La Shri Ram Chandra Mission n'est pas la seule organisation à proposer des méthodes de méditation. La transmission dont elle est si fière se traduit souvent par un asservissement qui fait perdre tout repère et isole inéluctablement l'individu de son environnement.
La Shri Ram Chandra Mission a été classée comme secte dans un rapport parlementaire français. Avant d'adhérer, informez vous !

439 articles – 3449 commentaires – Dernier ajout le 9/09/2017

“Take criticism seriously, without anger or sadness. Use it for correcting yourself, and welcome it.”
Kamlesh Patel (1/04/2015)

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29 novembre 2015

Discret le Sahaj Marg ? Vraiment ?

ENGLISH TRANSLATION

Le 3 novembre 1999, Babuji/Peyret disaient dans un whisper : « Pourquoi devrait-on se cacher ? »
Aujourd’hui, ils clament : « Le Sahaj Marg agit à sa manière, discrètement » (20 octobre 2015)

Discrètement, vraiment ?
Le programme de méditation Heartfulness mis en place par Patel est tout le contraire de la discrétion.

Le 31 octobre dernier, l’Institut Heartfulness (HI) publiait dans le Bulletin des abhyasis (N° 2015.118) un récapitulatif de la démarche Heartfulness (voir extraits ci-dessous) :

Non, décidément, Heartfulness est tout le contraire de la discrétion : “we are able to touch all sections of humanity”. Heartfulness, c’est une mise en mouvement du Sahaj marg, une vaste offensive prosélyte de la plus grande ampleur : “Heartfulness has a large Social Media presence”, sur Facebook, Twitter, Google+, YouTube, LinkedIn ou Instagram (voir le mur des réseaux sociaux, sur http://spiritualityfoundation.org/en-us/social). Sans oublier les webinars, séminaires de rencontres entre abhyasis sur le web…

Et ce n’est pas fini : “We hope to have TV and Podcast media available very soon.” puis “Radio City Wellness will be broadcasting two programs on their web radio channel called ‘Radio City Wellness’ from the 16th of November until the 25th of December 2015. The Heartfulness Relaxation technique at 7:00 a.m. (IST) every morning, and 'Shanti Sutra', in which a Heartfulness trainer will talk about a practical approach to the Sahaj Marg system (…)” in Bulletin No: 2015.121 – Thursday November 12, 2015.

Sahaj Connect, c’est une appli pour smartphone, mais c’est aussi U-Connect, C-Connect, G-Connect, V-Connect…
N’importe qui dès l’âge de 15 ans (YoungHearts.org), vous (U pour You ou youth) ou moi, les entreprises (Corporate) ou l’Etat (Government : armée, police et fonction publique), les Villages.

Aurons-nous droit demain à World-Connect ?

Vous voulez organiser une session X Y ou Z de Sahaj Connect. Pas de problème, l’intégralité du matériel nécessaire a été préparée par l’Institut Heartfulness et est disponible en self-service sur http://content.heartfulness.org. Vous y trouverez tout le matériel pédagogique dont vous rêvez, depuis un modèle de lettre d’invitation ou le scénario pédagogique de la journée jusqu’aux diaporamas adaptés à votre public cible.

Approche yoga pour les occidentaux et les urbains, Ressources humaines et formations au développement personnel ou au bien être dans les entreprises…
Parler " façon tout le monde", privilégier ce qui attire les gens, éviter les mots étrangers ou trop spécialisés… Choyer les nouveaux arrivants, les abreuver d’amour… “Creating an Inclusive Environment”
Tous les bénévoles sont les bienvenus pour participer, mais mieux vaut faire appel à des spécialistes.
“Experienced Public Speakers Needed (…), seeking professional and accomplished public speakers, professors and industry experts”

« Le sahaj Marg agit à sa manière, discrètement ». Pour vivre heureux, vivons cachés ? Rien n’est moins vrai aujourd’hui. La SRCM ne fait plus profil bas, cette période est finie.
Chari proscrivait les discussions d’abhyasis sur le web et les réseaux sociaux. Avec l’arrivée du Gourou 2.0 Patel, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le Sahaj marg. Dans l’ombre de Heartfulness, à la rigueur….
Mais la méditation heartfulness, elle, est en pleine lumière. C’est d’ailleurs sa seule justification. Comme le disent Babuji/Peyret, les temps changent…
Alexis

Extraits du Bulletin N° 2015.118 (Saturday October 31, 2015) :
“(...) We all now understand the need to approach Sahaj Marg as a movement. It is needed for ourselves as well as for the Masters’ vision of a transformed humanity.
So, in this landscape where meditation has become a mainstream activity, devoid of its religious connotations, how do we differentiate ourselves? (...) We have to approach them scientifically and, most importantly, experientially. This is very important especially in the urban and western worlds.
(..) With 15-year-olds now allowed to meditate and villages opening up via V-Connect, we are able to touch all sections of humanity.
(...) Always follow the same steps of conducting meditation without transmission first, as this provides a scientific comparison with the later meditation with transmission, and thus an experiential introduction to Sahaj Marg practice and transmission.
(...) Heartfulness has a large Social Media presence, so you may draw the attention of participants and also add the following links to any printed handouts. [Facebook, Twitter, Google+, YouTube, LinkedIn, Instagram]
(...) We have several tools and opportunities for connecting with people to share Heartfulness on two levels: local and global.
Locally: Online Meetup sites (...). The Welcome Desk is an important means to create a suitable atmosphere for newcomers in our ashrams and centers. We have found that connecting to organizations that have their own internal means of informing and inviting their members, such as yoga studios, churches or temples, is most conducive. We also offer yoga and other classes in our ashrams, especially in the West, to improve the usage of the ashram and interaction with the community. For corporate initiatives (C-Connect) we have a full range of programs from multi-session courses to introductory 50-minute workshops. We have had success from a grass roots perspective with abhyasis reaching out to their management or HR and Wellness teams.
Globally: The Heartfulness Institute (HI) is planning to have four occasions each year to interact with people cohesively on a global scale:
January 1 – New Year’s Day
April 30 – Will be celebrated as ‘One World, One Humanity’ Day
June 21 – UN International Yoga Day
September 21 – UN World Peace Day
(...) For seekers becoming more established in the practice, introduce them to the mobile apps such as Sahaj Connect and the Heartfulness Mobile App, to help them develop a regular practice. We hope to have TV and Podcast media available very soon.
Creating an Inclusive Environment: As newcomers and visitors attend group meditation and gatherings, we will become increasingly sensitive to the ways in which we interact and present ourselves during all gatherings (...). We may need to use inclusive language, minimizing foreign terms that are unnecessary while local translations are appropriate. (...) For each one of us, an overall attitude of care and commitment toward newcomers can do as much as any other outreach effort. Making a personal connection with someone new, so they feel welcome and noticed, may give people all the encouragement and sense of belonging they need in the beginning. At the same time, while helping and guiding newcomers, we need to develop great patience with them, allowing them to grow at the pace that’s right for them. Creating a welcoming atmosphere includes harmony in the center. (...)
We are looking for volunteers with a wide range of skills or aptitudes. (...) Teaching, Training, Social Media, Writers, (...) Graphic Design, Software, Information Technology (...)
Experienced Public Speakers Needed : HI is seeking professional and accomplished public speakers, professors and industry experts to participate in speaking engagements for C-Connect, U-Connect, the Omega Science and Spirituality Clubs, and others.(...).
Heartfulness Team”

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27 septembre 2015

Sahaj Marg : Patel/Peyret, une Mission bicéphale

ENGLISH TRANSLATION

Kamlesh Patel a pris les rênes du pouvoir il y a neuf mois, d’abord en commençant par critiquer le système clientéliste de son prédécesseur Chari, puis ensuite en bouleversant le rôle des précepteurs et en transformant de fond en comble l’approche du Sahaj Marg avec la méditation heartfulness. Une révolution du fonctionnement de la Shri Ram Chandra Mission qui n’éveille pas de grandes vagues de protestations, semble-t-il.

La clé de son succès repose sur l’approbation et le soutien sans failles du cartel des Maîtres depuis le Monde lumineux, à savoir les messages « Whispers » récurrents écrits par la médium et diffusés au quotidien par la Mission.

Que se passerait-il si AFLM (Anonymous French Lady Medium) perdait l’inspiration ou désavouait soudain la méthode Patel ?

Le dernier Maître vivant du Sahaj Marg n’est pas un imbécile, il a tout de suite identifié son talon d’Achille et courtise assidument celle dont il a rompu l’anonymat : “our most cherished medium Mother Helene Peyret“. 

Le tout premier déplacement du nouveau gourou/président de la SRCM fut de se rendre au chevet de la médium en France à Montpellier. C’était le 3 janvier, deux semaines après la mort de Chari seulement. En Mai 2015, Patel retourne la voir juste avant de lancer en grandes pompes le programme de méditation heartfulness à Lyon. Et le 2 septembre, il est à nouveau au chevet d’Hélène Peyret qui écrit quelques jours plus tard ce message (un whisper rédigé par la médium et signé Babuji en date du 9 septembre 2015) :

« Le Sahaj Marg est devenu un vaste mouvement dont l’importance se confirmera avec le temps ; il évolue en différents aspects de la pratique pour mieux s’adapter aux nécessités diverses. Le Maître actuel aux commandes de ce très vaste navire est non seulement guidé, mais il possède des ressources personnelles assez remarquables lui permettant de faire face comme il se doit. Il est soutenu par toute la Hiérarchie, qui approuve tous ces changements nécessaires. (…) Il n’est pas toujours facile de rassembler, de convaincre tous les éléments d’une grande famille sur la nécessité de faire telle transformation, et pourtant il convient ici de s’adapter pour ensuite mieux progresser et agir dans le sens du bien pour cette Mission Sahaj Marg qui nous est si chère. (…) » 

Alexis écrivait le 13 janvier dans Quand une femme s’empare du pouvoir : « Qui dirige réellement la Mission aujourd’hui ? Patel ou Chari et Babuji depuis l’Au-delà ? La médium ou Patel ? Poser la question c’est comme y répondre… (…) Telle une éminence grise, la médium dirige Patel. Le Sahaj marg et la SRCM sont pilotés en sous-main par une femme. Pour l’instant, Patel et la médium semblent s’accorder. La medium approuve les décisions prises par Chari de son vivant, elle semble donc avoir choisi d’accorder son soutien à Patel. Mais jusqu’à quand ? Demain, les choses pourraient changer… Et qui gagnerait ?! Patel maîtrise-t-il la médium ? Rien n’est moins sûr ! A moins d’écrire lui-même les soi-disants messages de Babuji et Chari, Patel subit totalement son influence.(…) » 

Tous les quatre mois, Patel se rend au chevet de sa médium favorite pour la choyer. Principal gage de l’unité au sein de la Mission, Patel achète chèrement sa légitimité en quémandant le soutien d’Hélène Peyret, qui pour l’instant le lui accorde.

Chari meurt le 20 décembre 2014. Sept jours plus tard, Hélène Peyret écrit : « (…) Des changements se produiront dans la Mission : de nouvelles règles seront instituées (…)». Et le lendemain : « (…) Bien des décisions seront à prendre ; il [Patel] sera sans cesse guidé et éclairé au mieux sur ce qu’il convient de faire. (…) » 

En leur temps, Babuji puis Chari ont déclaré que le Maître du Sahaj Marg ne pourrait jamais être une femme. Le lien de dépendance est donc réciproque, mais il reste fragile.
Hélène Peyret ne peut devenir maître du Sahaj Marg, mais rien ne l’empêche de désavouer Patel avec un whisper assassin. Qu’adviendrait-il alors ?
Et dans ce duo où chacun tient l’autre, qui des deux est responsable des transformations en cours ?

Elodie

29 mars 2015

Le Sahaj Marg messianique


Le Sahaj Marg est-il un mouvement messianique agitant l’imminence du jour du Jugement dernier ?


Le messianisme, c’est la Croyance en la venue d'un messie libérateur, sauveur ou rédempteur qui mettra fin à l’ordre présent considéré comme mauvais et instaurera un ordre nouveau dans la justice et le bonheur, d’où l’avènement d'un monde idéal sur terre.

Beaucoup de religions ont un concept de messie, comme le messie juif, le Christ du christianisme, le Mahdi dans l'islam, l'avatar Kalki hindou et le maitreya bouddhiste.

Les utopies à caractère messianique sont porteuses d’une espérance fondamentale, celle d’un renouvellement du monde dans le sens du bonheur humain, de la justice et de la paix. Elles ont pourtant donné lieu à toutes sortes de violences au nom d’un ordre nouveau à instaurer – de gré ou de force.

La violence messianique s’alimente de la certitude de correspondre aux exigences d’un absolu, connues en toute certitude. Mais de quel absolu s’agit-il? Et de quelle certitude? Est absolu ce qui échappe à la limite et à la relativité, et qui ne peut donc être identifié à quelque cause particulière que ce soit. Tout pouvoir qui s’auto-légitime sur la base d’un absolu – qu’il s’agisse du bien, de la vérité, de la nation, de la religion ou de la prospérité – instrumentalise à son profit circonstanciel ce qui appartient par définition à l’au-delà du provisoire. C’est la racine du totalitarisme.

Il y a là un travestissement de l’absolu que les religions nomment Dieu, une idolâtrie qui conduit à brimer la liberté et à compromettre le vivre-ensemble. Les religions ont elles-mêmes souvent cédé à ce penchant en revendiquant une soumission aveugle au nom d’une autorité de droit divin.

Avec Whispers from the Brighter World, le Sahaj Marg se positionne clairement dans cette trajectoire messianique et totalitaire. Selon la (les ?) médium(s), Babuji et la Hiérarchie des grands saints prônent la recherche d’un absolu d’ordre divin. Cet absolu est conditionné par la venue d’une sorte d’apocalypse qui permettra de balayer le monde actuel, sans autre discernement que l’appartenance au Sahaj Marg ou non.

« Ici est le vrai but à atteindre, tout le reste est éphémère, sans véritable raison. Un jour, le vrai but d’une vie se dessine et s’impose en toute logique. Il suffit alors de s’y tenir et d’apprécier qu’il en soit ainsi. Tellement d’êtres humains errent en ce monde, sans but précis, ignorant même qu’il puisse exister un ailleurs où le plus important existe. Les ténèbres persistent sur cette Terre, nous agissons dans le but d’amener les êtres humains à cette prise de conscience collective, les amenant à comprendre ce qu’il convient de faire pour que véritablement ce monde change. » (Whisper du 18 mars 2015)
Elodie
Alire aussi :

13 février 2015

Le Sahaj Marg de Patel


ENGLISH TRANSLATION

Deux discours au lendemain de la mort de Chari et quelques Sahaj sandesh plus tard, le programme de Patel transparait et se dessine peu à peu. Les Whispers publiés (presque) en temps réel en renforcent et clarifient certains aspects.

D’abord pour marquer sa différence et s’affirmer, Patel ouvre le droit d’inventaire sur l’héritage de la période "charique" (1983-2014) de la SRCM et du Sahaj marg. Manque d’unité, problèmes d’organisation, de communication, etc etc. Bref, un système de classes et de privilèges, de jalousie et de compétition auquel Chari n’a pas su ni voulu s’opposer.
“(...) I am so mad. Privileges. We have crossed the limits of spiritual civility by showing ourselves to be so important. (…) We start establishing a class system in our Mission, (…) thinking ourselves as superior to others (…). You are not exclusive (…). Jealousy, discord and competition (…) kills everything.(…) This class system will be finished once and for all. (...)”

Ensuite, après avoir ouvert la porte aux critiques sur l’héritage du Père spirituel, Patel exprime son allégeance aux rédacteurs des Murmures du Monde lumineux. Renouant avec la tradition charique d’infatigable globe-trotter, il commence par rendre visite à “Mother” Hélène Peyret, l’une des médiums françaises dont il rompt l’anonymat. « Les médiums ne manquent pas dans la Mission, quelles que soient les possibilités que ceux-ci s’attribuent. » ajoutent les Whispers. « Bien des décisions seront à prendre ; il [Patel] sera sans cesse guidé et éclairé au mieux sur ce qu’il convient de faire. (…) »
En prêtant allégeance aux médiums, Patel relance le mystère autour du mythe religieux du Sahaj marg. La Région centrale devient soudain un niveau beaucoup plus lointain et inaccessible, tandis que les Whispers accélèrent le rythme en passant au chapitre de l’« étape finale », ce qui nous rapproche d’autant plus de l’apocalypse.
Le scénario prend des allures de science-fiction… On est loin du Paradis ! Le Monde lumineux n’est plus que l’antichambre de l’au-delà où Babuji, Chari et le cartel des grands maîtres attendent les abhyasis pour les guider, parce que le voyage ne fait que commencer. “Many people dream of the Brighter World, but it is just a waiting period for our Masters. They would like to take us and show us the other worlds.” ou bien encore : « Beaucoup d’êtres humains n’ont pas encore cette notion de la réalité de leur passage ici-bas et de la continuité de leur existence ailleurs sur d’autres plans de conscience (…) ». Il faudra gravir ensuite de multiples échelons, passer d’une dimension à l’autre pour approcher la Région centrale. “It is not a journey from place to place; it is from dimensions to dimensions (…). I don’t know how many of you have read a message by an entity called The Foreigner. I think he is mentioned in the third or fourth volume of Whispers. He is introduced as a person arriving into the Brighter World (…). Who is this Foreigner? He descended from yet another higher dimension. So there are many, many, many dimensions awaiting us. That travel is awaiting us; don’t waste time here, breaking your head and heart (…).” En chemin, on pourra croiser les créatures les plus improbables, pas nécessairement des plus avenantes…

Les whispers ajoutent que Chari n’avait rien compris au Monde lumineux : « Parthasarathi découvre la voie du Sahaj Marg autrement, vue de très haut pourrait-on dire. (…) Notre très cher Parthasarathi s’émerveille de ce qu’il découvre, hors de portée d’un être incarné, si grand soit-il. »
Patel dénonce les excès du règne de Chari, mais les Whispers appellent au renforcement de la hiérarchie voulu par Chari et promettent une restructuration :
« Son extension importante [celle de la SRCM] nécessitera une mise en place plus structurée avec de hauts responsables dans ses différentes parties. (…) une haute Hiérarchie veillera à la cohésion de cette structure essentielle au bon fonctionnement de l’empire spirituel sans précédent qu’il deviendra (…). [Chari] envisageait des aménagements pour faciliter certains aspects de la pratique ; tout doit être fait dans ce sens (…). Des changements se produiront dans la Mission : de nouvelles règles seront instituées (…). La Mission grandit, la charge des responsables aussi, elle devra à l’avenir se structurer différemment pour parvenir à une cohésion mondiale. (…) De nouvelles règles seront établies ; la progression de la Mission dans le monde appelle des changements qui seront profitables à tous. Nous veillons sans cesse et soutenons cette voie du cœur dont l’élu confortera ce qui existe pour son développement mondial. »
Et Patel de confirmer sa dépendance aux whispers pour la réorganisation de la SRCM dans un Sahaj Sandesh (N°2015.7 du 28 janvier) : “[Patel] mentioned some of the new changes the Hierarchy of Masters have permitted in the Mission, as have also been indicated in recent messages from the Brighter World.”
Patel et les mediums annoncent des changements, pour répondre à la dérive de la SRCM en système de classes et de privilèges sous la présidence de Chari selon Patel, pour assurer sa croissance future selon les médiums. Ils s’accordent sur un point : il faut changer, restructurer l’organisation, renforcer la hiérarchie… donc conforter l’establishment.
Les Whispers reviennent ensuite sur la nécessité de modifier les règles du préceptorat : « Être précepteur n’est pas anodin, cet engagement envers le Maître et la Hiérarchie toute entière est à considérer avant toute chose. Des changements parfois doivent se produire pour répondre aux nécessités du moment. (…) Son extension dans le monde appellera des règles nouvelles, notamment en ce qui concerne le préceptorat ; il sera à redéfinir dans le temps et à renouveler selon les circonstances(…). » Et Patel de poursuivre dans un Sahaj Sandesh (N°2015.13 du 12 février) : “(…) There were many important topics related to prefect work discussed as well. There have been requests from so many prefects to share the contents of the talks delivered to prefects in New Jersey. I would like to share the same theme in person with prefects all over the world in a systematic way. The program will be announced shortly. (…)”
Mais c’est encore les médiums de Whispers qui résument le mieux les choses : « La vie change, le monde évolue et la Mission grandit ; tout ceci amène une nouvelle façon de voir les choses dans son organisation, cela à tous les niveaux. Nous laissons notre cher Kamlesh s’installer dans son rôle de Maître pour amener quelques changements nécessaires. Un ajustement devra se faire en plusieurs points ; le temps écoulé a permis de voir ce qui devait être changé pour le bien de tous. Nous y veillons, de nouvelles règles devront être instituées, nous y reviendrons ; chaque chose en son temps.(…) Le nombre grandissant des abhyasis nécessitera des aménagements nouveaux, nous y reviendrons en évoquant quelques points à modifier. Que nos abhyasis se rassurent, tout sera fait pour leur bien et pour celui de la Mission. Nous inspirerons le Maître en place, pour le guider dans cette restructuration nécessaire en quelques points, dans la pratique notamment. »

Patel fournit aussi le calendrier de la Mission pour les mois à venir : célébration de l'anniversaire de Babuji à Lucknow (avec une probable visite de Kamlesh à l'ashram de Shahjahanpur), une grande fête d'anniversaire pour Chari à Thiruvallur.
Enfin, Patel réaffirme l’importance pour Chari du ongoing Kanha projectà Hyderabad, auquel il rendra probablement visite aussi. Puis c’est au tour d’un whisper le 15 janvier : « (…) ce grand édifice en construction [Hyderabad]  deviendra un point important et symbolique de ce qu’elle [la Mission] représente désormais dans la vie de beaucoup d’êtres humains.(…) » Tout cela après un premier whisper de Babuji le 9 septembre 2014 : « (…) Ce haut lieu de la Mission en devenir (Hyderabad) aura une place de choix, il deviendra le phare, le point attractif de cette mission en connexion parfaite avec tous les autres centres de la mission en ce monde. (…) »
Le siège de la SRCM était à Shajahanpur sous Babuji, puis à Manapakkam sous Chari, sera-t-il demain à Hyderabad pour Patel ?

Hyderabad, capitale d’une SRCM restructurée par le renforcement de la hiérarchie et de l’establishment, selon l’exigence des médiums et malgré la diatribe antisystème de Patel, avec pour priorité la réforme du préceptorat…

Volonté de changement et de réforme ? Simples effets d’annonce ou prémices d’un changement prochain ? L’avenir le dira…

Alexis


A lire aussi :
- Le portrait de Kamlesh Patel, version Alexis

27 janvier 2015

Dix ans de spiritisme au Sahaj Marg


Whispers, le mythe fondateur d’une nouvelle religion

ENGLISH TRANSLATION

2005 : Chari entrouvre la porte du Sahaj Marg au spiritisme, moyennant un ticket d’entrée de 300 € ou 250 $, provoquant une vague de démissions (dont je fais partie) et/ou prises de distances. Ceux qui lui font aveuglément confiance acquièrent le premier tome des « Whispers from the Brighter World », avec ordre de ne le partager en aucune façon avec quiconque.


2005-2014 : Dix ans plus tard, le spiritisme est omniprésent. Révolution silencieuse, le mythe religieux colporté par les Whispers s’est instillé dans tous les esprits.
Whispers, c’est la publication avec cinq à dix ans de retard des soi-disant messages de Babuji, par une médium française anonyme. Babuji, Personnalité spéciale s’adresserait à nous depuis le Monde lumineux, cette Région centrale où il aurait réalisé sa fusion divine. Dans ces messages, il nous promet le châtiment divin et l’apocalypse sur Terre, ainsi que l’émergence d’une élite qui doit régénérer l’Humanité et sauver le monde.

2015 : Les illusions s’envolent, le mythe s’enrichit et se complexifie. Les murmures sont publiés aussitôt qu’ils sont dictés. Il n’y a plus une ni deux ou trois médiums, mais un grand nombre. Le Monde lumineux n’est pas la Région centrale. L’Au-delà n’est plus seulement peuplé de Babuji et des grands saints de tous les temps. Il est constitué d’une multitude de mondes parallèles et peuplé d’une foule de personnages pas toujours bienveillants.

En dix ans, Whispers a largement tenu ses promesses : dérives financières et plongée dans l’obscurantisme spirite.
Où donc est passée la promesse spirituelle de la fusion divine ? De l’accès à la Région centrale ? Quid de la personnalité spéciale et du Grand dessein du Sahaj Marg ?
Passée la vague de réactions et de départs du début, les esprits se sont accoutumés progressivement à l’inacceptable.
Dommage pour la spiritualité.

Elodie


21 septembre 2014

Le Sahaj Marg sombre définitivement dans le spiritisme

Vu sur le web : “Sahaj marg is a way of life, allowing one to lead a balanced life in middle of this modern world.”

Ce mode de vie dit « spirituel », c’est d’abord un rituel quotidien fait de méditation, prière et cleaning auxquels s’ajoute la lecture des messages quotidiens de Babuji ( ?), les whispers quotidiens.

C’est aussi l’abandon et l’amour pour le Maître, si difficiles à réaliser qu’on [Chari] nous a demandé de lui obéir et de servir la Mission pour mieux y parvenir.

Le Sahaj Marg, un mode de vie spirituel ?

Obéissance et service, est-ce bien là de la spiritualité ? Avec le temps, les messages quotidiens de l’au-delà laissent à penser que le Sahaj Marg dérive vers le spiritualisme et le spiritisme.

D’autant qu’il semblerait que Babuji s’adresse aux abhyasis presque en temps réel maintenant. On m’a dit dans ma famille que « Babuji a demandé à ce que ses messages soient publiés immédiatement ».

Depuis cet été, Babuji (ou sa médium) s’adresse donc directement aux abhyasis, contrairement aux 5 livres Whispers qui datent de 1999-2003.

La dérive spiritiste de la Mission atteint son apogée.

A quoi sert un Maître vivant dans ces conditions ? Il n’y a plus besoin d’un maître incarné.

Je serais curieuse de savoir ce qu’il leur dit aujourd’hui. Quelqu’un a-t-il des informations ?


Elodie

12 mars 2014

Standardisation du Sahaj Marg et radicalisation de la SRCM


Pour aborder les Occidentaux tentés par la méditation, la Mission banalise le contenu de ses enseignements de manière à séduire le plus grand nombre sans rebuter personne. C’est ce que décrivait en détails Alexis dans son précédent message sur Meetup et le nouveau portail internet de la SRCM.
Si cette approche est nouvelle dans les vecteurs de transmission qu’elle utilise (internet et réseaux sociaux), cela fait longtemps que nous dénonçons l’appauvrissement du Sahaj Marg dans son contenu le plus essentiel.
Le Docteur K.C. Varadachari s’inquiétait déjà en 1970 auprès de Babuji des libertés prises par les précepteurs vis-à-vis de son enseignement. Dès son arrivée, Chari a tout misé sur la quantité – le prosélytisme – au détriment de la qualité. Imaginez ce que cela peut donner avec plus de 3 000 précepteurs aujourd’hui, quand il y en avait moins d’une centaine alors.
Résultat : l’évolution spirituelle promise par le Sahaj Marg, cette méthode unique au monde, n’est plus au rendez-vous pour la plupart des abhyasis. Seuls quelques privilégiés bénéficient de toute l’attention du Maître et des "bienfaits" de son enseignement spirituel.
Pour tous les autres, le commun des mortels, les effets dits spirituels se réduisent à peau de chagrin : les bénéfices d’une méditation ordinaire (bien-être et gestion du stress) et le sentiment d’appartenance à un groupe (le tout est plus que la somme des parties), ce qu’ils prennent pour le côté exceptionnel du Sahaj Marg, une expérience spirituelle soi-disant unique et inoubliable.

La mondialisation a distendu le lien traditionnel entre les religions et leurs territoires d’origine, disait Olivier Roy. Le marché du religieux s’est globalisé et les produits religieux n’ont plus de frontières. Il annonçait ainsi le temps de religions standardisées, déculturées et déterritorialisées.
Ce chercheur au CNRS précisait : « Mais, pour qu'un produit [religieux] soit accessible partout et au plus grand nombre, il faut qu'il soit standardisé. S'il est trop identifié à une culture donnée, il ne se vendra pas en dehors de cette culture. D'où le phénomène de déculturation. » (voir article d’Alexis de septembre 2009, citant un entretien d’Olivier Roy au journal Le Monde le 21/12/2008).
Remplacez religion par spiritualité, le constat est identique ; puis remplacez les par Sahaj Marg et vous verrez une nouvelle fois que rien ne change. L’évolution du Sahaj Marg et de la SRCM est un parfait exemple de ce que décrit Olivier Roy.
Dans sa course effrénée vers l’Occident et son public New Age, Chari a vidé l’enveloppe Sahaj Marg de tout son contenu initial. Ce système spiritualiste et philosophique indien conçu par Babuji, mais transposé par Chari sur tous les continents, a souffert de sa mondialisation. Il a été standardisé pour convenir à tout le monde. En deux mots, déterritorialisé et déculturé.
L’enseignement prodigué par la Mission, Chari et ses précepteurs, s’apparente aujourd’hui ni plus ni moins qu’à une vulgaire méthode de développement personnel, un outil ordinaire de gestion du stress dans la mallette du bien-être, via une technique de méditation parmi tant d’autres. Mais c’est aussi ce que recherchent les gens aujourd’hui, qu’ils soient des Occidentaux adeptes du New Age ou bien des Indiens déracinés et déculturés issus des classes montantes.

La technique de méditation pratiquée aujourd’hui à la SRCM n’offre rien de mieux que les autres. Et, comme le disait Alexis, « l’offre mondiale de techniques de méditation est pléthorique alors que les parts du marché mondial de la méditation ne sont pas extensibles à l’infini. »
Comment séduire et attirer de nouveaux adeptes dans ces conditions ? D’autant plus que, contrairement à beaucoup d’autres groupes de méditation, la Mission impose ses propres contraintes, non négligeables : un Maître Gourou, de la discipline, l’obéissance au Maître et le service à la Mission, par exemple. Ce n’est pas la gratuité de l’accès au Sahaj Marg qui peut faire seule la différence et contrebalancer toutes ces contraintes supplémentaires.
Chari et ses experts en communication et marketing ont trouvé une solution simple : vendre leur technique enrobée d’une philosophie New Age haut de gamme. A défaut de résultats sensibles et immédiats, il faut produire du rêve, enrichir l’imaginaire des adeptes, proposer un idéal pour le futur. Bref, offrir une vision du monde, c’est-à-dire créer une religion avec son apocalypse et son avenir, son Paradis et son Enfer.
Inspirés par les thématiques New Age, ils sont parvenus à merveille à élaborer ce mythe religieux. Une médium s’entretient au quotidien avec Babuji, la Personnalité spéciale réfugiée dans un Monde plus lumineux (la fameuse Région centrale que seuls deux ou trois adeptes atteindront). Cette personnalité spéciale nous promet d’abord l’Apocalypse et tous ses avatars. Mais elle promet aussi l’égrégore d’une élite future pour régénérer l’Humanité, une élite déjà en formation dans son école Omega. Manière de souffler le chaud et le froid tout à la fois.
La Mission arrive ainsi à une situation faussement paradoxale : aux besoins spirituels de ses membres elle n’apporte plus qu’une simple technique de méditation, mais elle développe un mythe collectif très riche autour duquel tout le monde s’extasie. Ce n’est plus la méthode du Sahaj Marg qui est extraordinaire et unique, c’est le mythe véhiculé aujourd’hui par la SRCM qui séduit et fédère les adeptes. Le groupe restreint auquel ils appartiennent devient le nouveau graal du Sahaj Marg.
Appauvrissement de la méthode, enrichissement du mythe. La coquille est vide, mais plus elle est vide plus on l’enrobe de jolis atours censés séduire ses partisans. Reste qu’il faut savoir les séduire sans les faire fuir. Le mythe est riche mais dangereux et sectaire, d’où l’importance de le diffuser progressivement, à petites doses, pour ne pas faire fuir les nouveaux arrivants. C’est là que le groupe acquière tout son poids : il doit être suffisamment attractif et réservé à une élite, pour que le sentiment d’appartenance soit plus fort que tous les effets centrifuges que pourrait provoquer la SRCM et Chari.

Ceux qui succombent à ce charme vénéneux ne peuvent plus être séduits par la quasi absence d’évolution spirituelle liée aux méditations. Ils succombent à la fausse croyance d’appartenir à un petit groupe d’élus en avance sur son temps (l’expérience extatique, inoubliable et incomparable du groupe). Alors ils font tout ce que le Gourou leur réclame : discipline, obéissance et service.


Elodie

3 décembre 2013

Whispers a proliféré dans tous les esprits

Désormais lors des satsanghs, les abhyasis « absorb a whisper ».

Surgit du néant en 2005, « Whispers from the Brighter World » est devenu la nouvelle Bible de la Mission, reléguant aux oubliettes toutes les valeurs anciennes du Sahaj Marg.

Comment est-ce arrivé et pourquoi ?

Chacun sait aujourd’hui ce qu’est Whispers, nul ne peut plus l’ignorer. Pourtant, il n’en était rien à ses débuts. Chari a savamment entretenu le mystère autour de sa sortie pour mieux attiser la curiosité de ses clients potentiels. Tout était tenu secret, sauf une chose : le prix à payer. Car ceux qui ne s’acquittaient pas rapidement de cette somme ne pourraient jamais y accéder. 250 euros, c’était le prix de la curiosité, le prix du cadeau de Chari.

Whispers, c’est d’abord la première campagne commerciale de la SMSF, orchestrée de mains de maître par Chari et ses conseillers, dans le but inavoué de financer le lancement de la future école des enfants de ses adeptes (LMOIS, ou Omega school). Une opération commerciale parfaitement exécutée qui pousse Chari à renouveler son exploit deux ans plus tard. Son appétit est devenu insatiable, il réclame alors 1200 dollars à ses adeptes clients pour son nouveau cadeau et la possibilité d’assister aux célébrations de son anniversaire. C’est un pas de trop qui l’oblige à faire machine arrière face à la fronde excédée de quelques brebis galeuses.

Whispers, ce n’est en définitive rien de plus qu’un beau livre acquis très cher par les clients de Chari qui lui ont fait confiance. Voilà ce que chacun finit par apprendre à ses dépens. Mais Chari n’en a cure, selon lui ce livre n’a pas de prix, c’est la nouvelle Bible-Veda-etc. du Sahaj Marg. Ayant prolongé indéfiniment sa période de vente, il interdit alors à ses clients de se regrouper pour l’acheter, il interdit à ses adeptes d’en lire des extraits en public durant les satsanghs (séances de méditation collective) et il interdit à quiconque toute reproduction partielle. L’effet de curiosité atteint son apogée. Whispers, c’est donc une remarquable campagne commerciale de collecte de fonds, mais c’est aussi une savante alchimie pour créer un effet maximal de curiosité.

Whispers, c’est ensuite une campagne de propagande énergique et très efficace. Envoi d’un e-mail quotidien « A Whisper a Day » pour que les adeptes méditent dessus le restant de la journée. Exit l’aspect financier, exit l’interdiction de diffusion. Les messages se succèdent en répétant toujours les mêmes idées. Et la répétition est à la base de l’enseignement, chacun sait cela. Les adeptes se retrouvent en satsangh pour « Absorb a Whisper », comme ils disent. Le martèlement permanent des mêmes idées gagne les consciences les plus hermétiques. La propagande finit par vaincre toute résistance. L’imprégnation est totale. Whispers a proliféré dans les esprits.

Whispers, c’est ce qui va s’imposer peu à peu comme le nouveau Credo des adeptes de Chari. Whispers, c’est une nouvelle religion. Même si chacun la connaît maintenant, il n’est peut-être pas inutile d’en rappeler les lignes directrices. L’Humanité est mauvaise et elle court à sa perte, l’apocalypse ne saurait tarder. Tous les adeptes du Sahaj Marg ne seront pas sauvés, mais les meilleurs d’entre eux le seront. Les enfants du Sahaj Marg, élevés selon ses valeurs, constituent l’élite qui dominera ce Nouveau monde spirituel à venir. Babuji et tous les Grands saints de tous les temps y veillent depuis le Monde lumineux. Ainsi, les adeptes comprennent qu’ils sont partis à la conquête du monde, un monde peuplé d’êtres pas tout à fait dignes du qualificatif d’êtres humains.

Whispers 2005, c’est une nouvelle idéologie, un incroyable tour de passe-passe, un formidable recyclage d’une spiritualité indienne en un spiritisme issu d’un new age mondialisé. Une soi-disant médium française y recevrait quotidiennement des messages dictés depuis le Monde lumineux par un Babuji qui s’y est réfugié depuis son décès en 1983. Une manœuvre très habile : les messages proviennent directement du fondateur du Sahaj Marg, Chari ne peut les manipuler puisqu’il n’en est ni l’auteur ni le rédacteur. Nul ne peut donc s’y opposer, douter serait tout remettre en question.

Mais qui est donc cette médium dont l’anonymat est soigneusement préservé ? Existe-t-elle seulement ? Qui rédige dans le plus grand secret une nouvelle constitution de la Mission taillée à sa seule mesure ? Poser la question c’est y répondre : une nouvelle fois, Chari appuyé par ses conseillers est aux commandes. Whispers, c’est donc l’idéologie de Chari tout seul, la Bible d’une nouvelle religion qu’il est en train de créer de toutes pièces et qui s’empare de la Mission pour aller conquérir l’esprit de ses nouveaux et anciens adeptes.

Certes, tout n’est pas complètement neuf dans Whispers. Mais c’est un renversement complet de tendance : Whispers est devenu la nouvelle grille de lecture et d’interprétation des œuvres de Babuji et de tous les autres textes de la Mission et non plus l’inverse. S’il existe des malentendus, tout est prévu, Babuji le répète régulièrement : vous n’êtes pas prêts à tout savoir, le temps n’est pas encore venu ; vous ne pouvez pas tout comprendre, vous êtes trop limités. La marge de manœuvre de Chari et de ses successeurs est phénoménale.

Whispers, c’est "du passé faisons table rase". Whispers, c’est une religion qu’on peut modifier en permanence à sa guise, réécrire au quotidien pour s’adapter aux besoins du moment, sans peur des maladresses et quiproquos. Et quand il n’y a plus de Whispers, il en vient de nouveaux. « A second revelation », tome deux de Whispers vient renouveler le stock épuisé, puis le tome trois martèle à nouveau les mêmes antiennes, et ainsi de suite.
Elodie

14 octobre 2013

Personnalité divine


Murmures du Monde lumineux de Chari, Transmission astrale de Chillapa à l’IUSCM ou Divine administration par les disciples de sœur Kasturi, on nage en plein délire.
Quelle que soit la personnalité qui en parle, quelle que soit l’organisation, le Sahaj Marg révèle une vision du monde et de l’avenir apocalyptique et effrayante.
Réalité ultime, contrôle de l’Univers et destruction totale sont des éléments du Plan divin élaboré dans les laboratoires frankeinsteiniens du Sahaj Marg.

En voici un dernier exemple donné le 9/10/2013 par Ek abhyasi, disciple de sœur Kasturi. Extraits de paroles de Babuji rapportées par lui dans Divine Administration :

(…) Once Pujya Babuji Maharaj was telling, “Infinite or Ultimate Reality is the only Power. The creation and destruction are automatic following one another after a required interval of time as decided by the Ultimate Reality. God does not have mind otherwise He too will have to undergo the process of Bhoga of Sanskaras. God is pure power. As per plan of Nature there has always been a Divine Personality in human form to control the entire Universe. He possesses the Divine power as required in the circumstances. He comes in front only when there is a Divine necessity, otherwise He passes away unnoticed from this world. Though God always keeps a watch on the entire Universe, yet there is a freedom of action to all human beings. Divine intervention comes only when man crosses the limits in any field. In such cases Nature starts repairing work. A situation comes when even the limit of repairing work exhausts and in that case Nature adopts the process of destruction. At the time of total destruction, nothing remains and even the identities merge in the Ultimate Reality. Then again re-construction of the Universe starts. The cyclic process of Birth, Growth and Decay goes on.” (…) According to Babuji Maharaj, “Normally a Divine personality controls the universe. Incarnations come down rarely. Special Divine personality descends on earth once only at the time of close of chapter of the Universe with maximum powers possible in human form. He is nearest to the Centre/Absolute Reality. He may remain in human form or not but his control and regime extends upto Mahapralaya. The other Personality or Incarnation in human form works under the guidance of Special Personality. All are to help in the execution of His Divine Plan.”

J’ai cru soeur Kasturi plus saine d’esprit que Chari, j’ai cru que le Sahaj Marg pouvait représenter une forme de spiritualité intéressante. En réalité, il n’y a rien à sauvegarder, personne à qui faire confiance et s’attacher. Tous les disciples de Babuji s’entendent sur l’apocalypse et la destruction pour régénérer l’humanité.
Le Sahaj Marg de Babuji et de ses disciples quels qu’ils soient est un système pseudo-spirituel, terriblement éloigné de tout épanouissement personnel, à moins de rêver de fin du monde.

Mieux vaut en revenir à une simple quête spirituelle individuelle.

Elodie

2 octobre 2013

Le fondateur du Sahaj Marg démantèle sa création !



Sur le site internet de Sharad Chandra Saxena, petit-fils de Babuji, www.societyforbabujismission.org.in , on peut lire l’extrait d’une conversation entre Sharad et « l’esprit de Babuji » en date du 30 mai 2013 :
“Observing the pain of Rev. Babuji Maharaj caused by His appointed preceptors,  I enquired of  Him as to why He appointed them? 
Sharad Chandra, 30th May 2013
Reply of Rev. Babuji Maharaj;
1.      When house is big, we need many servants for cleaning.
2.      Appointer is always the owner and appointee is a servant. (He is appointer and preceptor is appointee)
3.      Practically, it was not possible for me alone to move around the world physically and introduce the Sahaj Marg System. So I appointed them.
When I realised that they were acting as masters or authority, I decided to discontinue appointing them and also removed the system of introducing Sahaj Marg to deserving persons.
4.      My object of birth has been to provide benefit to human beings through Power, so at last I decided to transmit all my Power to places like Temples, Mosques and Churches worldwide so that those visiting there could be benefitted. 
Q.     Sharad :  Can  Preceptors transmit without your support?
A. Rev. Babuji. Impossible - (Servants can only discharge the duty as allotted to them, but cannot transfer power which can only be by the owner.)
[Note: 1. I said to Rev. Babuji Maharaj that preceptors will not like the word ‘servant’ for them. He immediately said designation is fixed as per the allotted duty not as per the liking.  Be sure they can never be master].
Rev. Babuji :  “I too said about myself as one of the best servant of God because He Allotted me the duty for Special work. The same applies to the preceptors as well. When they are allotted the duty to clean, they are servants. Those who do not like this word, are free to stop discharging duties, and be free from it.
     “Preceptors should keep in mind that they will be 100% punished by the Nature for mistake”.
Thanks.

D’après cette « intercommunication », les précepteurs du Sahaj Marg causent de grosses peines à Babuji. Sharad lui demande donc pourquoi il les a nommés et Babuji lui répond qu’avec l’accroissement de la Mission, ne pouvant se déplacer physiquement partout, il a dû nommer « beaucoup de serviteurs pour réaliser le cleaning », les précepteurs devant demeurer les serviteurs du maître. Quand Babuji a réalisé qu’ils agissaient à l’égal du maître ou de l’autorité, il a cessé de nommer des précepteurs et cessé d’introduire les gens au système du Sahaj Marg. Son Pouvoir s’est alors concentré dans des lieux comme les temples , mosquées et églises afin que ceux qui les visitent puissent en bénéficier. Les précepteurs ne peuvent transmettre un Pouvoir que seul le maître possède.
Le mot « serviteur » peut choquer, mais les précepteurs ne peuvent être maîtres, ils doivent s’acquitter de l’obligation que Babuji leur a fixée. Ils ont le devoir de nettoyer, ce sont des serviteurs de Babuji comme lui-même est le serviteur de Dieu. Si le mot ne leur plaît pas, libre à eux d’arrêter. Et il achève en disant qu’ils seront punis par la Nature.
Le terme de « punition » revient régulièrement dans les discours de Sharad et dans ses communications avec son grand-père.
Sharad n’a plus manifesté d’activité sur son site internet depuis lors.

4d-Don rappelle à juste titre que Babuji est décédé en 1983 et ce dialogue est une communication de Sharad l'esprit de Babuji qui est soi-disant dans le «monde meilleur» ...
Sharad (petit-fils de Babuji) et la médium française anonyme du clan de Chari prétendent tous deux recevoir des messages du prétendu esprit de Babuji depuis la « région centrale » de son Brighter World , bien que les messages paraissent parfois contradictoires.

Les autres factions créées à partir des nombreux schismes qui ont divisé la Shri Ram Chandra Mission n’ont (à la connaissance de 4d-Don) jamais revendiqué de communiquer avec « l'esprit des morts » (spiritualisme pour les anglophones, spiritisme pour les francophones).

Elodie

5 juillet 2013

Le Sahaj Marg entre spiritualisme et spiritisme


Qu’est-ce donc que le Sahaj Marg ? La méditation sur le cœur ou bien la lecture assidue des « Whispers from the Brighter World » ? Du spiritualisme ou du spiritisme ? Une vie de l’âme et de l’esprit  ou bien le Dialogue avec les esprits de l’au-delà ?

Avec Lalaji les choses étaient claires. Son enseignement du soufisme et de santmat n’avait qu’un seul but : la méditation, donc la spiritualité. Mais dès l’origine du Sahaj Marg, Babuji a cultivé l’ambiguité : ses dix commandements invitaient à la méditation tandis que son journal sombrait déjà dans les affres du spiritisme (dialogue avec Lalaji et Vivekananda). Sœur Kasturi a réconcilié le Sahaj Marg avec la méditation et le voyage spirituel grâce à son célèbre Anant Yatra. Mais Chari a tout jeté aux oubliettes en introduisant les concepts d’obéissance et de service, incongrus en spiritualité. Dérive totalitaire d’un maître qui désirait le pouvoir, reléguant spiritualisme et spiritisme aux rôles d’outils à des fins personnelles, de simples pratiques de développement personnel.

Nouveau tournant en 2005 avec la découverte de la médium française anonyme et la publication des whispers de Babuji. La SRCM replongeait dans le spiritisme pour ne plus en sortir.


Notons que Sharad Chandra Saxena s’oppose à Chari avec les mêmes armes, celles du spiritisme.

Elodie

19 février 2013

Des êtres guident notre destin


De Chari à Ichak Adizes en décembre 2012 :

“I trust my master, Babuji Maharaj and not God as according to Sahaj Marg, God has no mind and he created the universe and his role is done with that creation. The beings who are guiding the destiny cannot work by themselves but they need a medium on earth like a master, through whom they work.”

En clair, Chari dit qu’il fait plus confiance à son maître Babuji qu’à Dieu. Parce que le rôle de Dieu est maintenant terminé : il a créé le monde, mais il n’a pas d’esprit. C’est maintenant le tour des êtres qui guident le destin et ceux-ci ont besoin d’un médium pour faire le travail à leur place, comme le maître sur la terre.
Bref, après Dieu, voici venu le temps des « êtres qui guident le destin » et de leur médium spirite, Chari (ou Babuji ?)…

Alexis