La Shri Ram Chandra Mission n'est pas la seule organisation à proposer des méthodes de méditation. La transmission dont elle est si fière se traduit souvent par un asservissement qui fait perdre tout repère et isole inéluctablement l'individu de son environnement.
La Shri Ram Chandra Mission a été classée comme secte dans un rapport parlementaire français. Avant d'adhérer, informez vous !

439 articles – 3449 commentaires – Dernier ajout le 9/09/2017

“Take criticism seriously, without anger or sadness. Use it for correcting yourself, and welcome it.”
Kamlesh Patel (1/04/2015)

8 octobre 2007

La véritable histoire du Sahaj Marg

Voici la dernière actualisation réalisée par Alexis. Vous pouvez aussi la retrouver sur :
Lalaji n'a jamais créé le Sahaj Marg, sauf dans les rêves de Babuji. A l'inverse, Lalaji a confié le soin de répandre son propre enseignement, hérité du Soufisme et de Sant-Mat, à de nombreuses personnalités spirituelles.

Babuji a soigneusement camouflé les fondements soufis du Sahaj Marg ainsi que le rôle déterminant qu'il fait jouer à Swami Vivekananda dans la création de la Shri Ram Chandra Mission. Ceci dans le but d'afficher l'innovation majeure que représente le Sahaj Marg, soi-disant unique et inégalé, dans le monde de la spiritualité. Tandis que le Docteur K.C. Varadachari l'assimile à du Raja-Yoga, ni plus ni moins, et alerte Babuji sur les premières dérives observées.

Chari n'a pas simplement succédé à Babuji. Les affrontements ont commencé au moins 10 ans avant sa mort. Celle-ci déclenche d'ailleurs une scission d'où émergent 2 Shri Ram Chandra Mission : celle de Shahjahanpur et la SRCM® californienne. Sans parler des nombreuses personnalités issues du mouvement qui acquièrent une redoutable indépendance. Et, malgré l'incontestable succés quantitatif de Chari, l'affrontement perdure aujourd'hui.

L'age avancé de Chari (80 ans en juillet 2007) accélère peut-être le retour des charognards attirés par le pactole humain et financier que représente aujourd'hui ce mouvement...

Une rapide analyse de ces mouvements, tous issus de Lalaji, met en évidence les convergences, divergences et évolutions qui existent. Mais de quoi s'agit-il donc ? De différences spirituelles ou bien d'une quête effrénée vers le pouvoir, avec pour seul enjeu le développement du culte de la personnalité.

Aux sources de la légende
La légende officiellement en vigueur à la SRCM® affirme que le Sahaj Marg est une création ex-nihilo de Lalaji qui l'a transmise à son seul successeur légitime Babuji. Les recherches historiques commencent à raconter une toute autre histoire.

Lalaji fut avant tout le disciple d'un maître soufi, mais peut-être a-t-il aussi puisé un peu de son inspiration auprès de maîtres hindouistes de Santmat. Il n'a probablement pas suivi les enseignements d'un maître unique, de même il a eu de nombreux disciples et en a chargé plusieurs de répandre son enseignement.

1. L'ordre soufi de la Naqshbandiyya
L'ordre soufi de la Naqshbandiyya pénètre en Inde au XVIème siècle, après d'autres confréries comme la Chishtiyya, la Suhrawardiyya et la Qâdiriyya. En 1526, Baber, descendant de Gengis Khan, fonde la dynastie des Grands Moghols. Sur ses traces, Baqi Billah (décédé vers 1598), 24ème maître de la lignée s'établit à Delhi. Son successeur Shaykh Ahmad Farouqi Sirhindi est le créateur d'une nouvelle ramification soufie, la Naqshbandiyya Mujaddidiyya. Les Moghols règnent en maîtres absolus en Inde, l'enseignement soufi est très strict. Le XVIème siècle marque l'apogée puis le déclin des Moghols.
Les Marathes, indiens de l'ouest vers le Maharashtra, en profitent pour créer un royaume hindou dès 1674. Ils deviennent les maîtres de l'Inde au début du siècle suivant. Dans ce contexte, Mirza Mazhar "Zanzana" (1701-1781), disciple du 28ème maître de la lignée soufie, crée une nouvelle ramification de l'ordre, la Mazahariyya, tentative de syncrétisme entre les 4 confréries soufies indiennes et certains enseignements traditionnels hindouistes. L'ordre soufi issu de Mirza Mazhar s'implante durablement dans l'Uttar Pradesh, région nord de l'Inde.


2. Le couple Hujur-Lalaji
Après les Moghols et les Marathes, l'Inde passe sous domination britannique. La résistance contre l'envahisseur s'organise au sein des communautés malgré les appels à l'unité du peuple indien par Gandhi. La fin du XIXème siècle est marquée par le repli communautaire, notamment dans l'Uttar Pradesh d'où émergeront le Congrès national indien en 1885 et les germes de la Ligue musulmane (1906) jusqu'à la partition de 1947.

Dans ce contexte de tension inter-religieuses, Maulana Shah Fazl Ahmad Khan (Hujur ou Huzur Maharaj) et son disciple Ramchandra Lalaji tentent une nouvelle synthèse des enseignements hindouistes et soufis, totalement à contre courant de l'histoire immédiate dominée par les replis communautaires . Lalaji devient le 1er maître hindou de cet ordre soufi, sans avoir à se convertir à l'Islam.
L'image est très forte, mais elle masque un travail beaucoup plus important du couple Hujur-Lalaji sur leur enseignement spirituel. Ils n'ont pas seulement débordé les barrières religieuses comme l'avait fait Mirza Mazhar, mais d'après Thomas Dähnhardt, ils ont intentionnellement mis en évidence les équivalences entre les spiritualités soufie et hindoue pour abolir les frontières inter-religieuses.

3. Une multitude de successeurs légitimes
On l'a vu précédemment, le soufisme est constitué d'ordres, de branches et autres ramifications. Il en va de même dans les traditions indiennes où les guru, sant, pîr et autres grandes personnalités spirituelles ont de nombreux successeurs légitimes qui ont eux-mêmes plusieurs maîtres.

C’est aussi ce qu’aurait fait Lalaji, en tant que disciple, en commençant par le soufisme et en continuant avec la pratique du Sant Mat et de Radhasoami. Et d'après NaqshMuMRa Nexus, il aurait eu 212 disciples qu'il a tous chargés de répandre son enseignement appelé "Naveen Sadhana" dans leurs régions respectives, tout en les invitant à suivre aussi d'autres maîtres.
La liste des mouvements qui en sont issus est assez longue (NaqshMuMra Nexus en liste 8), en voici quelques uns parmi les plus connus :
- NaqshMuMRa, contraction de Naqshbandiyya Mujaddidiyya Mazhariyya Ramchandriyya, nouvelle ramification de l'ordre soufi, issue de Lalaji et conduite par ses descendants directs.
- Ramashram Satsang, une nébuleuse de groupes géographiques, avec des maîtres locaux hindouistes.
- Akhil Bhartiya Santmat Satsang (ABSS), fondé en 1969 à Anangpur (District de Faridabad dans l'Haryana) par le disciple d'un neveu de Lalaji.
- Le Golden Sufi Center (Californie), variante de l'ordre soufi passant par un autre neveu de Lalaji

D'autres personnalités illustres s'en recommandent aussi, telles Thakur Ram Singhji ou le Docteur Chandra Gupta. Il faut aussi citer le mouvement Saral Hari Marg du Dr. Harnarayan Saxena (1908-2003), se revendiquant de l'héritage de Lalaji, qui a fait une brève apparition sur le web avant d'en disparaître.

Reste enfin le courant directement issu de Lalaji qui a été créé le plus tardivement, à savoir le Sahaj Marg de Ram Chandra Babuji, en 1945. Mais cela est une autre histoire !

Le mythe fondateur
Shri Ram Chandra de Shahjahanpur (1899-1983), surnommé plus tard Babuji, rencontre Lalaji pour la première fois le 3 juin 1922. Il le croisera 3 fois en tout et pour tout, car ses parents voient d'un mauvais œil son intérêt pour Lalaji, le disciple d'un soufi musulman. Ils redoutent une possible conversion à l'Islam.

1. Hésitations et tergiversations (1931-44)

Dés le lendemain de la mort de Lalaji en 1931, une inter-communication commence entre Babuji et lui. Officiellement, c'est le début de la fusion entre les deux personnalités. Babuji n'est pourtant même pas précepteur...

Suit une longue période de silence et d'inaction qui va durer 13 ans. Le journal de Babuji s'interrompt et il ne fait pas parler de lui. durant cette période, il aurait fréquenté les Ramashram Satsang du Docteur Chaturbhuj à Etah et de Shri Krishna Lal à Sikandarabad, semble-t-il. Il rêve aussi qu'il se rend à Kanpur, siège de la famille de Raghubal Dayal, frère de Lalaji.

Les explications sur ce silence viendront plus tard. Babuji aurait été entouré de concurrents et d'ennemis. Ceux-ci auraient même été jusqu'à tenter de l'empoisonner et de l'assassiner... Délire paranoïaque ?


2. Babuji, fondateur du mythe (1944-47)

Soudain en avril 1944, Babuji prie son maître durant plusieurs jours pour qu'il lui montre la lumière, comme Moïse sur le mont Sinaï. Et le 22 mai, dans une nouvelle inter-communication, Lalaji lui annonce que ses ennemis ont été vaincus. Le 30 mai, il lui ordonne de commencer sa carrière spirituelle : "Start the organization. Begin attracting people to yourself."

L'oeuvre de Babuji, à savoir l'enseignement du Sahaj Marg comme l'organisation Shri Ram Chandra Mission, va reposer ainsi sur ses rêves, qu'il nous présente comme des inter-communications avec différentes personnalités décédées depuis longtemps (Lalaji, Swami Vivekananda, Lord Krishna, Bouddha lui-même, etc.).
Ainsi, Lalaji ordonne à Babuji de démarrer son enseignement spirituel en 1944, et il fixe le centre de ses activités à Shahjahanpur. C'est seulement le 13 juin 1945 que Lalaji prononce le terme "Sahaj Marga", traduit en anglais sous la forme de "easy way", la voie facile. Plus tard, la traduction officielle évoluera vers "la voie naturelle". Il ne lui dictera même les paroles de la prière qu'en janvier 1946...

La plupart des messages de Lalaji concernent l'enseignement spirituel, et ils sont souvent associés à des visions des maîtres soufis, tels Hujur Maharaj ou Baqi Billah. Mais bientôt c'est Swami Vivekananda qui prend le relais.
Dés le mois de mai 45, on oublie les soufis. Vivekananda lui donne des instructions pour faire enregistrer une société dénommée "Shri Ram Chandra Mission, Shahjahanpur (Uttar Pradesh)" et lui décrit son emblème. Il lui annonce qu'il sera à la tête d'une nouvelle religion qui surpassera toutes les autres et s'imposera partout. Babuji en sera le président vivant, mais à travers lui c'est Vivekananda qui exercera le pouvoir réel.

Le 21 juillet 1945, la SRCM est donc enfin officiellement constituée à Shahjahanpur et enregistrée à Bareilly (Uttar Pradesh). Babuji écrit son premier livre "Commentary on Ten Commandments of Sahaj Marg", ceux-ci lui ayant été dictés par Lalaji.
On n'entendra bientôt plus jamais parler du rôle majeur que Babuji a attribué aux maîtres soufis et à Swami Vivekananda dans la création de son oeuvre spirituelle. Officiellement, seul restera Lalaji...


3. La diffusion, depuis Shahjahanpur jusqu'à New York (1947-74)
La diffusion s'effectue en trois étapes, d'abord dans l'Uttar Pradesh par le bouche à oreille à la fin des années 40, ensuite dans le reste de l'Inde grâce aux réputations réunies de son livre et du Docteur K.C. Varadachari dans les années 50, puis enfin dans le reste du monde dés la fin des années 60, mais surtout à partir des années 70, sans plus jamais s'arrêter.

Durant la période 1948-49, diverses notabilités de l'Uttar Pradesh se rapprochent de Babuji, telles S.P. Srivastava, professeur de philosophie ou M.L. Chaturvedi, juge à la Haute cour de justice d'Allahabad, puis sa fille Kum. Kasturi Chaturvedi.

En 1955, Babuji sort son célèbre livre "La réalité à l'aube", sa notoriété déborde l'Uttar Pradesh. Des hommes du sud le rejoignent, comme le Docteur K.C. Varadachari ou Raghavendra Rao du Karnataka. K.C. Narayana, fils de Varadachari, le rejoint aussi en 1956. La rencontre entre Babuji et le Docteur K.C. Varadachari, professeur de philosophie à Tirupati, se transforme en une profonde amitié. En 1963, K.C. Varadachari obtient la célèbre Chaire de Vivekananda à l'Université de Madras. En 1965, il crée le Sahaj Marg Research Institute, où il répand l'idée que le Sahaj Marg n'est ni plus ni moins que du Raja Yoga. Puis arrive Parthasarathi Rajagopalachari dit Chari en 1964…

Lakshmi Narasimhan marque le début de l'internationalisation du Sahaj Marg. Il part l'enseigner à Copenhague en 1968-69. K.C. Narayana entreprend une tournée aux USA en 1971. Entre temps, Chari a été nommé Secrétaire général de la Mission en 1970, et il entraîne Babuji pour leur premier voyage commun en Occident en 1972.


Le temps des divisions
Babuji et Chari multiplient leurs voyages en Occident. Le Sahaj Marg se répand dans le monde entier. Il comptait une quarantaine d'adeptes en 1965, mais atteint plus de 3 000 en 1983. Tandis que K.C. Varadachari alerte Babuji sur les risques de dérives de l'enseignement dés 1970. Mais Babuji vieillit, il a 75 ans en 1974...

1. Le combat des chefs (1974-84)
Les dix dernières années de la vie de Babuji sont particulièrement troubles. A-t-il commencé par nommer Chari pour mieux le désavouer ensuite au profit de l'un de ses fils ? On ne le saura sans doute jamais et on retrouve là le Babuji des débuts, mystérieux et paranoïaque, voyant des complots partout contre sa personne. Toutes les conditions sont donc réunies pour créer la confusion et nombreux sont ceux qui vont en profiter.

L'attrait du pouvoir séduit les ambitieux. Chacun tente de tirer la couverture à soi. Des clans apparaissent, les alliances se forment et se déforment. A partir d'ici, le conditionnel est donc de rigueur : ainsi dès 1973, Kum. Kasturi Chaturvedi, Raghavendra Rao et Chari auraient demandé ensemble à Babuji de diviser son pouvoir entre leurs trois personnes : Kasturi au nord, Rao au sud et Chari à l'extérieur de l'Inde. Et Babuji refuse.

Certains prétendent ensuite que Chari aurait pu être nommé président de la Shri Ram Chandra Mission en 1974. D'autres affirment au contraire qu'il aurait été destitué de toutes ses fonctions vers 1980 et que Babuji aurait nommé son propre fils, Umesh Chandra Saxena, pour lui succéder. Tandis qu'en Europe, André Poray et Chari jouent au chat et à la souris...

On est alors très éloigné de toute spiritualité. Cette période sombre dure une dizaine d'années et se passe dans un climat de suspicion, d'hostilité et de diffamations en tous genres. Les uns et les autres s'épient, tentent de se positionner au mieux et s'accusent mutuellement de tentatives d'empoisonnement et de meurtres, rien que ça !

2. Le triomphe de Chari (1984-97)
Babuji finit par s'éteindre en avril 1983. Umesh Chandra Saxena fait valoir ses droits en dépit de l'opposition de Kasturi, Narayana et Chari évidemment. Il devient président de la SRCM de Shahjahanpur, mais laisse le pouvoir transitoirement au Docteur S.P. Srivastava, dans le but de calmer les esprits. Celui-ci préside un comité de travail qui publiera la deuxième partie du journal de Babuji.
De son côté, Chari fait sécession, s'installe à Chennai (Madras) et voyage énormément à l'étranger. Ce fumeur de cigarettes américaines très occidentalisé semble laisser une large autonomie à Kasturi et Rao qui s'en accomodent, comme s'il reprenait leur proposition initiale : à lui les occidentaux, à Kasturi le nord et à Rao le sud. Si l'on en croit les chiffres avancés par les uns et les autres, l'expansion est vertigineuse : 20 000 adeptes en 1991, 50 000 en 1995...
K.C. Narayana, fils du Docteur K.C. Varadachari commence par collaborer étroitement avec Chari. Il reprend même un temps la tête du SMRI créé par son père. Mais en 1991, parce que Chari exploiterait largement le culte de la personnalité, il rompt toutes relations et crée l'Institute of Sri Ramchandra Consciousness (ISRC). André Poray, quant à lui, semble avoir jeté l'éponge.
Il n'existe donc pas une, ni deux, mais trois missions qui se réclament de l'héritage spirituel de Babuji : la Mission d'Umesh Chandra à Shahjahanpur, la SRCM californienne de Chari et l'ISRC de K.C. Narayana. Sans parler des disciples de Babuji qui sont restés relativement autonomes dans leurs régions respectives, tels Kasturi à Lucknow ou Raghavendra Rao à Raichur.
3. Le retour des charognards (1997-2007)
Grâce aux fonds occidentaux, Chari inaugure le dispendieux et tapageur Babuji Memorial Ashram en 1997, mais sa stratégie de conquête s'essouffle et il rentre en Inde auréolé de son succès. Les frictions apparaissent lorsqu'il tente de reprendre les ashrams indiens restés autonomes.

A cette époque, Umesh Chandra Saxena, fils de Babuji, estime le patrimoine de la Mission à un milliard de roupies indiennes (près de 200 millions d'euros), avec 700 centres et 70 ashrams tandis que Chari annonce 55 000 adeptes. En 2003, il dit avoir multiplié par 3 le nombre d'abhyasis indiens en 3 ans. Aujourd'hui, on balance entre 200 et 300 000 adeptes, car on n'est plus à 100 000 près. De quoi attirer les convoitises !

Chari vieillit et il en est bien conscient. Le 29 avril 2005, il nomme Ajay Kumar Bhatter pour lui succéder. Mais l'histoire est un éternel recommencement. Chari vient de fêter ses 80 ans, il est malade et fatigué. La Mission a considérablement grandi, elle s'est enrichie. Comment résister à la convoitise que provoque immanquablement ce petit empire ? Les appétits sont insatiables, il y a un tel potentiel de puissance et d'argent à portée de mains.
L'histoire se reproduit. Le petit-fils de Lalaji sort de l'ombre, des partisans de Kasturi la poussent en avant et le petit-fils de Babuji contre attaque. Sans oublier un partisan du défunt Raghavendra Rao... Parallèlement, les opportunistes lieutenants de Chari attendent leur heure : Ajay le successeur désigné, Krishna le richissime héritier, Khanjee l'éminence grise ou bien encore Durai l'homme de mains. Ils sont tous là, qui donc vaincra ?
Le combat est déjà engagé. Les vieilles accusations d'empoisonnement ressortent. De nouvelles font leur apparition. Tentatives d'intimidation, de meurtres et d'empoisonnement, et même depédophilie et d'inceste. Ambiance de fin de règne… ou début d'une ère nouvelle ?

Essai d'analyse des évolutions

Regardons maintenant les convergences et les divergences entre tous ces mouvements. L'enseignement spirituel y évolue de manière incroyable, à tel point qu'on se demande comment ils peuvent tous être issus du même moule.

1. Le syncrétisme spirituel (1857-1945)
D'après Thomas Dähnhardt, Hujur le soufi et Lalaji l'hindou ont volontairement mis en place un enseignement spirituel syncrétique pour abolir les frontières entre religions. Les 11 principes de la Naqshbandiyya prônaient déjà la méditation silencieuse du cœur et le souvenir constant de la présence divine. Le maître déverse l'énergie divine dans le cœur de son disciple en le libérant de ses pensées impures. La responsabilité principale de l'évolution spirituelle de l'aspirant repose dans les mains de son maître, à condition qu'il entre en contact quotidien avec son gourou par le biais de la méditation. Ce travail avait déjà été réalisé par Kabir jetant les bases de Santmat au XVème siècle, mais aussi bien avant lui par d'autres illustres inconnus, le soufisme puisant ses racines dans l'hindouisme, et inversement.

Leurs successeurs ont poursuivi dans cette voie en dissociant pratique et théorie spirituelles. La pratique est restée quasi identique, tandis que la théorie est restée islamique avec les tenants de l'ordre soufi (NaqshMuMra, Golden Sufi Center, etc.) alors qu'elle a été ré-hindouisée par d'autres (le courant "Ramashram", ABSS, etc.). Les termes en arabe ou en persan ont été remplacés par leurs équivalents en sanskrit ou en hindi. Les références au Coran et à Mahomet ont été remplacées par les Upanishads et Lord Krishna.

Il n'en demeure pas moins qu'aucun groupe ne nie les apports historiques respectifs aux deux religions et tous parlent des différents maîtres qui en sont aux origines. Aucun groupe sauf le Sahaj Marg de Babuji…

2. Les spécificités du Sahaj Marg (1945-70)
Premier point : peu à peu, Babuji renie les origines du Sahaj Marg. Il commence par rêver de Lalaji et de ses multiples prédécesseurs soufis, puis il les oublie pour se tourner vers Vivekananda. Bientôt, il l'oubliera à son tour, reprendra Lalaji, mais sans les soufis, puis assimilera le Sahaj Marg au Raja yoga. En matière d'exclusivité, on fait mieux que le Sahaj Marg.

Autres différences quant à l'enseignement : la responsabilité du gourou, l'absence d'effort conscient du disciple en dehors de la pratique de la méditation. Cela, c'était avec ses prédécesseurs. Pour Babuji, le rôle conscient du disciple se renforce, celui de l'enseignant diminue. Chari poussera cela encore beaucoup plus loin…

Dernier point et non des moindres : Babuji invente l'exclusivité. Il est le seul et unique héritier de Lalaji. Ses disciples doivent s'attacher à un maître unique, c'est-à-dire lui-même. De son vivant, Lalaji a eu plusieurs maîtres et il a encouragé ses disciples à en côtoyer plusieurs. Face à l'ouverture d'esprit de Lalaji, Babuji crée ainsi la doctrine et jette (sans le savoir ?) les bases du culte de la personnalité qui va proliférer par la suite.

L'intégralité de la passation de pouvoir entre Lalaji et Babuji repose uniquement sur les rêves de Babuji. L'accepter, c'est croire au seul récit de Babuji, c'est adhérer au principe de ses innombrables inter-communications avec un mort, en dépit de tous les faits qui nous sont rapportés. C'est aussi découvrir le côté paranoïaque de Babuji qui voit des ennemis partout, autant à la création de la SRCM que juste avant sa mort…


3. Les évolutions actuelles de l'enseignement (1970-2007)
En 1970 déjà, le Docteur K.C. Varadachari alerte Babuji sur les risques de dérives de l'enseignement du Sahaj Marg. Il s'émeut du matérialisme qui grignote la SRCM au détriment de la spiritualité et dénonce des évolutions sensibles dans l'enseignement du Sahaj Marg par les précepteurs… Mais il meurt peu après et personne ne reprendra son combat. Tous semblent parfaitement s'accommoder de la baisse de qualité de l'enseignement et de la montée du matérialisme, son fils Narayana compris…

On est déjà loin du Sahaj Marg initial, méthode réputée à l'usage individuel des chercheurs spirituels. Il se pare d'un objectif à portée universelle : faire basculer le monde vers la spiritualité. Et cela ne pourra avoir lieu avant que le nombre d'adeptes n'atteigne un certain seuil obligé. C'est le début du prosélytisme.

S'ensuit alors une querelle de succession comme on n'en fait plus, qui se cristallise avec le décès de Babuji. Pour la SRCM de Shahjahanpur, emmenée par S.P. Srivastava, Umesh Chandra Saxena puis Navneet Kumar Saxena, Babuji ne sera jamais remplacé, il ne peut y avoir de maître vivant et la SRCM doit rester à Shahjahanpur, dirigée par ses descendants, tout comme Lalaji en son temps avait privilégié la lignée familiale à la lignée spirituelle soufie de Hujur Maharaj.

Pour K.C. Narayana, Chari a été nommé président mais pas représentant spirituel. Il quitte la Mission en 1990, quand Chari commence à se présenter comme le "Maître vivant" et réclame amour et dévotion de la part de ses diciples. Pour lui, Babuji est le seul et unique maître, éternellement vivant. Pour la SRCM®, Chari est le président, le représentant spirituel, et il va aussi devenir progressivement le maître vivant, seul successeur de Babuji.

Président, représentant spirituel et maître vivant. On peut considérer que les différents courants actuels issus du Sahaj Marg se différencient sur ces aspects spirituels. Mais on peut aussi adopter une toute autre vision, beaucoup plus matérielle et humaine. L'attrait du pouvoir flatte les égos surdimensionnés de ces petits chefs. Il est difficile de ne pas succomber à la tentation de se voir adulé par des foules…

De tous les successeurs de Babuji, Chari est indéniablement celui qui a le mieux réussi. Reprenant à son compte l'objectif prosélyte de Babuji, il a le génie de réussir à instrumentaliser le culte de la personnalité déjà sous-jacent en réclamant amour et dévotion sans provoquer l'éclatement du mouvement. Peu à peu, il modifie subtilement la prépondérance des différents outils et en crée de nouveaux. Il relègue ainsi les dix commandements au rang de maximes, entretient soigneusement l'ambiguïté entre maître et divin, développe le souvenir constant…

La qualité de l'enseignement est délaissée au profit d'un simple vernis. Les précepteurs subissent la pression du patron pour multiplier les nouvelles recrues. Le prosélytisme triomphe enfin vraiment !

Pour approfondir...

La véritable histoire du Sahaj Marg :

Aux sources de la légende

Témoignages :

  • Après des années d'adhésion inconditionnelle, Madeleine est devenue précepteur du Sahaj Marg. Mais elle commence à douter de la qualité de cet enseignement, gangréné par l'expansion matérielle, surtout après le centenaire de la naissance de Babuji en 1999. Elle nous livre ici le résultat de ses recherches historiques sur le soufisme, Lalaji et Babuji (en savoir plus...)


  • Michael témoigne de son passage à la SRCM de 1979 à 88, où il a cotoyé Chari avant et après la mort de Babuji, croisé André Poray, Kum. Kasturi et tant d'autres, mais surtout des jeux de pouvoir auxquels se livrait Chari(en savoir plus...)


  • Le fils du Docteur Varadachari revient sur les reproches de son père à Babuji. Il donne sa propre version de la succession, dans laquelle il se range aux côtés de Chari. Puis il explique ce qui a motivé son départ en 1991 pour créer l'ISRC (en savoir plus...)


  • Un ancien disciple de la SRCM de Shahjahanpur nous parle de son adhésion après la mort de Babuji, de son installation aux USA où il crée un website qui déclenche un procès retentissant entre les 2 SRCM, du climat de peur qui règne autour d'Umesh Chandra Saxena, des moyens démesurés de Chari (en savoir plus...)


  • Navneet Kumar Saxena, petit-fils de Babuji et actuel président de la SRCM de Shahjahanpur revient sur le passé et accuse la SRCM californienne de Chari de tous les maux (en savoir plus...)


  • K.C. Reddy, actuel secrétaire de la SRCM de Shahjahanpur nous livre aussi son témoignagerevient sur le passé et accuse la SRCM californienne de Chari de tous les maux (en savoir plus...)


  • Trois témoignages publiés en Février Mars 2007, le 1er de Ravi sur l'occupation de l'ashram de Shahjahanpur en mars-avril 2006, le second de JM sur la présence de témoins (Kum. Kasturi et Donald Sabourin) au moment de l'écriture de la lettre de nomination de Chari par Babuji, le dernier de 'Old abhyasi' en réaction à celui de JM (en savoir plus...)



Le soufisme en Inde :

Sant Mat :

  • Kabir, "The ocean of love", les différents types de maîtres et leurs niveaux spirituels

  • Les livres des maîtres de la Sant Mat, tels Kirpal Singh, Baba Sawan Singh ou Soamiji Maharaj

    15 commentaires:

    Elodie a dit…

    Copie du dernier message :
    Alexis a dit…
    Suite à l'annonce du 1er octobre par Ajay Kumar des célébrations 2008 à Lucknow pour les 81 ans de Chari, Shri Manoj Tiwari a créé un blog pour annoncer l'événement, en discuter et recueillir les propositions des uns et des autres.

    Enchanté de cette belle initiative, j'ai laissé un post pour proposer d'inviter Kasturi et le petit-fils de Lalaji (NaqshMuMRa) puisque la célébration doit avoir lieu dans leur fief de l'Uttar Pradesh.

    J'ai aussi proposé qu'ils profitent de cette merveilleuse occasion pour faire la paix avec Navneet Kumar, petit-fils de Babuji et actuel président de la SRCM Shahjahanpur (Uttar Pradesh).

    Deux jours plus tard, le blog avait disparu...

    Anonyme a dit…

    Alexis...

    Peux-tu me donner le titre et la date du discour de Chari ou tu a pris la quotation du Pouvoir et de la Paix:

    Dans un monde parfait - spirituellement parfait - il n'y aura pas de pouvoir. Il n'y aura que la Paix. Le pouvoir et la Paix ne coexistent pas.", dixit Chari le 5 août dernier à Bangalore

    Ce discours n'est pas dans les "Recent Speeches" sur la page SRCM...
    http://www.srcm.org/literature/recent.speeches/index.jsp

    Une copie si tu l'a, serait apprecie...Je reponds a Chari sur mon blog avec une "LETTRE OUVERTE".

    PS Comment mets-tu du "hypertexte" dans tes commentaires?

    Don...
    Our World From Another Dimension
    http://4d-don.blogspot.com/

    Anonyme a dit…

    Quelques remarques sur la manière de présenter l'information :

    Il y a encore beaucoup de flou dans l'histoire du Sahaj Marg.
    On ne peut évacuer ce flou et donner le sentiment au lecteur que le fruit de nos déductions et spéculations pour faire du sens aux faits parcellaires dont on dispose EST la vraie histoire du Sahaj Marg.
    Modulez ce texte de manière à ce qu'il soit plus nuancé, sous peine de perdre en crédibilité et d'ajouter aux dérives mythologiques qui existent déjà.
    Le but de notre travail est de rétablir la vérité, pas de créer un contre-mythe.
    Je ne suis pas d'accord avec la propagation d'une fausse information, et je prends donc le peu de temps que j'ai à faire ce travail de rectification.
    Regardez comment l'information évolue et comment se créent les mythes, est-on en train de faire de même ?
    Je vous prie d'excuser mon franc-parler mais il me parait nécessaire.

    En particulier :
    "Lalaji n'a jamais créé le Sahaj Marg, sauf dans les rêves de Babuji" - Babuji a créé le Sahaj Marg, puisqu'avant lui cette synthèse n'est pas effectuée.
    "le rôle déterminant qu'il fait jouer à Swami Vivekananda dans la création de la Shri Ram Chandra Mission" - Ce n'est pas parce qu'on ignorait ce fait qu'il avait été camoufflé par Babuji. Ce n'est pas camoufflé par Babuji puisque c'est inscrit dans son journal.
    "soi-disant unique et inégalé, dans le monde de la spiritualité" - Et c'est possible. Tu ne dois pas mélanger la SRCMtm et le Sahaj Marg. Je ne suis pas assez compétent pour affirmer que c'est unique et inégalé, ou l'inverse. Je doute que le Sahaj Marg de la SRCMtm soit valable, par contre, à cause des dérives qu'a subi l'enseignement et de la productivité spirituelle de cette mission.
    "le Docteur K.C. Varadachari l'assimile à du Raja-Yoga" - Le Dr. Varadachari ne fait que répéter ce que dit Babuji. Il n'est pas l'origine de cette affirmation.
    "nombreuses personnalités issues du mouvement qui acquièrent une redoutable indépendance" - pourquoi redoutable ?
    "charognards attirés par le pactole humain et financier que représente aujourd'hui ce mouvement" - j'ai entendu le chiffre de 500'000 abhyasi et 60'000 préfets, qq peut-il confirmer ? Il faut gérer un pactole humain, j'entends spirituellement. Les groupes centrés sur la spiritualité savent très bien qu'ils ne survivraient pas à la submersion, donc ils ne sont absolument pas intéressés. Ceux qui sont intéressés le sont pour la gloire de servir le plus grand nombre. C'est stupide : Impossible de servir le plus grand nombre sans un plus grand nombre de personnalités spirituellement avancées. Ca prends des décennies de travail, donc impossible dans un court laps de temps.
    "Il n'a probablement pas suivi les enseignements d'un maître unique" - On n'en sait rien.
    "de même il a eu de nombreux disciples et en a chargé plusieurs de répandre son enseignement" - environ 200 abhyasis, donc qu'entends-t-on par de nombreux ? Il faut être factuel et précis.
    "les germes de la Ligue musulmane (1906) jusqu'à la partition de 1947" - 40 ans de travail pour prendre possession du pays, la France devrait y réfléchir par deux fois et faire le ménage.
    "Ahmad Khan (Hujur ou Huzur Maharaj) et son disciple Ramchandra Lalaji tentent une nouvelle synthèse des enseignements hindouistes et soufis, totalement à contre courant de l'histoire immédiate dominée par les replis communautaires . Lalaji devient le 1er maître hindou de cet ordre soufi, sans avoir à se convertir à l'Islam." - quelle intentionnalité réelle ? Le maitre pouvait être extrêmement libéral d'une part, et considérer que le disciple était si valable qu'il méritait d'être successeur bien que non musulman et non converti. Par ailleurs, un maitre dans la lignée de Lalaji avait prédit qu'un jeune Hindou aurait un rôle important à jouer, et Huzur a suivi la prophétie. Huzur enseigne le soufisme et uniquement le soufisme. Lalaji a pu ou non intégrer des éléments culturels à l'enseignement, mais le coeur est resté du soufisme, donc je ne vois pas où les deux gars tentent une nouvelle synthèse soufisme + Hindousime.
    "d'après Thomas Dähnhardt, ils ont intentionnellement mis en évidence les équivalences entre les spiritualités soufie et hindoue pour abolir les frontières inter-religieuses." - Hypothèse de travail. Souvenez-vous que Dähnhardt nous a envoyé sur une fausse piste en supposant que Babuji avait changé son nom. Je vois bien l'évolution vers l'ouverture, mais je vois aussi un ensemble de causes qui n'ont rien à voir avec un plan ou une stratégie.
    ""Naveen Sadhana" dans leurs régions respectives, tout en les invitant à suivre aussi d'autres maîtres." - Donc soit Lalaji considérait que ses disciples n'étaient pas au niveau puisqu'ils devaient suivre les enseignements d'autres maitres, soit il pensait que l'enseignement devait être perfectionné. Dans ce contexte, le travail de synthèse de Babuji prends tout son sens.
    "Ils redoutent une possible conversion à l'Islam." - Entre autres. Le père de Babuji redoutait surtout que son fils s'adonne à ses tendances mystiques et quitte le monde pour vivre en ermite errant. Il aurait peut-être eu la même méfiance vis-à-vis d'un gourou Hindou.
    "Ceux-ci auraient même été jusqu'à tenter de l'empoisonner et de l'assassiner... Délire paranoïaque ?" - une question, et non une insinuation. L'histoire de la SRCMtm a son lot de morts suspectes et de violence, alors pourquoi pas ?
    "comme Moïse sur le mont Sinaï." - on peut se passer de ce genre d'insinuations.
    "Et le 22 mai, dans une nouvelle inter-communication, Lalaji lui annonce que ses ennemis ont été vaincus" - trop simpliste.
    "va reposer ainsi sur ses rêves, qu'il nous présente comme des inter-communications avec différentes personnalités décédées depuis longtemps" - Rêve signifie qu'on dort, ou alors il faut préciser rêve éveillé. Les inter-communications ont lieu en rêve ou en méditation ou en état de veille, et je n'ai pas toujours vu l'information dans le journal de Babuji précisant qu'il s'agissait d'intercommunications en rêve. C'est une présentation partiale.
    "Babuji écrit son premier livre "Commentary on Ten Commandments of Sahaj Marg", ceux-ci lui ayant été dictés par Lalaji." - je ne sais pas. Ce serait bien qu'Alexis donne les références bibliographiques afin que chaque chercheur puisse vérifier l'information. Telle que présentée, elle est invérifiable et hautement suspecte. Les 10 commandements du Sahaj Marg sont les principes spirituels à la racine du sufisme, et j'ai lu autre part que Babuji prétendait en être l'auteur.
    "on retrouve là le Babuji des débuts, mystérieux et paranoïaque, voyant des complots partout contre sa personne" - et il est mort assassiné, donc ? La paranoïa est une psychose, à ne pas confondre avec de l'angoisse ou de la peur face à une menace.
    "les alliances se forment et se déforment" - et se défont.
    "Il n'existe donc pas une, ni deux, mais trois missions qui se réclament de l'héritage spirituel de Babuji : la Mission d'Umesh Chandra à Shahjahanpur, la SRCM californienne de Chari et l'ISRC de K.C. Narayana." - non : il n'existe que 2 missions, la SRC mission Shahjahanpur et la SRC mission tm. L'ISRC n'est pas une mission mais un institut.
    "sa stratégie de conquête s'essouffle et il rentre en Inde auréolé de son succès" - En France, l'un de ses principaux bastions hors de l'Inde, la République Franc-Maçonne lutte activement contre les sectes et interdit à Chari d'y séjourner. Par ailleurs, les anciens abhyasis, écoeurés, qui voient que la SRCMtm devient un super-marché fréquentent moins assidument. Enfin, chaque ville veux son ashram, et les abhyasis sont victimes de leur égoisme pathologique encouragé par Chari car c'est bon pour son business. La force de l'aspiration collective se divise et le mouvement s'essouffle. Chari, critique et aigri, s'en va comme si c'était de la faute des abhyasis, alors qu'en réalité la faute repose entièrement sur les décisions prises au sommet de la pyramide du pouvoir, donc sur ses épaules.
    "Le maître déverse l'énergie divine dans le cœur de son disciple en le libérant de ses pensées impures" - ce genre de raccourcis... si on pouvait éviter les approximations hasardeuses qui permettent de discréditer les éléments valables de la synthèse.
    "à condition qu'il entre en contact quotidien avec son gourou par le biais de la méditation" - idem. gourou = dieu
    "le soufisme puisant ses racines dans l'hindouisme, et inversement." - on n'en sait absolument rien.
    "Aucun groupe sauf le Sahaj Marg de Babuji" - je dirais sauf le SM de Chari, plutôt.
    "Il commence par rêver de Lalaji et de ses multiples prédécesseurs soufis, puis il les oublie pour se tourner vers Vivekananda. Bientôt, il l'oubliera à son tour, reprendra Lalaji, mais sans les soufis, puis assimilera le Sahaj Marg au Raja yoga." - Il te manque bcp d'infos, Babuji est aussi en contact avec d'autres personalités comme Krishna. Les extraits que je vous ai communiqués de son journal étaient pour montrer certains points et répondre à certaines questions. De là à en faire L'Histoire comme s'il n'y avait rien d'autre dans ce journal...
    "Ses disciples doivent s'attacher à un maître unique, c'est-à-dire lui-même" - ce n'est pas ce que disait Michael, ni l'impression que j'ai eue en lisant Babuji. Il affirmait qu'il valait mieux pas de guru qu'un mauvais guru, et il disait aux gens de tester et de voir ailleurs avant de faire leur choix. Il demandait aux gens d'exercer leur intelligence discriminative pour se protéger des gurus imposteurs et ne pas hésiter à en changer, s'incluant lui-même dans le lot. Il prétendait qu'il servirait l'aspirant du mieux qu'il pouvait, mais que si celui-ci était en contact avec un maitre mieux à même de le servir, il devait s'en aller vers lui. Ce que tu écris, c'est la version Chari du SM, pas la version Babuji.
    "C'est aussi découvrir le côté paranoïaque de Babuji qui voit des ennemis partout, autant à la création de la SRCM que juste avant sa mort" - cf commentaire plus haut. Discrédit sur notre travail.
    "Mais il meurt peu après et personne ne reprendra son combat." - une mort si opportune que je la trouve parfaitement suspecte, et je tiens à le redire.
    "Tous semblent parfaitement s'accommoder de la baisse de qualité de l'enseignement et de la montée du matérialisme, son fils Narayana compris" - en 1970, il n'y a pas que je sache de baisse de la qualité de l'enseignement, et ce tant que Babuji est vivant. L'altération vient après sous le règne de Chari. En 1970, il semble y avoir la mise en place des germes d'une dérive parce que la mission grandit. L'enseignement jusque là conçu pour le coeur-à-coeur entre maitre et disciple doit être ajusté à la nouvelle situation. Babuji tente donc de faire évoluer sa méthode, est mal conseillé et influencé.
    "il a le génie de réussir à instrumentaliser le culte de la personnalité déjà sous-jacent en réclamant amour et dévotion sans provoquer l'éclatement du mouvement" - il n'y a pas éclatement mais un processus invisible et sournois de turnover. Très peu des abhyasis initialement présents sont encore là. Les masses actuelles se composent en majorité de nouveaux venus qui ne connaissent rien à l'histoire véritable de cette supercherie et qui se laissent piéger par l'énergie du guru comme preuve de spiritualité. Il y a donc eu pire qu'un éclatement. Un éclatement est visible, un turnover est invisible et tout semble se dérouler comme si tout allait bien, alors qu'en réalité c'est un vrai scandale.
    "entretient soigneusement l'ambiguïté entre maître et divin, développe le souvenir constant" - non, cette ambiguité existe déjà du temps de Babuji et existe aussi dans les autres mouvements. Le souvenir constant est une pratique soufie. Le souvenir constant de Chari par contre...

    Cricri

    Alexis a dit…

    Puisque j'en arrive à retravailler actuellement la présentation de l'importance de la SRCMtm dans le monde, voici 2 petites infos :

    - La SRCM vient de pénétrer au Bhoutan, Chari s'est empressé d'y nommer 2 précepteurs. Peu importe la qualité du moment que ça se développe…

    - Un séminaire régional des pays baltes et russophones s'est tenu à Moscou du 19 au 23 septembre, en présence de A.P. Durai. Il a réuni 426 personnes enfants compris, de Russie, Belarus, Ukraine, Moldavie, Kazakhstan, Lettonie & Lithuanie.

    Alexis a dit…

    @ Don,
    La citation de Chari est effectuée dans Sahaj Sandesh N°2007-29 du 15/08/07, au cours de sa visite à Bangalore (4 au 15/08), rapportée par Br. Ramesh Krishnan

    Alexis a dit…

    @ Christian
    "Babuji a créé le SM". Exact sauf qu'il prétend que c'est Lalaji, je rétablis donc une vérité.
    Vivekananda : babuji n'a pas souhaité publier la 2è partie de son journal, camouflage de ses liens avec vivekananda, entre autres.
    "unique et inégalé", c'est ce qu'il dit. Moi non plus je ne suis pas compétent... Ce n'est pas parce que la SRCMtm a dérivé qu'elle est nécessairement la seule à dériver, babuji peut aussi avoir dérapé parfois
    Raja Yoga : qui le dit le 1er ? c'est l'oeuf et la poule, il se trouve que varadachari et Babuji l'affirment tous 2 à peu près en même temps
    "redoutable indépendance" : Babuji ne voulait qu'un seul et unique maître, une seule lignée...
    500 000 abhyasis : et moi c'est 1 million, 2 millions. T'en veux plus encore. Et vive la rumeur...
    Lalaji : selon madeleine, il a suivi aussi les enseignements santmat (temoignage en annexe de mon blog ds 'pour approfondir' ), il a eu 212 disciples selon NaqshMuMra (est ce nombreux ? je ne sais pas qd ça le devient ou non)
    Huzur : selon Dähnhardt, c'est ensemble qe Lalaji & Huzur ont effectué leur synthèse
    Dähnhardt, come ns ts, peut se tromper. Soit on accepte certaines erreurs, soit on ne fait rien. La vérité n'est rien qu'un idéal absolu
    "morts suspectes" : pourquoi accepter les empoisonnements et refuser le reste. Tout est sujet à caution, chacun ne retiens que ce qu'il a envie; je préfère encore douter de tout
    Moïse : exact (insinuation, mais laquelle ?)
    "rêve, rêve éveillé, intercom"... ouais bon, comme tu veux
    "Les 10 commandements" : c'est l'ISRC qui l'affirme. Demande à Narayana ou à ton instructeur...
    "Revered Babuji (as he was being affectionately called by his associates) wrote his first book in 1946 called "Commentary on Ten Commandments of Sahaj Marg" which he said was dictated to him in a super fine state of super consciousness by his Master and is divine in its nature." sur http://www.sriramchandra.org/Master/BabujiMaharajStory.htm
    Missions, Institut, etc : quelle différence en pratique ? Derrière ce sont des hommes
    "interdiction de séjour en France" : faux, il y est venu il n'y a pas si longtemps. 2003 si mes souvenirs sont exacts (Republique franc maçonne = beaucoup plus qu'une insinuation)
    "Le maître déverse l'énergie etc. = raccourci ? peut-être pour toi ou la SRCMtm, pas dans les discours du Ramashram satsang
    Soufisme & hindouisme : tu remet en cause des hypothèses de travail des chercheurs
    SM de Babuji ou de Chari ? Désolé, c'est Babuji qui a commencé le camouflage. Demande à l'ISRC ou à SRCM Shahj, ils ont autant de mal que Chari a reconnaître que le SM a des origines multiples
    Krishna, Vivekananda, etc : je ne prétends pas parler de tout
    1 maître unique : je ne pense pas que Babuji se considérait comme un mauvais guru, ses prpos étaient manipulatoires
    Mort suspecte de Babuji : INSINUATION, où donc est la vérité ?
    Baisse de l'enseignement en 70 : relis les propos de Varadachari et Narayana (en annexe, pour approfondir) : l'enseignement diverge d'un preceptr à l'autre, le matérialisme grandit, la spiritualité devient secondaire
    Eclatement : donc il n'y a pas eu d'éclatement, mais turnover (je maintiens donc mon terme plus fidèle à la réalité : le turnover permet au mouvement d'exister encore, l'éclatement non)
    Pour le reste : je parle de culte de la personnalité, d'instrumentalisation et de détournement des outils

    Bon, je n'ai pas la vérité, toi non plus, personne ne l'a. Ds tous les cas écrire qq chose équivaut à créer un contre-mythe, en opposition au mythe institutionnel. Ce n'est déjà pas si mal de dénoncer certaines contre-vérités (même si l'entière vérité ns échappe).
    Je pense avoir listé la plupart des sources, encore faudrait-il que tu les regardes.
    Enfin, je ne suis pas un scientifique et je n'écris pas un ouvrage scientifique. Je publie ce texte sur mon blog pour apporter une vision différente du mythe officiel, à partir des éléments dont je dispose. Je te laisse avec grand plaisir le soin de rédiger un ouvrage scientifique sur le sujet. Mais n'oublie pas d'en oter les insinuations sur la franc maçonnerie ou le mondial socialisme, ça fait vraiment désordre et c'est tout à fait hors de propos

    Anonyme a dit…

    "Bon, je n'ai pas la vérité, toi non plus, personne ne l'a. Ds tous les cas écrire qq chose équivaut à créer un contre-mythe, en opposition au mythe institutionnel."

    Exact, tu n'as pas la vérité, donc dis-le.
    Je n'ai pas la vérité non plus, mais une expérience certaine et interne du mouvement ainsi que d'un autre mouvement.
    Ceci me permet peut-être d'avoir une compréhension plus exacte que celle que je retirerai d'enquêtes à partir de lectures et de collecte d'information en provenance de différentes sources.

    Comme tu n'as pas la vérité et que la synthèse que tu fais est basée sur un ensemble d'informations dont certaines ne sont pas factuelles mais déjà des synthèses, tu dois 1) citer toutes les sources systématiquement (tu ne le fais pas) 2) préciser quand tu spécules et que c'est une spéculation personnelle.

    Tel que tu écris, c'est du contre-mythe et je me demande donc vraiment ce que tu fais et pourquoi tu fais ça, pour la nième fois.

    Et faux, écrire ne revient pas systématiquement à créer du contre-mythe.
    Pas obligé de rédiger un ouvrage scientifique pour respecter certains critères de transparence.

    Mes spéculations sur la FM et le mondial-socialisme proviennent d'une tentative pour faire sens à certaines choses. Telles que présentées, elles sont clairement des spéculations. Ce sont des pistes de recherche et de réflexion, pas des faits ni une synthèse.

    Donc: prétendre que c'est hors de propos est prématuré, prétendre que ça fait désordre, je m'en tamponne. Es-tu peut-être Franc-maçon toi-même ?

    Peu importe, tout ce qui permettra de faire du sens est le bienvenu et je l'examinerai sérieusement, que ça fasse désordre ou pas.

    Cricri.

    Anonyme a dit…

    Alexis,

    Quelques exemples pour que tu comprennes mieux ce que j'ai voulu dire :

    "212 disciples selon NaqshMuMra (est ce nombreux ? je ne sais pas qd ça le devient ou non" - Tu écrivais "de même il a eu de nombreux disciples et en a chargé plusieurs de répandre son enseignement" : Nombreux, plusieurs, c'est archi vague et tu reconnais toi-même que tu ne sais pas quelle est la limite entre peu et beaucoup -- puisque tu connais les chiffres pourquoi ne pas les donner ?

    "selon Dähnhardt, c'est ensemble qe Lalaji & Huzur ont effectué leur synthèse
    Dähnhardt, come ns ts, peut se tromper. Soit on accepte certaines erreurs, soit on ne fait rien" - Tu écrivais "Ahmad Khan (Hujur ou Huzur Maharaj) et son disciple Ramchandra Lalaji tentent une nouvelle synthèse des enseignements hindouistes et soufis" sans préciser que c'est l'hypothèse avancée par Dähnhardt et que c'est bien une hypothèse qu'il fait. Si tu acceptes une erreur sans préciser que c'est possiblement une erreur, tu introduis une dérive dans l'information : Il ne sera jamais plus possible de vérifier et corriger ou confirmer.

    "rêve, rêve éveillé, intercom"... ouais bon, comme tu veux - NON : S'il rêve pendant son sommeil, il rêve. S'il rêve éveillé, il hallucine. S'il reçoit de l'information en méditant, c'est encore autre chose. Il y a des mots différents parce qu'il y a des concepts différents et probablement en référence à des état mentaux différents. Si tu ne les comprends pas, prends sur toi de ne pas t'avancer aussi catégoriquement.

    "Le maître déverse l'énergie etc. = raccourci ?" : Oui, raccourci, parce que tu disais "Le maître déverse l'énergie divine dans le cœur de son disciple en le libérant de ses pensées impures". Il ne s'agit pas de pensées impures, tu confonds avec l'Islam. De plus c'est vraiment un racourcis, le travail qui est effectué avec la transmission est plus complexe et subtil que ça. C'est un travail de réforme de la structure humaine, de résorbsion, d'activation, etc. Tu fais un racourci qui ne présente pas les choses comme elles sont, et qui révèle ton ignorance, donc discrédite ce que tu dis aux yeux de quelque'un qui connait le système plus en détail. Ne prends pas forcément tout ce que je dis comme une critique contre ton travail, mais comme une manière d'améliorer ta présentation afin de ne pas te discréditer (par exemple, le fait que la fréquentation de ton site soit faible est une information en soi).

    "Désolé, c'est Babuji qui a commencé le camouflage. Demande à l'ISRC ou à SRCM Shahj, ils ont autant de mal que Chari a reconnaître que le SM a des origines multiples
    Krishna, Vivekananda, etc : je ne prétends pas parler de tout"
    Tu fais des amalgames. Il y a camoufflage par qui de l'origine soufie ? Babuji avait limité l'importance des racines soufies, mais tous ses disciples étaient au courant. Chari par contre a tellement manipulé l'histoire que plus personne n'est au courant. Camouflage signifie qu'on cache pour rendre invisible et faire disparaitre et ce n'est pas ce que Babuji a fait. Il faut être plus clair.


    Encore Qq précisions pour le débat :

    "interdiction de séjour en France" : faux, il y est venu il n'y a pas si longtemps. 2003 si mes souvenirs sont exacts." = Ses demandes d'autorisation de séjour lui avaient été refusées pendant la période à laquelle tu faisais référence dans ton précédent texte (1997 - 2007 : il était déjà rentré en Inde bien avant 2003, donc c'était plutôt vers 1997 que vers 2007). Qu'après ça ait changé pourquoi pas, Chari s'est montré plutôt coopératif avec les maitres Franc-maçons de la 5ème République en vendant l'ashram d'Augerans, non ? De plus, la secte n'est pas restée les bras croisés pour tenter de démontrer que les accusations dont elle était victime étaient abusives.

    "Republique franc maçonne = beaucoup plus qu'une insinuation" = Ce n'est pas une insinuation mais un fait. La religion d'état est la Franc-maçonnerie et la 5ème République en est la façade. Les Franc-maçons sont derrière la Révolution Française et depuis derrière le pouvoir - si tu l'ignores je t'invite à faire des recherches sur ce sujet. De même que les USA sont un "pays" FM, donc obligatoirement ami.

    "Mort suspecte de Babuji : INSINUATION, où donc est la vérité ?" - 1) Il est mort. 2) Sa mort ne parait pas naturelle. 3) Elle survient dans un contexte particulier de luttes de pouvoir. 4) Babuji se sentait menacé. 5) Les symptômes ressemblent furieusement à un empoisonnement. Donc : Conclusion. Ce n'est pas une insinuation gratuite, si tu vois la différence. Par contre c'est une spéculation qui me sert de base pour explorer de nouvelles pistes. Si tu ne fais pas cette hypothèse, tu n'ouvres jamais la boite pour en sortir et faire sens.

    Cricri

    Alexis a dit…

    Je ne suis décidément pas un historien, je ne prétends pas le devenir et je n'ai pas non plus la prétention d'écrire l'histoire du Sahaj Marg. Je vais donc ajouter une mise en garde de départ.

    Ce message est un élément du nouveau site que je suis entrain de construire. J'ai volontairement évité toute citation et source dans le texte (renvoi à la dernière partie : pour approfondir), afin d'en faciliter la lecture.

    Nous n'avons manifestement pas la même approche de communication. Depuis toujours mon blog a pour but d'apporter une information différente de celle diffusée par la SRCMtm à des gens qui ne sont pas membres de la SRCM et qui s'inquiètent sur ce mouvement (familles et amis, associations anti-sectes, journalistes & pouvoirs publics).

    Cela fait déjà longtemps (1 an au moins) que j'ai volontairement laissé tomber toute idée d'échanges sur mon blog : il y avait déjà le tien et celui d'Elodie en français, celui de Michael en anglais. Celui de Don me semble à cheval entre les 2. D'où ma participation active aux échanges sur vos blogs plutôt que sur le mien. Mon site n'est pas un lieu d'échanges, pas non plus celui d'un historien.

    Qqs mots sur tes remarques :
    -je ne reviens pas sur les 212 disciples, parce que l'info est plus loin et va être reprise ds la partie "importance de la SRCM"
    -je n'ai jamais prétendu être un fin connaisseur de la spiritualité, bien au contraire; je vous ai déjà sollicité à ce sujet depuis longtemps. Mais comme rien ne vient, je traite ce sujet comme je peux… càd bien mal. Allez-y ! je n'attends que ça pour m'améliorer et me documenter
    -FM et mort suspecte de babuji : c'est amusant comme il y a 2 poids 2 mesures. Je ne cite pas mes sources, je raconte n'importe quoi… mais toi , ou sont les tiennes ? c'est donc à moi d'aller les chercher sur la FM ?
    Je regrette, mais c'est Navneet qui dit que la mort de Babuji est suspecte, pas le clan de Chari. Quant à la FM…

    Alexis a dit…

    L'ashram de Molena a 15 ans
    Ce week end, les abhyasis fêtent les 15 ans de leur premier ashram nord américain. Ils ne veulent décidément pas reconnaître la primauté dans le temps d'Augerans sur Molena. C'est vrai qu'Augerans ne leur appartient plus…

    Je voudrais juste faire qqs citations :
    Chari : "There is a tradition in Sahaj Marg by which we do not buid edifices, but continuously buid foundations ; then the edifice emerges."
    Un précepteur, abhyasi depuis 29 ans, : "If you build it, He will come"

    Bref, on n'est pas du tout sur le même niveau. Malgré 29 ans de Sahaj marg, malgré le fait d'être précepteur, cet important personnage de la SRCMtm américaine est toujours resté sur une perception du rôle d'un ashram qui n'a rien à voir avec celui que Chari annonçait (mais peut-être le même que ds la tête de Chari ?), à savoir que la construction de Molena était importante pour LE voir LUI, Chari…

    Anonyme a dit…

    alexis >>> j'avais discuté il y a quelques années avec J.Barouck et il n'avait pas compris que le maître à l'extérieur n'était pas comme le maître à l'intérieur, à savoir que le maître intérieur est un genre de forme épurée de la personne tandis que le maître extérieur en est le porteur.
    L'ancienneté est parfois plus synonyme de vieux crouton que de sagesse.
    Noël

    Anonyme a dit…

    Salut Alexis,

    "je n'ai jamais prétendu être un fin connaisseur de la spiritualité, bien au contraire; je vous ai déjà sollicité à ce sujet depuis longtemps"

    Pose des questions, Elodie et moi et peut-être d'autres, on te répondra comme on peut.

    Cricri

    Anonyme a dit…

    "FM et mort suspecte de babuji : c'est amusant comme il y a 2 poids 2 mesures."

    Cool si c'est amusant, au moins tu as du plaisir.

    "Je ne cite pas mes sources, je raconte n'importe quoi… mais toi , ou sont les tiennes ?"

    Des hypothèses de travail, ce n'est pas une synthèse des faits.

    "c'est donc à moi d'aller les chercher sur la FM ?"

    Oui, puisque tu ignores ce fait important sur ton propre pays. Les sources sérieuses sont abondantes en librairie.

    "Je regrette, mais c'est Navneet qui dit que la mort de Babuji est suspecte, pas le clan de Chari."

    Bien sûr, le clan de Chari, très étrangement, évite de parler du sujet comme s'il était tabou. Les anciens parlent très vaguement de faits sordides sans jamais en dire plus : Il faut penser positif, il faut être tourné vers l'avenir...

    Cricri

    Alexis a dit…

    Après les ashrams de Molena, Beavercreek, Sunderland et East Durham, après le SPURS, les abhyasis américains essaient de s'implanter dans le New Jersey…

    Monroe zoning board considers mission plan
    Shri Ram Chandra Mission eyes Monroe site
    Friday, October 5, 2007 2:55 PM EDT
    By Sean Ruppert, Staff


    MONROE — The Zoning Board of Adjustment will consider a proposal by the Shri Ram Chandra Mission to turn four existing buildings on a parcel at the intersection of Wykoff Mills and Halsey Reed roads into a yoga and meditation center, Oct. 30.

    The 3.3-acre property previously was home to a day-care center and office building. According to plans on file at the township Planning Department, a 3,230-square-foot building near the center of the plot would serve as living quarters for a caretaker of the property, while a 2,275-square-foot building next to it would serve as the meditation studio.

    Two structures in the southeast corner would serve as a maintenance shed and a guesthouse. Also present on the property are a pond, wetlands in the northwestern corner, a stream and an in-ground pool.

    Proposed improvements to the site deal mostly with parking. The plans call for three concrete parking lots to be built along an existing driveway that runs northeast to southwest and exits at both ends of the property. The parking areas would be built adjacent to the structures and would contain 49 spaces. The mission does not expect that any additional parking would be necessary, according to the plans.

    Shri Ram Chandra will need a use variance, as the area is currently zoned only for residential housing. In addition, the group is seeking to widen its driveway at curb-line past the 15- to 30-foot limit with a width of 31 feet and 46 feet at either end, and build a parking lot on the south side of the meditation center closer then the 30-foot distance the ordinances require.
    A nonprofit organization, the mission expects to host about 100 people twice a week, on Wednesday evenings and Sunday mornings, according to the plans.

    The mission was originally supposed to appear before the zoners on Sept. 25, but postponed the meeting so it could meet with neighbors to address their concerns, said the group’s attorney.

    ”We want take the time and meet with the neighbors and see what they have to say,” said Walter Toto, the lawyer representing Shri Ram Chandra. “We want to make sure that we are good neighbors.”

    Alexis a dit…

    Nations Unies : opération séduction…

    Après la Journée de la paix du 21 septembre qui n'a pas fait le plein des Centres de la SRCM® (une culture de la paix et de la non violence), la SRCM Australie organise son assemblée générale du 19 au 22 octobre à Sydney et en profite pour faire un colloque intitulé "Un Monde, Une Humanité" en présence de représentants locaux des Nations unies.

    Derrière ce titre bien sympathique se cache malheureusement la triste réalité de la SRCM®, où l'on préfère le restrictif "Aime ceux qu'Il aime" de Babuji et le semi-aveu de Chari que la SRCM® n'est pas en paix puisqu'y règne le pouvoir, ce qui est totalement incompatible avec la spiritualité d'après lui.

    Face à l'échec du 21 septembre, la SRCM® va essayer de rameuter du monde pour la Journée des droits de l'Homme le 10 décembre prochain…