L’ouverture c’est bien. Encore faut-il ne pas se faire
déborder. Patel renoue déjà en partie avec le discours de Chari dont il s’était
sensiblement écarté. Le voilà qui appelle, comme Chari, au service et à l’obéissance.
Extraits de Salient Features N°4 : http://www.sahajmarg.org/smrti/education/publications/salfeatures/series4/obedience/obedience.html
"(…) le meilleur disciple est celui qui est le plus
obéissant. (…) Au Sahaj Marg, sans obéissance, rien ne peut être obtenu,
absolument rien. (…) C’est ma conviction, confirmée par mon expérience personnelle
avec le Maître pendant plus de 20 ans, après beaucoup d’analyses et de
réflexion. Aussi voyez-vous, le succès n’est pas du à l’éducation, ni à
l’application, ni à la pratique, c’est seulement l’obéissance qui finalement,
aujourd’hui reste dans mon esprit, comme le premier et seul facteur de notre
développement spirituel.(…) Donc, si quelque chose garantira le succès total
dans la vie spirituelle, c’est l’obéissance, parce que l’obéissance signifie
que nous ne pensons pas à ce qu’il nous demande de faire, nous le faisons.(…)
Aussi l’obéissance signifie faire quand Il dit, « fais », s’arrêter quand Il
dit, « stop ». Je connais certaines personnes à qui il a dit, « maintenant vous
devez faire cela ». Ils ont dit, « Non, mais la dernière fois vous m’avez dit
autre choses ». Pourquoi non ? Le Guru a le droit de changer ses instructions.
Si vous L’acceptez comme le But, et si vous L’acceptez comme un Maître de votre
Soi, n’a-t-il pas le droit de changer ses instructions pour votre bénéfice ?
(…). L’obéissance signifie une obéissance juste, explicite. (…) L’obéissance
doit être totale. (…) Si un homme est obéissant, son but est déjà en vue.
Aussi, la spiritualité devient une façon de vivre, dans laquelle la pratique
est entreprise par soucis d’obéissance au Maître. (…) Comme Babuji l’a dit, «
nous devons avoir trois choses : le satsangh avec le Maître, l’obéissance au
Maître, l’amour pour le Maître ». Aussi, chaque fois que nous parlons de
progrès, nous devons commencer avec la pratique, pour aucune autre raison que
l’obéissance au Maître. Il l’a dit, donc je dois le faire. Et il n’est pas
suffisant de simplement pratiquer. Je pratique à cause de mon obéissance au
Maître. (…) En obéissant et en suivant l’instruction du Maître, pas seulement
dans la sadhana spirituelle mais aussi dans tous les aspects de la vie, on en
vient à réaliser que le Maître n’est pas seulement le Maître de la vie
spirituelle, mais un Maître infiltrant tout avec un droit sur l’ensemble des
fonctions humaines de quelqu’un. Le développement de cette attitude renforce
l’attachement au Maître et commence à développer chez le disciple un sentiment
de totale dépendance au Maître. (…) L’obéissance totale est ce qui est exigé à
celui qui choisit ou qui souhaite être parfait. Ce qui signifie que la
perfection marche de pair avec l’obéissance. La perfection, dans l’état
parfait, correspond avec l’obéissance ultime. (…) si vous réfléchissez à ce que
le Maître dit, vous êtes déjà sur le chemin de la destruction. Vous ne devez
pas penser, parce que si vous pensez, vous placez votre processus mental à
l’opposé du Sien.(…) Il ne m’appartient pas de penser, seulement d’obéir. (…)
J’ai réfléchi à l’importance de la seconde ligne de notre prière. Nos désirs
font obstacles à notre avancement. J’en suis venu à la conclusion que ce que
nous devons réellement faire quand nous allons vers le Maître, est d’arrêter
les désirs et de rendre nôtre Ses désirs. Ainsi, je vous offre une nouvelle
définition de l’obéissance. Substituez vos souhaits aux Siens, et alors ce problème
de faire obstacle à notre avancement ne peut se produire, parce que Ses
souhaits sont pour nous. (...) Là où il n’y a pas d’obéissance, il ne peut
jamais y avoir de foi. (…) Je vois d’une manière croissante des abhyasis
concernés par leur propre indépendance de pensée, indépendance de croyance.
Faites attention à de telles libertés car elles sont illusoires. Faites
attention à toute liberté, parce que la liberté est un concept illusoire. Elle
n’existe pas. Il n’y a qu’une liberté, c’est celle d’obéir au Maître. (…) Quand
nous sommes avec le Maître, nous ne devrions pas avoir de désirs – pas même
pour un sitting, pas même pour un conseil, pas même pour des questions et
réponses, rien ! Nous devrions être comme le chien qui est simplement heureux
d’être aux pieds du maître et de regarder son visage! Babuji, lui-même,
utilisait l’exemple du chien. Donc, ne pensez pas que je vous insulte. Babuji a
toujours loué la dévotion d’un chien pour son maître. C’était l’une de ses
plaisanteries permanente: si vous inversiez le mot « dog (chien) » vous
obteniez le mot « God (Dieu) ». Voyez, il voulait une dévotion comme celle du
chien en nous, une obéissance inconditionnelle. Maintenant je voudrais dire
qu’il y a peu d’abhyasis qui ont la volonté d’obéir sans savoir pourquoi ils
devraient obéir. Nous voulons savoir pourquoi nous devrions obéir, avant de
devenir obéissant. Nous devons avoir l’attitude du chien, l’amour pour le
Maître, la foi dans le Maître, l’obéissance au Maître. C’est ce qui est attendu
qu’un abhyasi ait. Nous devons devenir comme nous étions le chien parfait
devant lui. Il mange quand il lui donne sa nourriture. Le chien parfait mange
seulement quand le maître le nourrit. Si un étranger vient et lui donne quelque
chose, il ne le prendra pas. Si le Maître dit, « assis », et s’en va, trois
jours après il doit encore être assis là. Quand il lui dit, « vient », il va
avec lui. Il ne demande pas, « Où allez-vous ? Pourquoi y allez-vous ? Quand
rentrerons-nous à la maison ? » (…) L’obéissance signifie le service du Maître.
La manière de servir signifie la manière d’obéir. Je ne peux pas choisir de
quelle manière je servirai mon Maître. Je le servirai de la manière qu’Il dit.
(…) le Maître ne vous force pas à obéir, mais Il attend de vous que vous
obéissiez et si vous n’obéissez pas, votre progrès va en souffrir. C’est
seulement dans le champ de la spiritualité que l’obéissance donne un bénéfice
total. (…) Dans le champ de la spiritualité, l’obéissance donne des résultats
positifs, des bénéfices positifs. Aussi je recommande l’obéissance comme un
début. Et essayez de commencer avec les dix maximes, n’importe laquelle, cela
importe peu. Il n’est pas nécessaire de commencer avec la première, et puis la
deuxième. Commencez n’importe où. Dans l’obéissance, la chose la plus
importante à se souvenir est : ne pensez pas, commencez à faire. (…) Qui
sommes-nous pour juger ce que le Maître veut, pourquoi Il le veut ? Les
abhyasis qui prétendent être dévoués doivent réaliser que l’obéissance est le
premier signe de la dévotion et là où l’obéissance fait défaut, la dévotion ne
peut être là. Et là où il n’y a pas de dévotion, je ne pense pas qu’il y ait
aucune grande chance ou énorme occasion de s’élever vers des hauteurs
spirituelles. Cela devient le devoir des précepteurs d’expliquer aux abhyasis
que, sans obéissance aux directives du Maître, la spiritualité devient quelque
chose qui ne peut être pratiquée par de telles personnes. L’amitié ne devrait
pas interférer pour un précepteur faisant son devoir envers un abhyasi. Là où
l’amitié interfère avec la croissance spirituelle, alors une telle amitié doit
être sacrifiée dans l’intérêt de son propre développement. (…) L’obéissance est
une parfaite discipline dirigée vers la perfection de nous-mêmes. Celui qui
obéit parfaitement est la personne parfaite. L’obéissance, au début, est une
chose très difficile parce que cela signifie la servilité, la soumission de
notre ego à une personne supérieure. Par conséquent, l’ego se rebelle. La
désobéissance découle toujours d’une rébellion de l’ego. Mais les gens oublient
que, vous êtes obéissant, vous n’avez plus de responsabilité pour ce que vous
faites, ou ne faites pas, sous son commandement. (…) Aime Le, suis Le, obéis
Lui. Les trois actions sont corrélées. Nous ne suivrons pas quelqu’un que nous
ne pouvons pas aimé. Nous pouvons obéir aux gens qui nous forcent à obéir, mais
il y a toujours une rébellion intérieure. (…) Mais dans une obéissance orientée
amour, il n’y a pas de rébellion, il n’y a pas d’angoisse, il n’y a pas de
soumission de l’ego parce que nous le lui avons transféré et lui avons dit, «
Ceci est vôtre. Gardez le ». Aussi voyez-vous, d’un seul coup, L’aimer, Lui
obéir, Le suivre, notre responsabilité n’existe plus envers personne. Il veille
sur nous comme Il veille sur chacun. Donc en exprimant notre humanité limitée,
nos limitations à aimer, à obéir, à suivre, à accomplir, nos limitations de
capacités, c’est une voie simple par excellence. Aimez Le, obéissez Lui, suivez
Le et soyez acquitté de tout de reste. (…) Je pense que l’obéissance au Maître
montre réellement que nous sommes très raisonnable et que nous aimons aussi le
Maître. Maintenant nous sommes seulement raisonnables, mais je suis toujours
enclin à comparer l’obéissance et l’amour. Et un amour croissant doit être
reflété dans une obéissance croissante. Et quand ceci est absolu, l’obéissance
doit être absolue. (…) Pour moi, c’est une relation directe : obéissance-amour
; plus d’obéissance, plus d’amour ; la plus haute obéissance, le plus haut
amour. (…) l’obéissance est la première loi de la spiritualité. Je la place au
dessus de l’amour parce que la véritable obéissance ne vient qu’avec l’amour.
(…) Il n’est pas facile d’aimer, mais il est facile d’obéir. Et c’est mon
expérience que, si vous obéissez, simplement et continuez encore et encore,
c’est plus facile que d’essayer d’aimer quelqu’un. (…) Et quand nous l’aimons
absolument, nous lui obéissons absolument. Aussi un indicateur sûr de votre
amour pour le Maître est le degré de votre obéissance, il doit y avoir un amour
absolu derrière elle. Avec l’amour absolu, il y a dépendance absolue. Avec la
dépendance absolue, il y a abandon absolu. (…) L’obéissance mène à l’abandon.
(…) Maintenant, il y aura beaucoup de gens qui compareront l’obéissance à la
perte de liberté. Cela ne signifie rien de cela. Je ne peux obéir que si je
suis libre d’obéir. Donc, seul un homme libre obéit. Celui qui est un esclave
n’obéit pas. Il exécute seulement. L’obéissance signifie que je suis libre
d’obéir de par ma volonté libre, par amour pour le Maître, quoi que ce soit et
tout ce qu’il me dit de faire. Aussi l’obéissance est un signe de liberté. (…)
Quand une personne s’abandonne à un Maître, cela signifie qu’elle s’est
abandonnée complètement de toutes les manières. Il est devenu simplement un
instrument dans les mains du Maître. (…) Aussi en étant obéissant au Maître,
nous sommes capables de travailler pour Lui. Si vous êtes complètement
obéissant, vous êtes totalement comme le Maître. Et cela Lui apporte quelque
chose qu’Il n’a jamais eu dans Sa vie – le bonheur, comme chaque père,
voyez-vous. Quand nous l’acceptons et Lui obéissons et travaillons pour Lui, et
devenons comme Lui, Il est heureux. Ainsi l’obéissance, l’amour, l’abandon, ils
sont les trois faces de la même chose. (…)"
1 commentaire:
Quelques éléments de réflexion générale sur tous ces gens qui croient détenir la vérité :
Les doctrines du salut à l’origine du totalitarisme et du terrorisme
A méditer...
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