La Shri Ram Chandra Mission n'est pas la seule organisation à proposer des méthodes de méditation. La transmission dont elle est si fière se traduit souvent par un asservissement qui fait perdre tout repère et isole inéluctablement l'individu de son environnement.
La Shri Ram Chandra Mission a été classée comme secte dans un rapport parlementaire français. Avant d'adhérer, informez vous !

439 articles – 3449 commentaires – Dernier ajout le 9/09/2017

“Take criticism seriously, without anger or sadness. Use it for correcting yourself, and welcome it.”
Kamlesh Patel (1/04/2015)

Affichage des articles dont le libellé est guru. Afficher tous les articles
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9 novembre 2015

Sahaj Marg : Le petit-fils de Babuji ne désarme pas




d'après un article d'Alexis : Le petit-fils de Babuji ne désarme pas

Après 2 bonnes années de silence, Sharad Chandra Saxena (petit-fils de Babuji) se réveille sur http://www.babuji.org.in, en diffusant un courrier envoyé à Kamlesh Patel le 14 juillet dernier (http://www.babuji.org.in/spotlight-detail.asp?id=119) à lire ci-dessous.

Malgré la défaite judiciaire de son cousin Navneet Kumar Saxena face à la SRCM, Sharad a ainsi voulu montrer à Kamlesh Patel qu’il ne voulait pas en rester là.

Les hostilités restent ouvertes…
 Alexis

From: sckishore

Sent: Tuesday, July 14, 2015 11:23 AM

To: kamlesh@srcm.org

Subject: Letter Saturday, the 11th July 2015

Email : kamlesh@srcm.org



My dear Mr. Kamlesh Bhai Patel,



The newspapers report about the raid by the Government agency in a big way on the premises and establishment of Sri Gopal Agarwal s/o late Kashi Ram Ji Agarwal of Shahjahanpur. The raid operation lasted for two days during this week. Sri Gopal is considered to be a prominent and honourable members of your Society.



I strongly feel that such things defame the Society and suitable action at the society level against such persons is the need of the hour.



You would be well aware that Rev. Babuji never gave undue importance to business people for the reasons best known to Him. But somehow Parthasarthi Rajagopalachari had always been after businessmen ! One thing, however, seems to be sure that to-day businessman cannot afford to be simple ?



Please acknowledge and with Regards.



In the service of Divine Master Rev. Babuji. Shahjahanpur (UP)                   (Sharad Chandra)

Mobile : 0- 78601 17764


En savoir +





24 décembre 2014

Le 4è Maître du Sahaj Marg

ENGLISH TRANSLATION

Kamlesh D. Patel a été confirmé comme le nouveau Président de la Shri Ram Chandra Mission et le quatrième Maître spirituel du Sahaj Marg dans un Sahaj Sandesh en date du mardi 23 décembre et le Comité de travail de la Mission a pris acte de cet état de fait.

Il a pris la parole le même jour : premier discours du nouveau maître, à la demande du secrétaire général US Bajpai. Extraits :
"(... ) Harmony. Harmony is sadly lacking in our Mission. We must promise to him now at least, let’s not have any more differences. Differences are good, they are great, but they should not be escalated to the level of dislikes and hatred towards each other. We are brothers and sisters. (...) There’s a greater unity among thieves, but it is unfortunate that spiritual beings who are in search of God don’t remain united. It is unfortunate that they still hanker after name and fame; they want to portray every little credit. 
(...) He used to say, “I need no money from anyone,” although all his life he was misunderstood that he invited only the rich people. It is a shameful thing to speak about your Master like that. How many rich people were there, or are here today who spent time with Master in his last days, in the last few years? (...) I gave these examples only to show you that if you at all had these ideas about Master, please remove them. It is a sin even to think like that, but sometimes we think like that because we don’t get to enter the gate. Out of anger we may think like that, and if we as abhyasis continue to have that anger, what sort of abhyasis are we? (...)"

Malgré cela, on sait toujours aussi peu de choses sur le successeur de Chari. En attendant que sa biographie paraisse, on peut relire : Le portrait de Kamlesh Patel se précise.

Elodie

15 décembre 2014

Les enfants de Chari

à la recherche de l’image rassurante du Père


ENGLISH TRANSLATION

Le 15 août 2012, un Chari vieilli, malade et fatigué apparaît aux abhyasis du monde entier en visioconférence sur internet pour annoncer en direct sa démission, dans un gigantesque bhandara organisé spécialement pour cette occasion. Son départ est organisée, son successeur est présent, prêt à prendre la relève.
La stupéfaction immédiate fait place à l’effarement puis à l’accablement. Presque aussitôt, la réaction des abhyasis présents dans la salle fuse : ils refusent sa démission. Conséquence : ce refus des abhyasis condamne Chari à mourir à l’ouvrage.
Un peu plus de deux ans après, Chari est toujours aux commandes. Dans l’ombre, son successeur attend patiemment son heure. Pourtant, les abhyasis n’ont jamais été aussi inquiets quant à l’avenir de la Mission. Dans leur imaginaire, Chari est irremplaçable.

Balayons devant notre porte. Moi-même en 2005, je critiquais la Mission mais défendais bec et ongles la figure du maître, d’où le titre initial de ce blog. J’attribuais les dérives du Sahaj Marg à des problèmes internes à l’organisation et aux Hommes, j’étais encore incapable d’accepter l’idée que Chari porte une part de responsabilité dans cet échec. Et même après avoir tout quitté, il m’a fallu du temps pour l’admettre, au moins deux ans ont été nécessaires avant que je commence à lui faire des reproches.

Quel est le rêve de tous les abhyasis ? Approcher, rencontrer, toucher Chari. On est loin de la soi-disant quête spirituelle qui amène théoriquement tous les abhyasis vers le Sahaj Marg.
Le charisme de Chari explique à la rigueur son ascension dans les années septante, huitante voire nonante, mais certainement plus son indéniable succès actuel. Les raisons sont ailleurs, ni spirituelles ni charismatiques, elles sont d’ordre psychologique.
Il n’y a pas 36 explications possibles. Les abhyasis ont besoin de ce maître vivant qu’est Chari. Ils ont besoin d’un leader, de la figure du chef, de l’image rassurante d’un Père autoritaire.
Les Hommes ont tué les religions (Dieu est symboliquement mort). Orphelins, les Hommes recherchent un autre Maître pour le remplacer. Les chercheurs spirituels sont obsédés par le besoin d’un maître, un chef suprême et incontestable. Ils ont besoin du pouvoir infaillible du chef, celui qui sait mieux que les autres et qui les guide. Les abhyasis l’ont trouvé, c’est Chari, l’imposteur le plus doué pour se faire passer pour Dieu.
L’adhésion à la SRCM et au Sahaj Marg repose sur un malentendu, une méprise, un fourvoiement, une imposture : les abhyasis ne recherchent pas vraiment la lumière divine qui est en eux, inconsciemment ils sont comme des enfants à la recherche d’une protection paternelle.
Et comme l’enfant met en danger sa famille s’il ne se soumet pas à l’autorité parentale, l’abhyasi qui doute met en danger la Mission parce qu’il n’obéit plus aveuglément à Chari.

La Mission n’est pas un mouvement spirituel, c’est la famille de Chari, figure rassurante à la fois autoritaire et paternelle. Demain, quand les enfants de Chari seront en deuil, à nouveau orphelins du Père, quel accueil réserveront-ils à Kamlesh Patel ?


Elodie

29 novembre 2014

Négation de l’individu et abandon au Maître



Vous êtes un abhyasi du Sahaj Marg et vous vous interrogez sur votre pratique ? N’en parlez à personne, surtout ne partagez pas vos doutes.

J’ai connu cela, c’était en 2005, au moment de la sortie des premiers Whispers. En un rien de temps, je me suis retrouvée sur le banc des accusés. Mauvaise abhyasi à l’égo surdimensionné, je n’aimais pas suffisamment Chari, je lui faisais de la peine et je faisais du tort à la Mission. En un mot, j’étais accusée de tous les maux.

Une interrogation, un doute ? C’est la faute à votre égo. La réponse ne varie pas, c’est toujours la même. Le Babuji de Whispers, mort et enterré depuis plus de 30 ans, ne dit pas autre chose : « Les résistances chez certains abhyasis dénotent un ego attristant, espérons que des années de pratiques spirituelles ont amené un état d’esprit d’abandon ».

Une interrogation, un doute ? Votre égo est surdimensionné, vous devez adopter un état d’esprit d’abandon, devenir un mort-vivant, tel un corps mort.

« Quelle devrait être l'attitude idéale de l'abhyasi ? Selon les propres mots de Master : "il doit être tel un homme mort entre les mains d'un habilleur funéraire". C'est-à-dire que l'abhyasi doit être tel un corps mort, exempt de désir personnel, d'opinions personnelles et complètement dénué de toute résistance. Un tel abhyasi est un matériau idéal car il n'offre aucune résistance d'aucune sorte, pas plus physique que mentale, aux pouvoirs spirituels du Maître. » (Chari, dans Mon Maître)

« Le moyen le plus facile et le plus sûr d'atteindre le but est de s'abandonner au Grand Maître et de devenir soi-même un mort-vivant (...). L'abandon de soi n'est rien d'autre qu'un état de complète résignation à la volonté du Maître, avec un complet désintérêt de soi. Demeurer en permanence en cet état mène au commencement de l'état de négation (...). En cet état un homme ne pense et ne fait que ce que la volonté de son Maître lui ordonne (...). Sa volonté sera complètement subordonnée à la volonté du Maître. » (Babuji, Rôle de l’Abhyasi dans le Sahaj Marg)

Votre égo est surdimensionné, vous devez vous abandonner entre les mains du Maître, devenir un mort-vivant. Pour cela vous devez effectuer un gros travail sur votre caractère et vous abandonner vraiment à la volonté du Maître.

C’est le commencement de l’état de négation de votre égo, le désintérêt de soi. Votre volonté sera subordonnée à celle du Maître, vous ne penserez et ne ferez plus que ce que le Maître vous ordonne.
Vous n’aurez plus ni doutes ni interrogations. On vous dira que vous participez à l’égrégore du Sahaj Marg, cette entité collective dépourvue d’égos individuels.

C’est faux, on vous aura juste bien lavé le cerveau : votre égo n’aura pas disparu, il sera seulement subordonné à celui du Maître.


Alors, vous êtes abhyasi et vous vous interrogez sur votre pratique ? N’en parlez à personne, surtout ne partagez pas vos doutes. Fuyez !

Elodie

20 juillet 2014

Sahaj Marg : l’impossible héritage de Patel

ENGLISH TRANSLATION

Un nouvel article d’Alexis :

Il est loin le temps des spiritualités orientales vulgarisées par Râmakrishna et Vivekananda où le maître spirituel accompagnait son disciple dans un long cheminement intérieur, telle l’image d’Epinal véhiculée par les bonzes bouddhistes et leurs élèves.
Le besoin occidental de ré enchanter un monde devenu trop matérialiste, son attrait pour les spiritualités orientales et sa synthèse new age ont permis la genèse et le développement de vastes mouvements spirituels internationaux hyper médiatisés.
Victimes de leur succès, les spiritualités orientales n’ont pas pu résister sans renoncements au matérialisme, au gigantisme et à la médiatisation, conséquences directes de la mondialisation du marché spirituel. Elles y ont perdu tout ou partie de leur âme.

Voici venu le temps des leaders spirituels charismatiques
Aujourd’hui, les chercheurs spirituels veulent trouver un maître vivant à idéaliser, une idole. Ils sont en quête d’un chef spirituel qui soit un leader charismatique, une star digne de ses fans.
Pour exister aux yeux du monde, le leader spirituel doit écraser la concurrence. Comme tout être humain au contact de la tentation, il ne peut résister aux attraits du pouvoir : l’influence et l’argent.
Il n’y a donc plus aucune place pour la relation privilégiée maître disciple spirituel dans le monde actuel. Le modèle s’est transformé au fil du temps en une relation entre un chef spirituel et son troupeau d’adeptes fanatisés au sein d’un mouvement spiritualiste internationalisé.

Les maîtres du Sahaj marg à l’épreuve de ces évolutions
Lalaji représente bien le temps disparu de la relation maître disciple, Babuji a traversé avec plus ou moins de bonheur la période de globalisation et de mutation spirituelle, Chari est un très bon exemple de ces nouveaux leaders spiritualistes.
Très conscient de ces évolutions, c’est Chari qui entraîne Babuji en Occident au milieu des années 70 vers ce nouveau public assoiffé d’ésotérisme oriental. A la mort de Babuji, rejeté violemment par les seniors précepteurs indiens, Chari part à la conquête du vaste marché spirituel occidental presque encore vierge. Fort de son succès, Chari revient en Inde 10 ans plus tard avec argent et fidèles, écrasant toute opposition où qu’elle se trouve. Chari est un gourou charismatique mais autoritaire.
Il ne faut pas s’y tromper, le public de Chari n’est plus celui de Babuji. Terminées les traditions spirituelles d’origine hindouiste, Chari s’adresse aux Occidentaux, à la diaspora indienne ainsi qu’aux classes montantes et embourgeoisées indiennes.
De la méthode spirituelle de Babuji, seuls les bienfaits de la méditation perdurent, tout le reste a disparu. Mais le pouvoir charismatique de Chari, l’égrégore qui résulte de son attractivité sur la foule de ses adeptes et la géniale invention des murmures de Whispers ont remplacé la magie et le mystère disparus.

L’impossible héritage
Le pouvoir fédérateur de l’égrégore existe grâce à Chari. A sa mort, il ne restera plus rien que le bienfait des méditations. Mais tout le monde médite partout, il n’y a pas de monopole du Sahaj marg sur la méditation. Quelle mystique Patel pourra-t-il proposer ?
Bien que légitimé par Chari et les grands saints de Whispers, Patel n’emporte pas l’adhésion des fans de Chari. Second choix de Chari après Ajay Kumar Bhatter, Patel reste l’éternel second dans l’ombre de la Star.
Quand Chari était vilipendé en Inde, il est allé chercher le succès sur de nouvelles terres vierges. Quel public Patel pourra-t-il mobiliser ? Il n’y a plus d’espace à défricher, il est condamné à obtenir les faveurs des dévots de Chari. Mais qu’a-t-il donc à leur offrir ?
Surfer sur la mémoire du passé et de Chari est insuffisant et accessible à tous ses opposants. Que peut-il offrir de plus ?

Dans le monde des Whispers, le Sahaj marg va se développer et Patel en sera le prochain leader incontesté. Mais dans le monde réel, les choses ne sont pas aussi simples. Même Chari avoue qu’il faudra nouer des alliances avec les autres mouvements spiritualistes pour faire avancer la Cause…

Alexis

12 mars 2014

Standardisation du Sahaj Marg et radicalisation de la SRCM


Pour aborder les Occidentaux tentés par la méditation, la Mission banalise le contenu de ses enseignements de manière à séduire le plus grand nombre sans rebuter personne. C’est ce que décrivait en détails Alexis dans son précédent message sur Meetup et le nouveau portail internet de la SRCM.
Si cette approche est nouvelle dans les vecteurs de transmission qu’elle utilise (internet et réseaux sociaux), cela fait longtemps que nous dénonçons l’appauvrissement du Sahaj Marg dans son contenu le plus essentiel.
Le Docteur K.C. Varadachari s’inquiétait déjà en 1970 auprès de Babuji des libertés prises par les précepteurs vis-à-vis de son enseignement. Dès son arrivée, Chari a tout misé sur la quantité – le prosélytisme – au détriment de la qualité. Imaginez ce que cela peut donner avec plus de 3 000 précepteurs aujourd’hui, quand il y en avait moins d’une centaine alors.
Résultat : l’évolution spirituelle promise par le Sahaj Marg, cette méthode unique au monde, n’est plus au rendez-vous pour la plupart des abhyasis. Seuls quelques privilégiés bénéficient de toute l’attention du Maître et des "bienfaits" de son enseignement spirituel.
Pour tous les autres, le commun des mortels, les effets dits spirituels se réduisent à peau de chagrin : les bénéfices d’une méditation ordinaire (bien-être et gestion du stress) et le sentiment d’appartenance à un groupe (le tout est plus que la somme des parties), ce qu’ils prennent pour le côté exceptionnel du Sahaj Marg, une expérience spirituelle soi-disant unique et inoubliable.

La mondialisation a distendu le lien traditionnel entre les religions et leurs territoires d’origine, disait Olivier Roy. Le marché du religieux s’est globalisé et les produits religieux n’ont plus de frontières. Il annonçait ainsi le temps de religions standardisées, déculturées et déterritorialisées.
Ce chercheur au CNRS précisait : « Mais, pour qu'un produit [religieux] soit accessible partout et au plus grand nombre, il faut qu'il soit standardisé. S'il est trop identifié à une culture donnée, il ne se vendra pas en dehors de cette culture. D'où le phénomène de déculturation. » (voir article d’Alexis de septembre 2009, citant un entretien d’Olivier Roy au journal Le Monde le 21/12/2008).
Remplacez religion par spiritualité, le constat est identique ; puis remplacez les par Sahaj Marg et vous verrez une nouvelle fois que rien ne change. L’évolution du Sahaj Marg et de la SRCM est un parfait exemple de ce que décrit Olivier Roy.
Dans sa course effrénée vers l’Occident et son public New Age, Chari a vidé l’enveloppe Sahaj Marg de tout son contenu initial. Ce système spiritualiste et philosophique indien conçu par Babuji, mais transposé par Chari sur tous les continents, a souffert de sa mondialisation. Il a été standardisé pour convenir à tout le monde. En deux mots, déterritorialisé et déculturé.
L’enseignement prodigué par la Mission, Chari et ses précepteurs, s’apparente aujourd’hui ni plus ni moins qu’à une vulgaire méthode de développement personnel, un outil ordinaire de gestion du stress dans la mallette du bien-être, via une technique de méditation parmi tant d’autres. Mais c’est aussi ce que recherchent les gens aujourd’hui, qu’ils soient des Occidentaux adeptes du New Age ou bien des Indiens déracinés et déculturés issus des classes montantes.

La technique de méditation pratiquée aujourd’hui à la SRCM n’offre rien de mieux que les autres. Et, comme le disait Alexis, « l’offre mondiale de techniques de méditation est pléthorique alors que les parts du marché mondial de la méditation ne sont pas extensibles à l’infini. »
Comment séduire et attirer de nouveaux adeptes dans ces conditions ? D’autant plus que, contrairement à beaucoup d’autres groupes de méditation, la Mission impose ses propres contraintes, non négligeables : un Maître Gourou, de la discipline, l’obéissance au Maître et le service à la Mission, par exemple. Ce n’est pas la gratuité de l’accès au Sahaj Marg qui peut faire seule la différence et contrebalancer toutes ces contraintes supplémentaires.
Chari et ses experts en communication et marketing ont trouvé une solution simple : vendre leur technique enrobée d’une philosophie New Age haut de gamme. A défaut de résultats sensibles et immédiats, il faut produire du rêve, enrichir l’imaginaire des adeptes, proposer un idéal pour le futur. Bref, offrir une vision du monde, c’est-à-dire créer une religion avec son apocalypse et son avenir, son Paradis et son Enfer.
Inspirés par les thématiques New Age, ils sont parvenus à merveille à élaborer ce mythe religieux. Une médium s’entretient au quotidien avec Babuji, la Personnalité spéciale réfugiée dans un Monde plus lumineux (la fameuse Région centrale que seuls deux ou trois adeptes atteindront). Cette personnalité spéciale nous promet d’abord l’Apocalypse et tous ses avatars. Mais elle promet aussi l’égrégore d’une élite future pour régénérer l’Humanité, une élite déjà en formation dans son école Omega. Manière de souffler le chaud et le froid tout à la fois.
La Mission arrive ainsi à une situation faussement paradoxale : aux besoins spirituels de ses membres elle n’apporte plus qu’une simple technique de méditation, mais elle développe un mythe collectif très riche autour duquel tout le monde s’extasie. Ce n’est plus la méthode du Sahaj Marg qui est extraordinaire et unique, c’est le mythe véhiculé aujourd’hui par la SRCM qui séduit et fédère les adeptes. Le groupe restreint auquel ils appartiennent devient le nouveau graal du Sahaj Marg.
Appauvrissement de la méthode, enrichissement du mythe. La coquille est vide, mais plus elle est vide plus on l’enrobe de jolis atours censés séduire ses partisans. Reste qu’il faut savoir les séduire sans les faire fuir. Le mythe est riche mais dangereux et sectaire, d’où l’importance de le diffuser progressivement, à petites doses, pour ne pas faire fuir les nouveaux arrivants. C’est là que le groupe acquière tout son poids : il doit être suffisamment attractif et réservé à une élite, pour que le sentiment d’appartenance soit plus fort que tous les effets centrifuges que pourrait provoquer la SRCM et Chari.

Ceux qui succombent à ce charme vénéneux ne peuvent plus être séduits par la quasi absence d’évolution spirituelle liée aux méditations. Ils succombent à la fausse croyance d’appartenir à un petit groupe d’élus en avance sur son temps (l’expérience extatique, inoubliable et incomparable du groupe). Alors ils font tout ce que le Gourou leur réclame : discipline, obéissance et service.


Elodie

4 novembre 2013

La dérive des gourous est inévitable


En son temps, Lalaji avait une dizaine de disciples et influençait une centaine de sympathisants tout au plus, sur une petite partie de l’état de l’Uttar Pradesh. Il était difficile de voyager, les foules n’existaient pas encore, la mondialisation encore moins.

Les leaders d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ce modèle car leur zone d’influence s’est agrandie à la planète entière. N’importe quel individu un tant soit peu charismatique peut s’adresser à 7 milliards d’habitants où qu’ils se trouvent. Ainsi Chari compte plus de 200 000 sympathisants, il a traversé le monde de parts en parts et remodelé le Sahaj marg pour qu’il soit accessible à n’importe quelle culture.

Le leadership a changé du fait de la mondialisation de son public. Mais plus encore, l’importance du public influence le leader et modifie considérablement son attitude. La nature humaine étant ce qu’elle est, même animé par les meilleures intentions du monde, nul ne résiste indéfiniment aux attraits du pouvoir. Chacun finit par succomber à ses charmes à des fins personnelles. Aucun leader d’aujourd’hui ne peut rester insensible aux tentations du pouvoir.

Dès le XIXème siècle, les anarchistes ont décrit à merveille les effets néfastes du pouvoir sur l’individu et la société. Les courants libertaires ont proposé de refuser toute délégation du pouvoir pour éviter qu’il ne se concentre en quelques mains. En revanche, nos sociétés modernes ont opté avec plus ou moins de bonheur pour la mise en place de contrepouvoirs.

Dans la sphère politique, les démocraties modernes fonctionnent sur le principe de la séparation des pouvoirs, sensés se contrôler les uns les autres, sans parler du quatrième pouvoir représenté par les médias. Mais force est de constater qu’en matière de leadership spirituel, il n’existe aucun contrepouvoir. Nulle part ailleurs le pouvoir n’est ainsi détenu par une seule et unique personne, le gourou.

Pour Lalaji, on pouvait suivre plusieurs maîtres et c’est ce qu’il a fait lui-même. Dans le système de Babuji, ses disciples devaient aimer leur maître sans limites. Pour Chari, il est plus simple d’obéir et de servir. La concentration du pouvoir a atteint son apogée. Certes il détient le pouvoir spirituel, mais il s’est aussi efforcé avec succès d’obtenir le pouvoir temporel. Et ses adeptes, il faut le dire, se font une joie de le lui conférer.

Chari n’est pas le seul gourou  à en user et abuser. Pour s’en convaincre, à lire et à relire : les gourous indiens


En spiritualité, suivre un gourou c’est croire à ses promesses, mais c’est aussi et surtout le meilleur moyen d’être utilisé par lui.

Rien ne vaut la maxime anarchiste : ni dieu ni maître...
Alexis

27 septembre 2013

Encore et toujours des dissidents

ENGLISH TRANSLATION

Diaspora : la branche de Gulbarga n’est pas morte
Les dissidents du Karnataka jouent les prolongations

Après Ragavendra Rao, Vital Rao et Narayan Rao, le Docteur Shyam Rao assure la relève d’un enseignement du Sahaj marg fidèle à la mémoire de Babuji, en opposition frontale avec celui de Chari.

Voici ce que j’écrivais sur les disciples de Babuji il y a 2 ans : « Le Karnataka est riche de vieux précepteurs : [Au-delà du full précepteur Ragavendra Rao à Raichur] à Gulbarga, le full précepteur Narayan Rao, né vers 1922, poursuit encore son enseignement, tandis que le docteur Shiam Rao prend du recul avec le temps. A Bangalore, l'ancien magistrat de la Haute cour de justice, le full précepteur Vital Rao, surnommé affectueusement Judge, poursuit lui aussi son enseignement malgré son grand âge (il est né vers 1924). »

Aux dernières nouvelles, le Docteur Shiam Rao (ou Shyam Rao, Sham Rao ou Shamarao) n’est pas aussi inactif qu’il y paraît. C’est le nouveau gourou (baba) de la SRCM du Karnataka, branche de Gulbarga, dissidente de la SRCM de Chari. Pour des raisons légales et éviter des ennuis juridiques, il l’a renommée « Turning Point ». Voici ce qu’il en disait le 18 juin 2013 :
“Welcome to the turning point
What is the meaning & significance of Mission Branch Gulbarga?
It simply means the SRCM in miniature. Under the prevailing situation, the Centre mere intense to expand its area of influence all over the jurisdiction of Karnataka, Maharashtra & Andhra. In other words it is how we maintain the link with the Organisation. It stands for spreading the ideology of our Mission without any deviation. Many abhyasis under this Centre or at present residing at different places. They shall begin to take up the work among the relatives, friends, near ones at their respective places. Therefore, it becomes imperative to get ourselves fully prepared within the duration at our disposal.(…)”

Les principaux responsables de cette branche échangent sur le web à cette adresse :
https://groups.google.com/forum/#!forum/turningpoint-bangalore

D’une manière plus générale, Chari n’a jamais réussi à éteindre les factions dissidentes du Sahaj marg. Son cauchemar d’une SRCM éclatée s’est pleinement réalisé. La seule chose qu’il a su imposer à ses rivaux, c’est de ne plus arborer les termes de Sahaj marg et de Shri Ram Chandra Mission…


Alexis

Pour en savoir plus : Les disciples de Babuji et les liens de bas de page

8 juin 2013

LMOIS : Enlèvement et embrigadement d’enfants en bas âge ?

ENGLISH TRANSLATION

Débat autour de la LMOIS, n’hésitez pas à intervenir pour donner votre avis. 
Pour alimenter le débat, vous pouvez lire nos témoignages et les discours de Chari :
- Nos témoignages sur le blog de Vincent
- Discours de Chari aux parents des enfants à Garden of Hearts (25/09/2011)
- Discours aux anciens élèves : Catalyst for change (3/06/2013)
- LMOIS et VBSE par 4d-Don
- Mon message de 2011


Un nouveau blog intitulé « Prevensectes » est apparu le 30 mai sur internet : ProtectOurChildrenFromSRCM.blogspot.com.
D’après ce blog, Patricia XXX a été condamnée les 05 Juillet 2012 (Tribunal Pour Enfants de Paris), et 27 Novembre 2012 (Cour d'Appel de Paris) ; à ne plus être en contact avec son fils, alors âgé de 2 ans, pour l'avoir exposé à des dangers tant physiques que psychiques, et préparé son enlèvement vers l'école LMOIS - cellule d'embrigadement des enfants - de la SRCM.
Il reprend ensuite certains de nos messages sur la LMOIS ainsi que de vieux articles de presse.
La SRCM, Chari, Babuji et la LMOIS sont mis en cause, mais je ne sais quel crédit accorder à ce témoignage. En effet, le site me laisse une impression bizarre de confusion et d’exagération. Chari et Babuji sont fondus en une seule et même personne ; les abhyasis sont présentés comme des gens manquant d’instruction et d’éducation ou souffrant de maladie grave.
Bref, je ne sais quoi penser. Dans le doute, j’ai préféré supprimer les noms de famille, remplacés ci-dessous par XXX.

 Elodie


Les parents de Raphael XXX n'étaient pas abhyasis de la SRCM, mais membres d'une secte dénommée Tabitha's Place.
Le père de l'enfant dont il est question ici fait l'objet (ou a fait l'objet) d'une recherche par Interpol pour enlèvement d'enfant.
Les choses sont donc bien plus complexes que la version que nous en propose Prevensectes. Voir les liens dans les commentaires d'Alexis postés ci-dessous.


 Prevensectes 
Jeudi 30 mai 2013 
SRCM: Shri Ram Chandra Mission, spécialisés dans l'enlèvement et embrigadement d'enfants dés leur bas âge.

 L'histoire suivante est le modèle type, personnalisable, à chacun des adeptes de la SRCM (d'un certain rang).
La SRCM (Shri Ram Chandra Mission), derrière sa présentation de groupe de méditation ..., n'est rien d'autre qu'une entreprise mafieuse dotée d'agents (y compris détectives privés, avocats, médecins, et même Juge de la Cour Suprême Suisse!) organisés, dont le but unique, est de déposséder le membre ou sa descendance de l'ensemble de son patrimoine.
Les signes que vous avez été choisi, et non "élu du divin Babuji..." et serez dés lors les victimes de demain, de ces Organisations:
- souffrent souvent d'une maladie grave et/ou incurable;
- un manque d'instruction épatant, en dépit de leur apparent statut dans la société (obtenu surtout par recommandations..., services entre familles)
- un manque d'éducation épatant, en dépit des apparences
- une personnalité fragile du fait d'une enfance fragilisée, voire détruite (maltraitances durant l'enfance, inceste, passé de toxicomane ...). Bon nombre d'adeptes de 20, 30 ans, sont embrigadés par des infirmières de centres de désintoxication les plus huppés d'Europe et d'Amérique.
Le Gourou Babuji ordonne que les enfants d'adeptes, inscrits à la Lalaji Omega School, prés de l'Ashram (QG), à Chennaï, ne rencontrent leurs parents qu'une seule journée par an (en collectivité, avec sa présence intrusive, au sein de l'ashram); pendant que ses enfants et petits-enfants suivent les enseignements d'écoles élitistes en Angleterre et dînent, unis, en famille tous les soirs!
[photo de la carte SRCM de Patricia XXX]
Patricia XXX a été maltraitée toute son enfance, par sa mère, Anne XXX, femme légère de 15 ans la cadette de Thierry XXX qui a été contraint de l'épouser, à l'approche de sa quarantaine.
Patricia XXX souffre aussi d'une fuite permanente de liquide céphalo-rachidien, aboutissement à une perte auditive, de sa vision, ... fait médical non maîtrisé par la science.
Sa préceptrice Européenne, Madeleine XXX, (plus précisément Madeleine XXX), d'origine Algérienne, dont le nom a été francisé à l'après-guerre, s'est faite experte de pratiques vaudouistes (magie noire (indouiste, créole), et excellant dans l'art de la manipulation d'une sujette, Patricia (en fait, totalement sous-éduquée, manquant tant d'instruction que d'intelligence).
Madeleine XXX, qui s'annonce comme praticienne énergéticienne.
Patricia XXX a échoué dans sa tentative d'enlèvement de son enfant et de déplacement illégal vers Chennaï où l'enfant avait été inscrit à la Lalaji Omega School, pendant que des agents de l'Organisation SRCM entreprenaient diverses et variées calomnieuses entreprises judiciaires à l'encontre du père pour le submerger de procédures, et autres actions au quotidien, et ne lui permettre in fine d'empêcher l'enlèvement de son fils et le protéger de ce Mouvement. Une fois en Inde, il n'est sans indiquer, qu'aucun moyen efficient de collaboration des autorités Indiennes ne saurait permettre le retour de l'enfant, alors même que ces Organisations ont des bâtiments entourés de barrières électriques et dans lesquels nul ne sait qui s'y trouve et depuis combien de temps! Patricia XXX a été condamnée par ces 2 juridictions à ne plus être en contact avec son fils âgé de 2 ans, qu'elle a exposé à de graves dangers physiques et psychiques du fait essentiel de sa soumission aux instructions du Gourou Babuji.
Dans ce cas particulier, l'enfant a été sauvé in extremis, et empêché d'être emmené à Chennaï. Raphaël XXX (2 ans), décédé à Dole (Jura) de malnutrition, lui n'a pas été sauvé.
[lien]
Grand-parents, oncles, frères, soeurs, ou tout autre en contact avec un membre de la SRCM, vivant essentiellement en retraites Européennes de la SRCM et/ou en Inde; protégez les enfants visés. Dénoncez, positionnez-vous, empêchez leur enlèvements, embrigadements, retraits de leurs droits d'enfants; Agissez.
Ne laissez pas la SRCM tuer, voler nos enfants, pour parvenir à s'acheter toujours plus de châteaux en Europe ou Babuji se pavane en tenues de soie sauvage!
N'ayez pas honte. Vous n'avez rien à vous reprocher. Ce n'est pas parce que vous serez accusé de pédophilie, vol, ou autre calomnieuse accusation, que vous devez avoir honte, vous faire petit et abandonner votre enfant. Les mécanismes de cette Organisation sont parfaitement connus des plus hautes instances policières, judiciaires et politiques Françaises.
Dénoncez, n'hésitez pas à nous contacter. Nous vous assisterons, guiderons efficacement dans votre combat que nous savons terriblement pesant. Et en tout cas, vous serez écouté, protégé, ainsi que les membres de votre famille ou autres à vos côtés devant les actions de dérive sectaire permanentes de cette Organisation.
Vous avez le Droit de savoir. La Shri Ram Chandra Mission, est une Organisation référencée en France comme une Secte apocalyptique spécialisée dans l'enlèvement d'enfants dés leur bas âge, et leur embrigadement, en leur Ashram (Q.G) de Chennaï (Inde) - la Lalaji Omega School.
[liste de liens]
Patricia XXX, a été condamnée les 05 Juillet 2012 (Tribunal Pour Enfats de Paris), et 27 Novembre 2012 (Cour d'Appel de Paris); à ne plus être en contact avec son fils, alors âgé de 2 ans, pour l'avoir exposé à des dangers tant physiques que psychiques, et préparé son enlèvement vers "l'école" - cellule d'embrigadement des enfants - de la SRCM. Nous restons à votre disposition pour toute question générale ou particulière.

23 décembre 2012

La fusion dans le Maître



Témoignage d’abhyasi

La démarche de Fabrice est inédite. Il a choisi de nous faire partager son expérience spirituelle au sein du Sahaj Marg via ce témoignage, sachant qu’il s’exposait au feu de nos critiques. Je tiens à saluer son acte courageux. Il ouvre ainsi un dialogue nouveau, une parenthèse dans nos relations conflictuelles, dont la qualité peut s’avérer essentielle.
Je vous demande de respecter sa démarche, courageuse je le répète. Son honnêteté et sa franchise appellent plus que jamais des réponses critiques argumentées, respectueuses et dénuées de moquerie ou de jugements à l’emporte pièce.

Elodie

Fabrice, pratiquant du Sahaj Marg depuis 15 ans et précepteur depuis 14 ans, a dit…

FUSION DANS LE MAÎTRE = FUSION DANS L'ULTIME

La question de la fusion dans le Maître est un sujet autant important que mystérieux. Il m'est fait Grâce de gouter les délices de la spiritualité et c'est pure joie pour moi que de partager cela avec tous par la Grâce et l'Amour infini de Mon Divin Maître Chariji Maharaj.

Le désir latent de l'âme est de retrouver sa condition originelle, son état d'équilibre naturel autrement dit sa place dans le grand tout, son foyer originel qu'elle a quitté pour ce présent exil.

Le Maître spirituel est la personnification de la globalité ou de l'infini incarné dans le fini.

Il n'est pas vain de mentionner ici la grande tradition du Sanatana Dharma, qui révèle la vraie nature de la fonction « Guru » ou « Maître Spirituel » qui est une fonction cosmique du Grand Tout associée à "l'octroi de la Grâce", cinquième élément au sein des quatre autres qui sont: La création, le maintien, la dissolution ou résorption, la dissimulation ou fait que la Vérité semble cachée.
 La cinquième, cause de la libération spirituelle, est relative aux âmes incarnées. Elle est mise en action par la fonction GURU dont le sens littéral est: des ténèbres à la lumière.
 Cette fonction cosmique dépasse de loin l'ensemble physico-psychologique dans lequel il est incarné.
        ceci est un point très important, sensible même, c’est l’endroit où se jouent tous les malentendus entre le Maître et le chercheur.
         Pour le chercheur qui n’aborde pas la question du Maître et du travail sur soi avec l’intellect mais sous l’angle de l’ouverture et de l’expérimentation, l’incarnation du Principe Divin ne soulève pas de remous autres que ceux provoqués par les remises en questions induites par la transformation. En réalité, si le Maître n’a jamais le moindre souci à accepter un chercheur sincère, Il a le plus grand mal à se faire accepter de ceux qui viennent à lui par l’intellect, ce microscope qui cherche à voir la globalité.
Avec une telle approche, les dés sont pipés d’entrée de jeu et dès la rencontre et les débuts, si cette approche n’est pas rectifiée, le fossé ne cessera de se creuser entre le chercheur, (bercé d’illusions et d’idées romantiques sur la personne du Maître, sur ce que devrait être la relation avec lui), et la relation réelle telle que le Maître la construit, en parfait enseignant et connaisseur de la nature humaine. Quel maître d’école changerait le contenu du programme pour plaire à ses élèves? Il ne peut qu’adapter sa pédagogie à son auditoire. De son côté, l’élève doit faire preuve d’un minimum de bonne volonté s’il veut profiter du savoir du professeur. Autrement, le Maître constate qu’il n’a pas affaire à un chercheur mais à un contradicteur.

Le chercheur essai de jauger le Maître avec les maigres outils à sa disposition: ses propres repères, valeurs, le produit de son vécu et de ses expériences, ce qui, dans la psychologie yogique est nommé « samskara » et qui incluent aussi les peurs, les blessures etc... Le chercheur ne voit du Maître que ce qu’il connait.
        Le Maître aussi essai de jauger le chercheur avec les outils qu’il a à sa disposition: la lecture de nos corps subtils, la vision de la chaîne de cause à effet qui font que nous sommes ce que nous sommes.

        Et pourtant, l'incarnation du Principe suprême n’a d’autre but que de le placer à notre niveau, sur notre plan de conscience, le plan de l’interaction avec les mêmes outils de communication que nous. Sans cela, il ne nous serait d'aucune utilité. 

        Son rôle consiste à nous élever à son niveau c'est à dire à son propre état d'être, exactement comme un sauveteur peut sortir quelqu'un d'un puits en lui tendant une corde. En lieu de corde, le maître ou l'Ami Spirituel comme l'appelle Arnaud Desjardins, utilise ses propres pouvoirs intérieurs.

        Au Sahaj Marg, le travail s'effectue pratiquement par le nettoyage des impressions du passé. Ce nettoyage provoque progressivement la perte de la densité dans les différentes composantes subtiles de l'individu. Ce nettoyage de nos enveloppes subtiles est une condition indispensable pour accéder à des états d'être toujours plus subtils. Ce raffinement de la condition intérieure peut être amenée à sa limite la plus extrême, très loin au-delà de tous les concepts mais aussi, au delà des enveloppes nécessaires à l'élaboration de la pensée, au delà même des mécanismes permettant la réflexion et de ceux associés à la psyché humaine tels que la mémoire, la volonté, l'analyse.

La connaissance ou l'expérience supra-consciente opère à partir de ce niveau. Autrement dit, nous avons abandonné la conscience telle qu'elle était connue jusqu'alors avec tous ses attributs pour utiliser désormais ce qui vient après.

Cette condition révèle également à son apogée, l'enveloppe suivante contenant l'état d'être correspondant, nous servant de véhicule à notre marche en avant vers la base Ultime: le centre.

Il n'y a pas de fin au processus qui revient à réaliser la négation en soi, l'annihilation du moindre mouvement, énergie, stimulus.

L'approche du centre dormant où il n'y a rien, ni pouvoir, ni mouvement ni énergie, est de ce point de vue l'achèvement du processus de raffinement poussé à la perfection ce qui est pratiquement inconcevable pour le mental, étant donné qu'il faut s'en être débarrassé (en réalité transcendé) bien avant ce niveau.

Comment accéder à ce niveau sans aucun instrument, ni véhicule, là ou même le mental et la volonté sont inopérants. Comment voler sans ailes? ou nager sans bras ni jambes? là est le rôle du Maître.

Si quelques individus extrêmement rare peuvent "voler sans ailes", Le maître spirituel dans sa fonction mystique est le véhicule permettant à l'homme de se déployer dans toutes les dimensions de l'infiniment petit et de l'infiniment grand comme au delà du petit et du grand et du concept même d'infini.

Il ne peut y avoir de fin à un tel déploiement. Au delà de l'au delà, tel est le paradigme. 

Il suffit qu'une grande Âme ait accès à l'ultime pour permettre à ses frères et soeurs de bonne volonté de faire de même. Voici le Rôle du Maître dans cette très grande, noble et divine entreprise. sa grandeur réside dans l'immense service qu'il nous rend par Amour, uniquement par Amour.

La transmission pranahuti (prana=vie-ahuti=offrande) est le don de la vie. le pranasya prana (vie de la vie) est la nourriture de l'Âme, le carburant lui permettant de s'élever d'état d'être en état d'être jusqu'à l'état le plus élevé accessible à l'être humain. 

Le nettoyage prépare le terrain. Elle place l'individu sur orbite. la transmission est le moteur qui nous fait accéder à des conditions de plus en plus subtiles.

La transmission selon Babuji Maharaj est "l'utilisation de l'énergie Divine pour la transformation de l'homme". Elle est un outil utilisé par le maître ayant à sa disposition ce pouvoir si particulier. C'est un accomplissement de très haut niveau que de disposer d'un outil tel, qu’il peut réaliser en un minimum de temps ce que des années de pratique ascétique solitaire ne peut réaliser.

Sa magnificence et son efficacité tiennent dans sa nature qui est divine, ce qui signifie qu'elle provient de la dimension la plus haute (le centre). Elle est utilisé par le Maître à tous les étages et les stades de la création pour l'évolution individuelle des Âmes.

Comprenons bien cette merveille qu'est pranahuti. La pensée du Maître reliée au réservoir d'énergie tout près du centre emprunte le canal de sa Volonté pour amener tout ce qu'elle touche à la condition désirée. La force, l'intensité de la transmission, le niveau de subtilité à partir duquel elle opère, les centres subtiles traversés tout comme son dosage sont autant d'éléments qui font de son utilisation autant une science qu'un art. Celui qui en maîtrise tous les arcanes peut être appelé Maître dans la science de l'Âme.

L'art de la transmission est une science ancienne, qui a été sorti de l'oubli dans lequel il était tombé par les efforts et le génie d'un Homme tel que Lalaji Maharaj qui l'a ramené pour notre bénéfice à tous. Avant de quitter ce monde en 1931 il transmis ce pouvoir à un disciple choisi: Babuji Maharaj qui lui aussi le transmis à son disciple Parthasarathi Rajagopalachari, l'actuel Maître vivant. Ils formèrent aussi des volontaires (précepteur) en qui la capacité de transmettre le pranahuti à été ouverte pour le bénéfice des chercheurs du monde entier. Ainsi, chaque Précepteur du Sahaj Marg détient le même outil de transformation que le Maître lui-même. Comme si en faisant d'un Abhyasi un Précepteur, le Maître s'était dupliqué lui-même, permettant au même pouvoir de couler à travers son précepteur. C'est un cadeau fait à l'humanité et une confiance placée dans ceux qu'Il appelle non pas ses disciples mais ses associés.

La transmission est le joyau du Sahaj Marg car elle vient du plus haut vers ce qui est le plus bas, pour le ramener vers le plus haut sans jamais être ni dénaturée ni contaminée par sa descente dans la matière. Au contraire, elle rend tout ce qu'elle touche semblable à elle-même, comme la pierre philosophale touchant n'importa quoi le transformerait en pierre philosophale! Voilà d'où lui vient son efficacité. Néanmoins, elle refusera de travailler sur une condition qui n'a pas été préparée, d'où l'importance fondamentale du nettoyage. Comme dit Babuji:"transmettez à un voleur, il deviendra un meilleur voleur. Si vous continuez à lui transmettre, il deviendra un parfait voleur". 

C'est un autre aspect de la transmission qu'elle potentialise ce qu'elle trouve en nous. Si elle ne trouve rien, elle accélère notre avancée au niveau suivant, puis niveau après niveau jusqu'à sa propre source. Le nettoyage et la transmission oeuvrent de pair, l'un préparant, l'autre accomplissant.

Mais le Sahaj Marg recèle un autre joyau. Celui-ci ne peut être mis en oeuvre que par le pratiquant lui-même. Cet élément est un pur joyau dont la place est située au sommet du temple de la spiritualité. C'est l'élément majeur qui nous ouvre l'accès au plus haut niveau, à l'achèvement et au couronnement de notre effort. Cette clé qui nous ouvre les portes de la fusion dans l'Ultime c'est l'Amour pour le Maître.

Que de belles choses ont été écrites sur l'Amour entre le Maître et le disciple dans toutes les traditions spirituelles de ce monde beaucoup de Mystiques en ont fait l'éloge comme ste-thérèse de Lisieux, st-françois d'Assise ou st-Augustin dans la tradition chrétienne, ou Jalal ad-din Rumi le sage de Konya plus connu sous le nom de Rumi dans la branche mystique de l'Islam le soufisme. Dans l'Inde D'hier comme d'aujourd'hui, il a pris le nom de Bhakti (l'Amour et la dévotion). Lord Krishna dans la Bhagavad-gita place l'Amour au sommet, sur toute les autres pratiques, rompant de fait avec la froideur de l'ascétisme védique.

Hélas, beaucoup de stupidité ont été dites sur l'Amour pour le Maître par pure ignorance la plupart du temps. Cela a été confondu ou assimilé à des fadaises, niaiseries à l'eau de rose, flatteries et faiblesse de la part de disciple en quête d'affection ou encore d'un abus de pouvoir, de narcissisme de la part de Gurus avides de pouvoirs et de renommée. De telles idées fausses ont été propagées sans aucun discernement envers ce joyau qui n'est ni une pratique, ni un moyen, ni une méthode, mais un feu qui nait au plus profond. C'est le cri silencieux de l'Âme qui veut regagner son foyer originel.

L'Amour pour le Maître est le produit fini de la lente collaboration entre le Maître et son associé:L'Abhyasi. c'est le fruit mûr du nettoyage, de la transmission, du travail incessant sur soi-même: sur nos peurs, nos croyances et préjugés, nos automatismes, nos tendances diverses liées à notre passé, nos motivations réelles, la régulation de nos désirs et de nos attentes. C'est le pur fruit du travail sur l'acceptation de ce qui est, de ce que nous sommes, de ce que nous traversons, sans aucun jugement de valeur envers nous-même, ni envers les autres, c'est le fruit mûr de l'apprentissage de la compassion. L'Amour pour le Maître balbutie avec la confiance dans le Maître quand les effets de la transformation commencent à se faire sentir, il mûrit avec la gratitude, s’épanouit dans la foi et l'abandon de soi à la volonté divine, culmine dans la fusion dans l'unité, quand mon coeur et son coeur ne font plus qu'Un.

Seul le véhicule de l'Amour peut nous emmener si loin parce qu'il est taillé sur mesure pour ce but. J'ose affirmer sur la foi de mon expérience personnelle, qu'aucun autre pouvoir au monde ni dans l'univers, ne peut produire ce que produit l'Amour dans un individu.

        Aimer le Maître ne signifiera jamais aimer sa voix, sa tenue vestimentaire, ses cheveux, sa couleur de peau, sa démarche, son sourire, sa culture...etc, etc..
Aimer le Maître signifie vouloir devenir comme lui, vouloir atteindre le même état d'être que lui, vouloir vivre dans la même condition spirituelle que lui.

        Le Maître aussi aspire à trouver un coeur en qui déverser son propre état d'être. En réalité il souhaite donner à chacun, pas seulement à ses Abhyasi, mais à tous, sans exception tout ce qu'il est et tout ce qu'il a. 
     Mais comment peut-il faire s'il ne se trouve pas un coeur prêt à se donner complètement?

        Nombreux hélas sont ceux qui donnent beaucoup au Maître: argent, vêtements, bijoux, terrain pour construire un ashram...pour des raisons diverses qui n'appartiennent qu'à eux, conscients de n'être pas prêt ou d'avoir peur de lui donner cette petite chose qui bat au fond de leur poitrine.

        On peut tout donner pour ne pas avoir à se donner. Donner son coeur revient à donner son être, sa vie même. 

        Qui a donné son coeur au Maître a tout donné. C'est le don Ultime. le Maître le sait. C'est pour cette raison que cette décision nous revient. La forme physique du Maître dans lequel le principe absolu et infini est incarné nous fait craindre tant de choses... Chacun n'a que trop fait l'expérience des amours déçues, de trahisons, de revirements, de lâcheté d'autrui ayant brisé à de nombreuses reprises notre coeur...Et que dire de nos lâchetés et trahisons qui ont brisé bien des coeurs...
        Mais avec le maître, il n'y a rien à craindre parce qu'il n'y a que sa forme physique qui soit humaine l'être à l'intérieur n'est qu'Amour infini.

        Qu'advient-il de celui ou celle qui donne sans réserve son coeur et par là même son être tout entier au Magicien Divin?
         il ou elle reçoit tout en partage. Objectivement, l'individu continue à vivre une existence normale et subjectivement, à l'intérieur toutes les limites ont disparu. la vie d'une telle personne ressemble à la vie d'une goutte d'eau au sein de l'océan. Elle est dans l'océan tout en restant une goutte. L'Âme a regagné sa source son foyer originel.

        Ceci est mon expérience de cette voie qui a pour nom: Sahaj marg (la voie naturelle). Il y a 15 ans, j'ai abordé cette voie, ne connaissant rien d'elle ni de ses possibilités, avec comme seul entrain, la lecture de quelques livres qui ont imprimé dans mon esprit qu'il y avait un but élevé à l'existence humaine, et que ce but pouvait être atteint en quelques années de cette présente vie. 
J'avais lu aussi que cette réussite dépendait de deux choses:
1- une volonté ferme d'y arriver
2- l'aide d'un Maître fermement établi au plus haut niveau  

Si je pouvais travailler sur la volonté ferme, je n'avais comme seul moyen de vérifier l'accomplissement du Maître que de faire ce qu'il me demandait et d'observer les effets.
C'est ce que je fis, j'eus la chance ou la Grâce de persévérer en ne sentant pas grand chose, n'ayant jamais ni visions, ni expériences mystiques comme j'avais pu lire dans de nombreux récits de chercheurs et de yogis. Rien... 

        Puis petit à petit, mois après mois, un simple sentiment que j'étais sur la bonne voie et que je devais continuer.
14 mois après ma rencontre avec le Sahaj Marg, je suis parti en Inde à la rencontre du Maître. je voulais le voir, le rencontrer, et puis, le désir de le servir était né en moi.
         Le 8 Mai 1998 je suis devenu précepteur, c'est à dire un serviteur. Il est fort probable que c'était là le moyen utilisé par mon Maître intérieur pour me protéger de moi-même. Connaissant ma psychologie et ma mentalité, il savait mon sens de l'engagement et des responsabilité. Le préceptorat me protégea contre moi-même et me maintint sur la voie. heureusement pour moi.

        C'est seulement 6 ans plus tard, après le séminaire d'été de Moléna aux USA, en présence du Maître qu'un matin, chez moi, je ressentis pour la première fois Sa présence dans mon coeur. je poursuivis ma quête, aspirant sans relâche à l'unité complète avec le Maître qui entre-temps était devenu pour moi: le Bien-Aimé. j'étais devenu l'amoureux.

        Trois années passèrent, en 2006 je retournai en Inde avec un groupe de frères et soeurs de la Martinique. Le maître était dans l'ashram himalayen de Satkhol et un petit groupe dont moi-même était à l'ashram de Shajahanpur pas très loin de la maison de Babuji Maharaj. Nous étions en Inde depuis 10 jours et n'avions toujours pas vu le Maître, la seule raison de notre voyage.
        En retournant vers Delhi, nous avons fait une halte dans la ville de Moradabad où le maître passait de retour de Satkhol, vers Delhi.
Le Maître nous reçut dans sa chambre, nous étions une dizaine heureux enfin de pouvoir le rencontrer et lui parler. Un peu en retrait, je le regardais parler et répondre à telle ou telle sollicitation puis je réalisai que c'était pour vivre ce moment, la proximité avec sa présence physique que j'avais fait tout ce voyage. c'était le moment précis pour mettre à profit son enseignement en faisant la chose la plus importante qu'il était venu de faire: lui donner mon coeur.
C'est ce que je fis. Avec mon esprit, je pris mon coeur dans ma poitrine et le lui remis sans réserve. Aussitôt, le maître leva les yeux dans ma direction, comme pour me faire savoir qu'il avait reçu ce cadeau, le seul vrai cadeau que nous puissions lui faire.
Donner son coeur au Maître est une étape importante dans la vie du pratiquant. Le Maître dit que: "la fusion dans le maître commence avec l'Amour et l'abandon." C'est un processus très naturel.

        Que reste t'il à faire après avoir donner son coeur? Rien, il n'y a plus rien à faire...simplement continuer à devenir ce que que nous devons devenir.

        Au mois de mars 2012, sentant l’appel du coeur, je suis retourné aux pieds du Maître à l’ashram de Manapakkam en Inde qui se situe dans l’état du Tamil Nadu dans la banlieue de Madras. J’y ai passé des moments inoubliables que les mots ne peuvent retranscrire.
        Je dirais simplement que je suis allé à la rencontre du Maître avec mon Coeur et toute mon énergie rassemblée sur un seul objectif: Etre transformé, devenir comme Lui, être UN avec Lui. je n’ai eu d’objectif que celui-là, l’objectif de toute vraie Sadhana, l’aspiration ardente de l’Âme, à regagner le foyer originel. J’ai vécu des moments intenses de nettoyage intérieur et de transformation semblable au minerai qui est chauffé, porté à hautes températures fondu, pour y extraire les scories indésirables et révéler le métal brillant et pur.
          j’ai fait des rencontres, partagé des ressentis et expériences avec des frères et soeurs... Mais le plus important sont ces instants passés avec le Maître dans son cottage en échangeant avec Lui juste un regard où tout était contenu et exprimé sans avoir besoin de parler. J'ai eu la chance de méditer tout près du Maître et de me laisser porter très loin hors de ce monde, par le souffle divin venu de son coeur.

 Je me suis senti chanceux et béni durant tout mon séjour, même durant les moments difficiles où tout semblait perdu, où je me sentais mal, faible et si insignifiant comme si je n'avais rien réalisé jusque là dans ma sadhana. Je ne supportais simplement plus que dans mon propre coeur, une mince cloison me séparait de son coeur. Je n’avais aucun pouvoir pour l’enlever. Lui seul pouvait supprimer cette porte invisible qui me séparait de son coeur vaste et infini, l’ultime.

       Malgré tout, sachant tout ceci comme le travail du Maître bien Aimé, j'ai persévéré avec gratitude non sans cette impatience douloureuse, comme une angoisse, un appel au secours qui a mûri pendant les 10 premiers jours. Cette détresse qui occupait le champ de ma conscience descendait progressivement dans les couches plus profondes de ma conscience la libérant d'un fardeau qui allait s'installer au niveau subconscient. Il y avait une certaine béatitude à expérimenter cet état de non repos. C'était devenu mon centre de gravité pendant 10 jours priant et attendant que Mon Maître vienne clôturer cette épisode qu'il avait lui-même ouvert et qui se jouait entre Lui et mon Ame et puis...ayant jugé que le moment opportun était arrivé, ce qui devait arriver arriva.
 j'entamai les 5 derniers jours à Ses pieds, 5 jours comme au paradis dans l’unité avec Lui et en paix.

       La vie d'un Abhyasi est ainsi, elle est bénie de toute façon par la présence si intime du Maître. Que peut-il arriver de mieux à une être humain que d'être placé sous le regard d'un Maître Spirituel dont l'unique préoccupation est de faire avancer coûte que coûte son enfant vers sa destiné divine et lui ouvrir les portes du foyer originel ?
    C'est une aventure merveilleuse et passionnante qui se joue dans un lieu tout aussi déroutant que surprenant; dont l'espace peut être rendu aussi vaste que l'infini, le Coeur.

       Il y a tant à recevoir, à donner, et à devenir dans cette courte fenêtre de temps qu'est la vie humaine, un temps qui passe si vite comme le sable glisse à travers les doigts. C'est cette urgence à laquelle l'Homme de notre temps reste sourd qui a fait dire à un grand sage du passé:
" Ô Homme éveille-toi du sommeil de l'ignorance et réalise ta destiné Divine!"

       Je confie à Elodie, mon témoignage, Je la remercie grandement, c’est aussi grâce à elle que j’ai entrepris de partager cela avec vous tous. Vous en ferez ce que vous voudrez.
        J’ai raconté avec mes mots, mon expérience intérieure en compagnie de cette belle voie qu’est le Sahaj Marg et de la personne qui a rendue cela possible et que j’ai eu la chance de rencontrer: Mon très cher et Grand Maître, mon Frère, mon Ami, Shri Chariji Maharaj: Celui qui ne m’a jamais rien demandé, même pas de l’appeler Maître. Au contraire il a été mon plus grand serviteur.

       C’est un Maître parce qu’Il est Grand, pour moi. Je lui doit tout ce que je suis, sans pour autant l’idolâtrer. Il me suffit de l’aimer comme nous aimons ceux qui nous sont chers. pourquoi aimons-nous ceux qui nous sont chers? C’est comme ça.
J’ai commencé par accepter sa pratique, J’avais 29 ans à l’époque...puis, j’ai accepté son enseignement. A certains moments, je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, même si je n’ai jamais été ni choqué ni outré par ses propos. Je l’ai souvent trouvé courageux en entendant ses prises de position; que ce soit en Inde dans ses discours sur la religion, sacro-sainte là-bas, ou le système de castes.
       Il n’a pas ménagé non-plus les occidentaux dans nombres de discours sur la moralité, les croyances ou les préjugés. Mais la vérité sort de la bouche d’un Maître comme le rugissement sort de la gueule du lion.
       J’ai poursuivi et ensuite l’ai accepté lui...et vous connaissez maintenant la suite.

       Je termine ici, en disant que le Sahaj Marg n’est pas la seule voie Spirituelle et que Chariji n’est pas le seul Maître au service de l’humanité, tout comme Bouddha, Jésus, Mahomet, Krishna, lao-tseu en leur temps n’étaient pas les seuls Maîtres. Il existe bien heureusement, de grandes Âmes aujourd’hui comme hier au service de leur semblable sur tous les continents.
Très affectueusement,
Fabrice.