs); or that it is to India's credit that Westerners come here searching for the spirituality they can't get any more in the West.
It is part of the freedom of the Press to be able to criticize anything and anybody. And we must acknowledge that Indian journalists have often played a positive role by highlighting injustice or corruption in public life.
But the spitefulness that they sometimes display towards the saints, sadhus and gurus of India seems a little bit unfair. For however much poverty there is in this country, however many problems it is facing, India's gift to the world in the 21st century will be its spirituality, this eternal knowledge which alone She has preserved.

1 décembre 2010

La spiritualité est amorale, ses gourous sont immoraux

La spiritualité, les religions et leurs gourous sont au coeur des articles que Léa et Frank nous offrent à lire ici . Une invitation à réfléchir sur la motivations des gourous modernes qui envahissent notre univers.
On consomme aujourd'hui la spiritualité, comme hier les enseignes de la grande distribution se sont développées. C'est devenu une affaire de marketing, souvent plus juteuse que beaucoup d'autres.

LéA a dit...

Don
Le sahaj marg est amoral et ses gourous sont immoraux. Le sahaj marg, comme toutes les spiritualités, n’a pas d’éthique, parce qu’il est en dehors de toute morale. A l’inverse, les religions sont gouvernées par des hommes (très peu de femmes), et les hommes qui les incarnent ont des valeurs qu’ils leur transmettent.
Les articles, dont les liens suivent (et qui complètent bien celui de frank), montrent que les gourous en jouent à fond. Morale et immoralité sont au cœur de leurs dispositifs.


Cela dit, si la srcm veut profiter de l'aubaine et se positionner sur ce marché, il faudrait probablement que son successeur le remplace vite. Chari est complètement dépassé par ravi shankar, amma et les autres.

Frank a publié...

Techniques de markerting spiritual

Frank publie sur son blog un long et passionnant article en anglais, initialement écrit par Andrew P. en octobre 2009 sur EnergyGrid Magazine, intitulé «Spiritual marketing techniques», en trois parties :

15 novembre 2010

Une Personnalité très très spéciale

ENGLISH TRANSLATION

On a beaucoup critiqué Chari, mais Babuji n’est pas irréprochable lui non plus. D’après la Mission, c’est une « Personnalité spéciale » pour la spiritualité, comme en témoignent les murmures en provenance du Monde lumineux (whispers from the brighter world).
Une Personnalité spéciale, si spéciale que le teint de la fille qui épousera son fils est l’objet d’échanges épistolaires entre Chari et lui. Tel est l’objet du commentaire que l’ancien zone-in-charge néerlandais Frank Waaldijk a posté ci-dessous.

Comme si le Maître n’avait rien de plus spirituel à dire à son futur successeur. Une Personnalité spéciale ? Certainement, une Personnalité très très spéciale, mais pas sur le plan spirituel.

Frank Waaldijk a posté ce commentaire le 9 novembre 2010…
[français corrigé pour une meilleure lecture, mais légèrement seulement pour éviter les erreurs d’interprétation]

Pour moi [Frank], après avoir perdu ma confiance que le sahaj marg ne soit pas une religion, il était utile de relire les discours et les livres, juste pour voir si mon nouveau point de vue sur le sahaj marg concordait avec ce qui a été dit et écrit. Ainsi, j’ai trouvé qu'il y a de nombreux passages où j'avais l'habitude de passer sur les incohérences, en confiance avec le maître et le système, mais qui, sans cette confiance tout simplement s'imposent comme une pression morale, de jugement et d'endoctrinement.


Je suis tombé sur quelques lettres de Babuji à Chari, où Babuji est préoccupé par le teint (de peau) d'épouses possibles pour son fils. croiriez-vous cela? on peut la retrouver dans le tome iii de "Letters of the Master" autour de 1969-1970. Culturellement / traditionnellement en Inde, le teint mat des épouses était (et est encore pour beaucoup de monde) considéré comme moins désirable, et vous pouvez lire vous-même que Babuji fait un point de demander Chari sur le teint d'une candidate éventuelle. Cela à partir d'une "Personnalité Spéciale" ...


Je reproduis les parties pertinentes de ces lettres ci-dessous, mais je vais remplacer les noms de famille avec des blancs, pour la protection de la vie privée, parce que Internet n'est pas la même chose que la publication d'un obscur groupe spirituel.


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La description de cet aspect de l'épisode du mariage de chi. umesh (fils de babuji) commence à la page 57 de "Letters of the Master", tome iii.


Lettre du 31 octobre 1969 de Babuji à Chari: (seulement la citation pertinente):
"An officer in the Ministry of Home Affairs has started marriage negotiations for his daughter with Umesh. I have a mind to finalise the marriage of Umesh without consulting him if he does not object. I shall give him a good match. I received the photo of the girl today. The face-cut is good and I am told by one of my near relatives that she has white complexion."


{{Un fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur a entamé des négociations pour le mariage de sa fille avec Umesh. Je pense finaliser le mariage d’Umesh sans le consulter s'il ne s'y oppose pas. Je lui donnerai un bon mariage. J'ai reçu la photo de la jeune fille aujourd'hui. La coupe de visage est bonne et je suis informé par un de mes proches parents qu'elle a le teint blanc.}}


Ici la description de la jeune fille se termine complètement, il n'est plus fait mention d'elle dans cette lettre. Comme vous pouvez le voir, Babuji se concentre principalement sur la "coupe de visage" et le teint blanc ... c'est vraiment superficiel (d'autant plus à la lumière de ce préjugé culturel que je viens de noter), et aussi à mon avis totalement à l'encontre de tout ce que le sahaj marg est censé défendre.


Quelque temps plus tard, le mariage n'est pas encore conclu, et il y a encore deux lettres révélatrices, l'une de Chari, l'autre de Babuji. Les mots sont peu nombreux, mais je trouve qu'ils sont très révélateurs de leurs intentions.


Lettre de Chari à Babuji le 16 mars 1970 (page 72 du même livre):
"A gentleman by name Mr. S-- S-- and his wif called on us yesterday evening on behalf of Shri RPS-- of Hardoi, said to be a retired sessions judge and a close associate of your family for the last 25 years. They came to meet us and Chi. Umesh in connection with a proposal to marry Sow. C--, one of the daughters of the judge Shri RP--. The girl is stated to be an MA, a good artist in painting, well versed in domestic duties, but complexion is "savla". I have requested Mrs. S-- S--, who is related to Mr. RP--, that she should write to Mr. RP-- to contact you directly. I trust they will do so."


{{"Un homme par le nom de M. S-- S-- et sa femme nous ont visités hier soir au nom de Shri RPS -- de Hardoi, un juge de sessions à la retraite et un proche associé de votre famille durant les 25 dernières années . Ils sont venus à nous pour rencontrer Chi Umesh en lien avec une proposition de mariage concernant Sow C--.., une des filles du juge Shri RP--. La jeune fille est déclarée être une MA, une bonne artiste dans la peinture, bien versée dans les tâches domestiques, mais le teint est "savla". J'ai demandé à Mme S--. S--, qui est liée à M. RP--, qu'elle doit écrire à M. RP-- pour vous contacter directement. J'espère qu'ils le feront. "}}


Voilà le passage complet pertinent de la présente lettre. Je suis sûr que vous pourrez voir l'implication de cette petite phrase: ...Mais le teint est "savla "... ('savla' signifie mat et est généralement considéré comme moins désirable que clair ou blanc)
surtout quand on le compare avec les autres qualités ...!


Puis Babuji répond le 27 mars 1970:
"Mr. CA R-- has suggested a good match for Umesh at Bombay. The father of the girl is going to present Rs. 5000/- in cash to the boy, and jewellery worth Rs. 5000/- plus other things as a gift. I respect the opinion of your father but I have already given consent to the person at Moradabad. I have written to him that I like the girl and when you approve the boy I may proceed towards the finalisation. The girl is second class MA in Psychology, fair complexioned and having good cut and her height is good. There is no question of dowry from my side. The father of the girl is Divisional Signal Engineer, Northern Railway, Moradabad, and the family is well-educated. The father of the girl will also go to Madras after 4th April 1970 to see Umesh. His name is RN--."


{{"M. CA R-- a proposé un bon mariage pour Umesh à Bombay, le père de la jeune fille va présenter Rs 5000/-.. en espèces au garçon, et des bijoux d'une valeur Rs 5000/-, et encore d'autres choses comme cadeau. Je respecte l'avis de votre père, mais j'ai déjà donné mon consentement à la personne à Moradabad. Je lui ai écrit que j'aime bien la fille et lorsque vous approuverez le garçon, je pourrais procéder à la finalisation. La jeune fille est en deuxième classe MA en psychologie, ayant le teint clair et une bonne coupe et sa hauteur est bonne. Il n'est pas question de la dot de mon côté. Le père de la jeune fille est divisionnaire Signal Ingénieur, Northern Railway, Moradabad, et la famille est bien éduquée. Le père de la jeune fille se rendra également à Madras, après le 4 avril 1970 pour voir Umesh. Son nom est RN-. "}}


C'est le passage complet pertinent. Une fois de plus, tout ce que Babuji mentionne à propos de la jeune fille sont sa maîtrise, et trois qualités physiques qu'il doit juger utiles, de les mentionner comme ceci: teint clair, ayant bonne coupe [[de visage je crois qu'il veut dire -frank traducteur pauvre ;-)]] et sa hauteur est bonne. Comme s’il décrivait des animaux de ferme, je suis désolé de le dire.


Ne pensait-on pas qu'une personnalité spéciale aurait des préoccupations spirituelles plus pressantes concernant le mariage? Apparemment pas, quand il s'agit de son propre fils.
Donc oui, à mon avis, déjà Babuji n'était pas du tout aussi véritable qu'on voudrait nous le laisser croire. Cela ne signifie pas que ses enseignements sont tous complètement faux, juste que lui-même n'arrive pas à les suivre non plus...

17 octobre 2010

Impact d’un Abhyasi sur la Société

ENGLISH TRANSLATION

J’ai trouvé sur internet un texte d’A.P. Durai intitulé The Impact of an Abhyasi on Society. En voici quelques extraits significatifs (traduction d'Alexis) :

Dans le Sahaj Marg, le Maître nous rend lentement conscients que nous ne sommes pas seulement des individus qui poursuivent une voie spirituelle pour notre bien personnel, mais que nous sommes également des membres de la famille humaine et que nos changements internes et externes vont influencer l'évolution de l'humanité et décider de son avenir. Les impressions subtiles que nous créons dans l'esprit des gens qui vivent autour de nous vont aussi influencer leur destin spirituel. Par conséquent, il est important que nous apportions des changements dans notre vie personnelle, familiale et professionnelle comme dans la vie publique pour les fonder sur des valeurs en harmonie avec les enseignements du Maître.(...) Les êtres humains en général attendent le jour où le monde changera – moment pour eux de rentrer dans le rang. Mais ce jour ne semble jamais arriver parce que, comme le Maître le souligne, le changement individuel doit prendre la première place, et pour que l'individu en prenne la peine, utilise sa volonté, il doit imiter le Maître et attendre que l'impact se fasse sentir sur la société.(...) Lorsque nous adoptons le Sahaj Marg comme mode de vie, avec ses maximes, le changement dans notre mode de vie est inévitable. Nous ne pouvons pas être ici avec le Maître et en même temps là dans la vie mondaine, la course au matérialisme et aux compromis – une course fondée avec d'autres. Nous ne devons pas déplorer que nos relations et amis se sont éloignés puisque nous n'avons plus leurs valeurs et ne répondons plus à leurs attentes. Maintenant, notre seule famille est la famille du Sahaj Marg et notre seul ami est le Maître. A travers Lui, nous continuons à aimer tout le monde, l'humanité tout entière, mais d’une manière spirituelle – sans attachement émotionnel et sans attentes.(...) Un abhyasi doit briller dans sa profession comme dans son lieu de travail par la qualité de son travail. La méditation, le souvenir constant et un esprit éclairé nous aident à mieux nous concentrer sur le travail et nous incitent à explorer les limites de notre travail et en font les moyens de notre évolution spirituelle. Nous sommes en mesure de faire plus avec moins d'effort et nous avons donc plus de temps disponible pour le service à la mission et pour la sadhana. Notre Maître dit qu'il était en mesure de terminer son travail de bureau en deux ou trois heures et il utilisait le reste de son temps au service de la Mission. Ses performances étaient pourtant si bonnes qu'il progressait simultanément dans sa carrière aussi.(…) Nous sommes conscients que le monde entier court après la réussite dans tous les domaines de l'activité humaine. Cette course folle a donné naissance à la concurrence, l'égoïsme, l'agressivité et le mépris de la décence et de la civilité dans les transactions et les relations humaines.(...) Notre Maître nous éloigne de la poursuite des objectifs de ce monde qui se font au détriment des valeurs morales et éthiques.(...) [Un abhyasi] doit avoir une foi inébranlable en son Maître et ses enseignements, il doit prendre position du côté des valeurs de l'amour, de la compassion, de la véracité, de l'intégrité et de l'honnêteté. Un tel abhyasi aura le courage d’avancer seul. Il montrera un autre chemin et sera un leader pour son groupe, que ce soit dans sa famille, son lieu de travail ou dans sa rue.(...) L'éthique et la morale dans les domaines privé et public sont les valeurs mises en exergue par le Maître – non seulement pour notre propre évolution, mais aussi par voie d’obligation pour apporter un changement universel dans notre société – en phase avec le plan Divin pour l'humanité. Les abhyasis doivent briller comme des hommes (et des femmes) de caractère et de force spirituelle et constituer des modèles pour leurs semblables.(...) Notre cœur doit s'ouvrir aux pauvres, aux exploités et aux opprimés. Cela devrait nous donner le courage de parler quand il y a une injustice envers une personne de notre organisation ou de notre lieu de travail.(...) Le Sahaj Marg recommande à tous les abhyasis la vie d'un grihastha. Nous faisons partie de la société et devons nous acquitter de nos responsabilités civiques.(...) Le Maître envisage une société qui est unie comme une famille transcendant les barrières mentales créées par nous (...). Il a célébré deux mille mariages au sein du Sahaj Marg – le début d’une révolution silencieuse (...) et ils formeront l'avant-garde de la nouvelle société. (...) Il est donc crucial que les abhyasis élèvent leurs enfants sur de solides valeurs morales, éthiques et spirituelles et leur permettent de se sentir proche du Maître.(...) Le Maître nous a enseigné la prière universelle, qui est un effort spirituel pour parvenir à la vraie foi, l'amour et la dévotion (à l'Ultime/au Maître) parmi tous les êtres humains en préparant leur cœur pour ce grand changement intérieur. Quand les abhyasis le feront sérieusement et régulièrement, le reste de l'humanité se tournera également vers la spiritualité. Mais ce processus interne doit être manifeste à l'extérieur ; il nous faut une masse critique d'êtres humains qui puissent témoigner qu’une bonne vie communautaire, une bonne gouvernance, de saines pratiques commerciales et politiques peuvent être atteintes au travers de valeurs spirituelles. C'est dans ce contexte que les abhyasis peuvent jouer un rôle dynamique et apporter des améliorations dans la qualité de vie de notre société. Le Maître attend que les abhyasis jouent ce rôle critique qui représente un grand défi pour nous – externaliser notre changement et devenir les agents de ce changement. Une fois, le Maître a défini la spiritualité ainsi : « La spiritualité est l'amour, sans crainte ni favoritisme ». Si nous pouvons mettre cela en pratique dans toutes nos pensées et nos actions, sans crainte ni favoritisme, nous verrons bientôt l'impact du Maître et de Son Marg (Sa Voie) sur la société et dans notre vie !

C'est la première fois que j'entends parler de la vision du Monde et de son changement par le Sahaj Marg.

A lire aussi : ANALYSE D'ALEXIS

Elodie

31 août 2009

Coup de Maître

Chari a du talent.

Reconnaissons le, une fois n'est pas coutume, Chari a réalisé un coup de Maître !

La compétition annuelle de composition écrite "Annual All India Essay Writing Event" proposée aux jeunes dans toutes les écoles de l'Inde à l'occasion de la journée internationale de la jeunesse du 12 août 2009 constitue une publicité formidable pour la Shri Ram Chandra Mission.

La SRCM n'en est pas à son coup d'essai puisque, d'après elle, cette action est entreprise depuis 1989 et qu'elle aurait mobilisé près de 75 000 enfants et jeunes participants de 10 à 24 ans en 2008.

Mais cette année, la nouveauté c'est qu'elle est organisée par la SRCM en collaboration avec le Centre d'information des Nations unies pour l'Inde et le Bhoutan (UNIC).

Coup de maître ou génie de la communication, voilà l'accréditation de la SRCM auprès du Département de l'information publique de l'ONU obtenue fin 85 finement exploitée médiatiquement parlant.

C'est un succès considérable puisque sont présentés aux yeux des enseignants, élèves et parents d'élèves la SRCM, la SMSF et le SMRTI, tous étroitement liés à l'UNIC, donc aux Nations unies dans l'esprit des gens, sans parler de la reprise de l'info par les médias.

La communication de la SRCM n'a pas toujours été remarquable, loin sans faut. Mais cette fois, l'opération séduction est réussie au-delà de toutes ses espérances.

Certes, la SRCM n'est liée aux Nations unies que par sa seule accréditation auprès de son Département de l'information publique (UNDPI), comme plus de 1500 autres ONG avec elle. Et l'association d'une ONG à l'UNDPI ne lui donne rien de plus que l'accès aux locaux et à l'information des Nations unies, et en aucun cas un quelconque statut consultatif.

Mais dans l'opinion publique indienne, le nom de la SRCM est désormais associé à celui de la très prestigieuse ONU.

Voilà donc le rêve de Chari exaucé. Sa persévérance a payé, il est en passe de gagner son pari : exploiter à ses fins personnelles la petite accréditation de son mouvement auprès de l'UNDPI, pour promouvoir le Sahaj Marg® et gagner en reconnaissance et respectabilité auprès de l'opinion publique indienne.

Chapeau bas, Monsieur.

Vous nous avez bien eus !


L'ONU a décrété que l'année 2009 serait l'Année internationale de la Réconciliation. Ce que la SRCM décline en 3 catégories de concours selon l'âge des participants, soit des plus jeunes aux plus âgés : "Give Love Get Love", "Do unto others as you would have others do unto you", "Love has hope, Hatred is hopeless".

Les éléments de réflexion suggérés par la SRCM aux compétiteurs sont : "How does peace and friendship in society benefit the individual ? Can there be irreconcilable differences if everyone accepted this ? R. Ingersoll has said, “Give to every other human being every right that you claim for yourself.” What do you think ? Can Love be a potent instrument of reconciliation?"


Chapeau bas, Monsieur. Vous nous avez bien eus ! Mais nous ne sommes pas dupes. Quand la SRCM dit une chose, elle en fait une autre. Entre le discours et les actes…

Ainsi la SRCM s'est associée à l'année internationale de la réconciliation et aux journées internationales de la Paix, des Droits de l'Homme, de l'Enfance, de la Jeunesse et de la Famille.

Réconciliation, Paix et Droits de l'Homme : quand on pense aux procès qui opposent le famille de Babuji à la SRCM de Chari depuis des années, aux reprises d'ashrams par la force, à d'éventuelles tentatives d'empoisonnement…

Enfance, Jeunesse et Famille : quand on pense que Babuji interdisait aux enfants de méditer avant 18 ans, alors que la SRCM les courtise assidûment avec le VBSE et l'école LMOIS ou ce concours, que d'innombrables familles sont brisées par l'introduction de Chari au sein du couple, la séparation des hommes et des femmes pour la méditation ou les retraites…

Quid du droit des femmes, des homosexuels, et j'en passe ?

Voir aussi L'opération séduction de la SRCM vis-à-vis de l'ONU :
Alexis

17 janvier 2009

Les religions à l'épreuve de la mondialisation

On m'a donné copie de ce texte sur les religions paru dans un grand journal français. Des rapprochements entre religions et spiritualité me sautent aux yeux. Il existe aussi des analogies entre les caractéristiques des fondamentalismes mises en évidence par Olivier Roy et le Sahaj Marg ou la Shri Ram Chandra Mission.

Elodie


Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l'islam et du fait religieux, "L'Islam mondialisé" (Seuil, 2002) - Propos recueillis par Stéphanie Le Bars - Article paru dans l'édition du 21.12.08
http://lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/12/20/les-religions-a-l-epreuve-de-la-mondialisation_1133474_3220.html

Les religions à l'épreuve de la mondialisation
LE MONDE 20.12.08 14h10 • Mis à jour le 21.12.08 20h39

Entretien avec Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l'islam et du fait religieux, "L'Islam mondialisé". Internet et les télévisions satellitaires ont peu à peu distendu les liens traditionnels entre les religions et leurs territoires d'origine. Le catholicisme et l'orthodoxie en souffrent. Le protestantisme et le salafisme en profitent. Quant au retour du religieux, il est à relativiser.

En dépit de leur ancrage traditionnel dans des cultures et des territoires, les religions semblent ne pas échapper aux effets de la mondialisation. Dans votre dernier ouvrage, La Sainte Ignorance, le temps de la religion sans culture (Seuil, 276 p., 19 euros), vous expliquez que la globalisation s'est emparée du religieux, provoquant ou accompagnant des mutations inédites dans ce domaine. De quelles transformations s'agit-il ?La mondialisation a créé un marché du religieux. Aujourd'hui, les produits religieux circulent et les religions ne s'arrêtent plus aux frontières. Résultat : alors que traditionnellement les religions se sont connectées aux cultures, voire ont créé du culturel, elles se détachent de leurs territoires et de leur culture d'origine.
On pourrait penser que ce phénomène est lié aux déplacements de population, mais seuls 3 % de la population mondiale bougent. Cette mobilité des marqueurs religieux n'est donc pas une conséquence de l'immigration. Elle se produit aussi sur place, grâce à des contacts directs par Internet. De manière inédite, on a donc des conversions massives et individuelles dans toutes les religions ; une nouveauté par rapport aux conversions collectives traditionnelles, qu'elles aient été libres ou contraintes
Mais, pour qu'un produit soit accessible partout et au plus grand nombre, il faut qu'il soit standardisé. S'il est trop identifié à une culture donnée, il ne se vendra pas en dehors de cette culture. D'où le phénomène de déculturation. La connexion entre marqueur culturel et marqueur religieux devient flottante, instable. Le lien traditionnel entre une religion et une culture s'efface : un Algérien n'est plus forcément musulman, un Russe orthodoxe, un Polonais catholique. Un musulman du Maghreb peut avoir accès à une prédication évangélique protestante sans contact physique avec un pasteur au coin de sa rue. Une étude réalisée au Maroc a d'ailleurs montré que 30 % des gens qui se sont convertis au protestantisme l'ont fait grâce aux prédications d'une chaîne de télévision évangélique diffusant en arabe. Autre exemple : le marqueur islamique "hallal" (licite) se pose aujourd'hui sur des marqueurs culturels qui ne sont pas connectés à sa culture d'origine ; d'où l'apparition des hamburgers ou des sushis hallal.
Dans ce contexte, certaines religions s'en tirent-elles mieux que d'autres ?Les religions très territorialisées n'arrivent pas à se globaliser, à s'exporter ; c'est le cas de l'orthodoxie russe, par exemple, qui est connectée à une culture, à une nation. Dans une certaine mesure, c'est aussi le cas de l'Eglise catholique, qui a eu le souci de se territorialiser (culte de saints locaux) et de s'inscrire au coeur des cultures concrètes. Les chrétiens d'Orient sont en crise car leurs Eglises reposent sur un communautarisme de type ethnique, alors qu'on a, sur ces mêmes terres musulmanes, le développement d'un protestantisme évangélique et donc l'apparition de nouveaux chrétiens d'Orient.
Dans le christianisme, ce sont toutes les formes d'évangélisme qui s'adaptent le mieux à cette nouvelle réalité ; le pentecôtisme en étant le produit le plus pur. Dans l'islam, c'est le cas du salafisme. Les protestants et les salafistes sont très à l'aise dans la déterritorialisation car le lieu de culte n'y a pas d'importance. Pour les protestants, ce qui prime, c'est "l'esprit saint" qui, par définition, souffle où il veut.
De son côté, l'Eglise catholique, qui prend la crise de plein fouet, tente de la contrer : le pape parle de plus en plus de culture et de moins en moins d'avortement. Il rappelle régulièrement que le christianisme s'est formaté dans l'hellénisme, que les racines de l'Europe sont chrétiennes... Mais il est confronté à une contradiction : comment dire à la fois que la culture européenne a perdu Dieu et qu'elle est chrétienne ? Et comment défendre au niveau universel un catholicisme associé à la culture occidentale, à l'heure où le catholicisme bascule au Sud ?
Par ailleurs, faute de territoire, la notion de communauté de foi prend une grande importance : aujourd'hui, on est dans la communauté ou on est en dehors. Il y a de moins en moins de valeurs communes entre croyants et incroyants, comme le montrent les débats sur la bioéthique. Tout l'espace de l'entre-deux disparaît : le religieux doit être explicite et l'adhésion complète. D'où le développement dans les fondamentalismes contemporains des procédures "d'excommunication".
Est-ce un "retour du religieux" ?Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un retour ; les religions qui marchent sont des formes récentes. Dans l'islam, le salafisme vient du wahhabisme de la fin du XVIIIe siècle, dans les christianismes, l'évangélisme vient des mouvements de réveil du XVIIIe, et dans le judaïsme, hassidisme et harédisme sont issus du mouvement de revivalisme du XVIIIe. Les fondamentalismes prétendent souvent revenir aux premiers temps de la révélation, mais en fait leurs origines sont récentes ! A mon sens, on assiste à une mutation. Il s'agit davantage d'une reformulation du religieux qu'à un retour à des pratiques ancestrales délaissées pendant la parenthèse de la sécularisation.
Retour voudrait aussi dire que des gens qui ont cessé d'être croyants redeviennent croyants. C'est vrai pour les born again ; mais d'une manière générale, y a-t-il une augmentation de la pratique ?Ce n'est pas sûr. On a sans aucun doute une visibilité, voire une plus grande exhibition, du religieux. Mais on constate aussi que plus les jeunes catholiques vont aux Journées mondiales de la jeunesse, moins ils s'inscrivent dans les séminaires. Là, on est face au déclin du religieux institutionnel. Je ne vois pas dans l'exhibition des signes religieux une force montante. Vouloir se montrer est plutôt une conséquence de l'intériorisation du fait minoritaire. Une nouvelle perception qui explique aussi en partie la multiplication des procès pour "blasphème" ou diffamation.
Déculturation, déterritorialisation : ces nouvelles réalités s'accommodent-elles du clash des civilisations ?Elles discréditent la théorie du choc des civilisations, que l'on appelle aussi choc des cultures ou choc des religions, ce qui suppose d'ailleurs une égalité entre les trois notions. Cette théorie part de l'idée que toute culture est fondée sur une religion et que toute religion est incarnée dans une culture. Or le contexte actuel va à l'encontre de ceux qui pensent que l'on ne peut pas dissocier culture occidentale et christianisme, et que donc les autres religions ne rentrent pas dans le moule. La mondialisation est bien le moule commun.
Pour les partisans de cette théorie, le fondamentalisme serait une réaction identitaire culturelle ; le salafisme serait l'expression d'un islam dépassé par l'occidentalisation. Pour moi, c'est le contraire : les fondamentalismes sont la conséquence d'une crise de la culture et non pas l'expression d'une culture.
Justement, quels rapports les fondamentalistes, qui dans toutes les religions ont le vent en poupe, entretiennent-ils avec la culture ?Les fondamentalismes sont ceux qui se sont débarrassés de la culture. Ils définissent le religieux comme en opposition à la culture et rejettent tout ce qui s'est passé entre les "fondements", les origines, et maintenant, c'est-à-dire la culture. Par exemple, les salafistes veulent s'en tenir aux hadiths (les "récits" du Prophète) et, à leurs yeux, la culture est au mieux inutile, au pire, elle éloigne de la religion. Une oeuvre d'art détourne de Dieu. Ignorer une culture perçue comme païenne est donc un moyen de sauver la pureté de sa foi. C'est la sainte ignorance.
C'est d'autant plus vrai que les croyants se vivent désormais comme des minoritaires environnés par une culture profane, athée, pornographique, matérialiste, qui a choisi de faux dieux : l'argent, le sexe ou l'homme lui-même. Porté à son extrême, ce refus de la culture profane se transforme en une méfiance envers le savoir religieux lui-même, et les nouveaux croyants privilégient souvent le témoignage, l'extase, l'émotion... Ainsi, d'une certaine manière, les saints ignorants contribuent à l'épuisement du religieux.
Plus largement, la déconnexion entre culturel et religieux, qui intervient dans un contexte de sécularisation, fait apparaître le religieux comme du pur religieux. C'est-à-dire que le religieux lui-même voit la culture comme profane ou païenne, notamment depuis les années 1960. Jusque-là, même s'ils ne les justifiaient pas de la même manière, croyants et non-croyants partageaient les mêmes valeurs. Désormais, la société profane va se mettre à produire des valeurs perçues comme contraires aux religions : la libération sexuelle, le refus de la différence des sexes... Le religieux va être amené à se définir comme du pur religieux : cela l'amène à dire par exemple que l'avortement ou le mariage homosexuel "c'est mal, parce que c'est contre la loi de Dieu". Le pur religieux, c'est quand la norme religieuse est découplée de la morale sociale. Régulièrement, le pape déplore que la morale profane ne soit plus habitée par l'esprit de Dieu ou la morale religieuse ; c'est pour cela qu'il définit la culture contemporaine comme une culture de mort.
Parallèlement, et cela est tout à fait nouveau, la culture profane occidentale n'a plus de savoir religieux. Les gens qui ne vont pas à l'église ne connaissent rien du religieux, alors que les anticléricaux du début du XXe siècle ne connaissaient que trop la culture catholique !
L'enjeu est de taille car, faute de comprendre les croyants, l'ignorance profane a tendance à voir dans le religieux une folie ; elle l'envisage comme un phénomène à réduire et, ce faisant, elle contribue à réduire l'espace de la démocratie.