Quelle pauvre « qualité » d’amour croit-t-on pouvoir offrir au Divin, parmi celles qui se seraient refusées à se polir aux reliefs humains ?
Nobello exprime son chagrin et son incompréhension
(commentaires publiés hier sous le message « Ma compagne
médite » ):
Bonjour, Élodie, bonjour les autres.
Désagréablement « interpellé » dans mes sensations dès les
premières (discrètes, et étrangement timides) informations que m’avait accordé
ma Chérie à ce sujet, j’en ai presque immédiatement conçu une impression a
priori déplacée, étonnamment faite d’un refus primaire, l’un de ceux contre
lesquels on s’arc-boute pour assurer sa défense contre le danger pressenti,
prêt à s’y briser les bras plutôt qu’à y céder.
J’ai cette chance d’être un homme suffisamment singulier
pour qu’on ne s’étonne généralement pas de mes « atypismes », et j’en ai fait
tout aussi immédiatement, auprès d’elle et auprès de proches, une « prophétie »
argumentée, aux étapes précises et dont je décrivais les prévisibles
conséquences.
Je m’y suis trompé : j’estimais que les évènements
domestiques ainsi décrits et conduisant à ce résultat adviendraient sur
l’espace d’un an. Cela n’aura mis que quelques mois à arriver.
Le plus désolant de l’histoire, c’est que L. (ma compagne
depuis plus de vingt ans, qui nous a fait trois fils aussi beaux, futés,
gentils et pertinents qu’il se puisse raisonnablement souhaiter) est une femme
droite et sincère, animée d’un authentique besoin de « Clarté » et... habitée
d’une cohérence ordinaire, d’une perspicacité qui auraient dû, pour ce que je
croyais en savoir, la garder de se soumettre « avec enthousiasme » aux
nuisibles navrances dont j’ai fini par découvrir l’existence, sitôt entamée une
recherche motivée : vu d’ici, il suffit de tourner les pages du site de la srcm
pour, bien avant le terme, devoir choisir entre l’éclat de rire et les larmes.
Si L. avait éprouvé ma curiosité native, elle n’aurait pas
prêté de son âme à ce que lui racontait, à propos de la « méthode Magique »,
son « amie » de plus ou moins fraîche date, collègue de travail et devenue,
petit à petit, le réceptacle privilégié de ses complicités-de-femme.
Elle aurait cherché ce site de la srcm, ou je le lui aurais
trouvé.
Et je suis sûr – certain ! – qu’il lui aurait suffi d’en
lire quelques pages avec son regard ordinaire pour s’inquiéter aussitôt de « ce
que nous pourrions faire pour aider son amie », si visiblement ancrée dans un
piège psychique particulièrement putride.
« L’amie » - devenue entre-temps une Âme-sœur, ainsi qu’il
se doit - n’aura pas eu de ces scrupules-ci à son égard.
À l’abri de mon attention, elle a cultivé l’ordinaire du parcours
: faisant, disant ce qu’il faut pour que tu me le demandes, j’oppose à ta
légitime curiosité les « modestes précautions d’usage » destinées à me
dédouaner de ma responsabilité morale mais, devant ton « insistance »...
amicale et bonne comme tu me connais, je ne peux que t’accorder (discrètement,
hein...) de satisfaire ton irrépressible envie qui ressemble tant à un Appel –
surtout que tu en as besoin, d’après ce que tu m’as confié de toi et qui
m’emplit de Compassion.
Je la comprends, sincèrement.
Abhyasi convaincue et Chariphile dévote et zélée, la vie de
cette femme, est si vaine, si triste - jusqu’à en ressentir spontanément
l’évidence en sa présence - que la perspective d’en partager les « reliefs »
avec une si chouette nana lui était un Signe, en même temps qu’une issue
présumée joyeuse à ses propres frustrations : si une L. s’en laissait
convaincre avec enthousiasme, c’est qu’elle-même avait eu Raison, elle qui erre
depuis vingt ans dans les méandres tracés par Rajagopalachari sans traces pérennes
d’une lumière convaincante...
Cela date de quelques mois, mais il y a quelques semaines
que j’ai pris une conscience aiguë de ce qui venait, sans que je m’en aperçoive
vraiment - pas assez, au moins, pour y prêter l’attention suffisante -, de
vaporiser tout ce que je savais être le prix de notre union, m’acculant à ne
savoir en faire que le triste constat.
Notre couple est mort à ce qu’il fut, m’en reste mon amour
pour elle : pas sûr que Chari m’en laisse l’espace, jaloux et exclusif comme on
le connaît en matière d’Amour.
L’os, pour Chari et ceux qui lui accordent ce que je ne
saurais lui reconnaître sans rire, c’est que je ne sais pas non plus être un
autre.
J’aime L., d’un amour dont connais les allures, et les
chemins qu’il emprunte : j’ai ressenti un déchirant sentiment de trahison sitôt
que me fut confirmé (par son comportement et quelques mots très peu adéquats)
qu’elle avait, s’en revendiquant, donné sa Foi à... une méthode gratuite etc ?
Non : à Rajagopalachari, au nom de sa très improbable
promesse du retour au Divin par la Fusion Mystique, le Maître « assumant » ses
peines et l’amenant tendrement à sa Joie... pourvu qu’elle accepte d’inscrire
au chalumeau sur son âme - pire, sur son Cœur - et donc dans son esprit,
pourtant réputé s’absenter afin que s’accomplisse « l’œuvre », que sa Joie ne
saurait s’entrevoir hors la joie du Maître, et d’en raviver la plaie Glorieuse
en passant le couteau dedans le plus régulièrement possible.
J’avoue que l’idée qu’elle puisse, ainsi que je l’ai lu sur
le site de la srcm, « projeter hors d’elle tout ce qui ne serait pas fait
exclusivement de son Désir (tiens ?!...), de sa volonté (re-tiens ?!)
d’accueillir le Maître, de s’abandonner afin qu’il la pénètre jusqu’au cœur
etc. », ça passe plutôt difficilement : un truc de mec, sûrement...
J’ai du mal, tant de mal à la voir possédée par un homme que
je trouve si laid, d’où que je le regarde.
Il se trouve aussi que, parmi les singularités évoquées,
figure une – coupable, modestes abhyasis, bien coupable – tendance à ne me
sentir, au plus sincère de moi-même, aucun besoin d’un « Intercesseur » entre
ce Tout-Cela que nous avons coutume de nommer Dieu et moi.
Et, pour être totalement franc, je suis tant convaincu de
l’évidence de l’impasse spirituelle misérable si pitoyablement imposée que je
m’en prends à douter, au détour d’un triste sourire de compassion, que la
plupart d’entre les plus zélés des abhyasis puissent se trouver à même de
reconnaître l’un de ces hommes que les divers credo nomment « bodhisattva » ou
« saint » - ou autrement -, s’il leur advenait la grâce d’en croiser un...
En bref, je n’ai pas eu non plus la réaction « typique »,
attendue, soit :
- je la boucle en espérant que l’orage passe : improbable ;
- je m’y colle aussi comme on devient alcoolique :
irrecevable ;
- je m’oppose, avec une vigueur croissante... et des
arguments souvent aisément contournables à leur profit par ceux qui ont plus ou
moins l’habitude d’être confrontés à ce genre de situation, encore une fois
attendue : vain, énergivore et... « infirme ».
J’ai fait le constat de la perte - cruellement irréparable -
de mon quotidien, et de ce qui pouvait me faire ressentir L. en tant que ma
compagne : convaincu qu’il y eut entre nous, avant le « Nettoyage » de rigueur,
bien plus que ne se reconnaissent généralement ceux qui savent s’aimer, j’y
entretenais avec elle la certitude d’une relation d’ordre spirituel, jusqu’à la
survenue dans nos vies de la nasse mise en place par Rajagopalachari.
Sans doute n’y ai-je pas mis les « pompes » qui lui auraient
été « nécessaires ». Mais je ne sais pas où trouver en moi de quoi le déplorer.
Je me suis senti cocu de l’Âme, infiniment, et condamné à
voir « mon » fidèle amour, adultère et légère, secrètement « animée » d’un
désir unique très lisible et si visiblement éprise de ce méprisable
manipulateur répéter ma torture semaine après semaine, s’imprégner de cet homme
et de ce qu’il promet - hélas...- si visiblement, au-delà des fantasmes
contrefaits qu’il fait briller ainsi qu’on plaçait autrefois des miroirs pour
attirer les alouettes.
La nature profonde de ma compagne m’aura empêché d’en
supposer cet adultère ultime si douloureux, et je sais combien je lui aurais
préféré, pourtant paisiblement certain d’avoir été cet homme qui n’en
revendiquait rien et s’en étonnait avec une reconnaissance tendre,
celui-d’entre-les-hommes qui avait reçu d’elle en offrande, en témoignage de sa
Foi en Nous le partage de toutes ses intimités, qu’elle n’en renie auprès d’un
autre que la part dont un sourire, une douche et une explication sincère
peuvent parfois régler le compte.
Le voyage en l’ashram béni approche, et accepter d’en
convenir alors que nous avons de très modestes moyens, sachant ce que je ne
peux plus ignorer, revient pour moi à agréer son impatience à s’offrir, au
Regard du Divin ou ce qu’elle en présume, à ces Noces hautement symboliques
célébrées entre amants enfin légitimes après l’adultère éprouvé, en
confirmation Sacrée d’un Amour aussi Pur qu’indéfectible.
Parce que nous n’avions, nous, échangé ce type de Foi dans
aucun autre temple que nous-mêmes et que je n’y « exigeais » rien, je n’ai rien
à y faire, plus rien à y voir.
Et je manque de motifs crédibles pour trouver à y renoncer à
ce que je suis, à ce qui je suis qui fait le goût et le prix de ma vie en même
temps que sa « substance » spirituelle.
Je me propose de beaucoup écrire à propos de tous ces
évènements, de ce que ça m’inspire, de ce que j’aimerais en communiquer dans
l’espoir d’éviter à certains la peine que j’ai pu éprouver, et à d’autre la
détresse mortifère de l’impasse spirituelle que j’en augure.
Et j’ai écrit beaucoup, déjà, à mesure que débordaient de
moi les atterrements, colères et compassions diverses que m’inspiraient ce que
je découvre à mesure.
Il me semble que votre blog (visiblement quasi-commun, au
moins tant qu’à l’esprit qui l’anime) serait un bon support pour ces
réflexions, ces ressentis-ci... dont j’espère qu’ils ouvrirons droit à des
échanges fertiles.
Outre la présente intervention et pour vous en montrer
quelque chose, je vous propose un étrange parallèle qui s’est imposé à moi,
clair jusqu’à en devenir incongru, voire dérangeant.
Mais je n’ai pas eu à chercher ni les mots ni la forme
qu’ils voulaient prendre, tant ce qu’il exprime est ancré dans chaque recoin de
ma symbolique intime.
Je vous le propose ainsi que c’est venu en moi
J’aimerais pouvoir me dire que je n’y comprends rien, ne pas
comprendre autant sans n’y pouvoir rien empêcher...
Comment peut-elle supposer devoir « trouver l’Éveil » en
s’acceptant soumise à une telle hypnose, à tant d’oubli, de fermeture, de
séparation et d’aveuglement ?
Ce qui me vient spontanément, c’est une parabole.
Supposons l’histoire d’une fille claire, sincère et habitée
de bonne foi et de bienveillance à « l’autre », aimante aux siens et au-delà,
fidèle sans effort à son compagnon et à laquelle les relations à l’autre,
justement, mais aussi à l’estime de soi, à l’amour, à la sensualité, à «
l’influence », au plaisir, à la culpabilité seraient altérées par un passé qui
en explique simplement une bonne part.
Elle aurait aimé danser, y trouvant de quoi se vivre,
parfois, en harmonie avec son présent. Mais désolée, chaque fois, de ne savoir
conserver cet agrément-ci au-delà de ses danses, de se ressentir convaincue de
devoir se goûter sans agrément durable.
Souvent, par d’improbables chemins de cœur et d’esprit, elle
en aurait trouvé en elle de quoi s’éprouver coupable d’on-ne-sait-quoi. Même si
on-ne-sait vraiment pas, et elle pas plus que quiconque.
Supposons que, mue par le besoin d’en être soulagée, elle se
soit laissé conter par une « amie » (évidemment creusée des mêmes failles) le
Charme absolu, ultime, envoûtant d’un homme, Danseur exceptionnel dont
l’enseignement (gratuit et sans portée autre que positive sur l’environnement
ordinaire des enseignés, ainsi que clairement exposé au préalable dans les
brochures éditées dans le but avoué de « partager » discrètement mais au mieux
ces louables dispositions) et la fréquentation assidue «délivrent » par la
Danse de toutes ces malédictions supposées... mais sans préciser immédiatement
que ces bénédictions ET cette capacité définitive à Danser à l’égal des «
meilleurs » ou des plus gracieux dans l’Harmonie Divine promise aux Danseurs
sur la terre comme au Ciel... ne seraient « délivrables », transmissibles QUE
(et exclusivement) pourvu qu’on se livre à lui corps et Âme, liens affectifs,
sociaux et sagacité ou pertinence personnels expressément EXCLUS, et le tout
expressément accepté, SOLLICITÉ CONSCIEMMENT COMME TEL par la future supposée «
Délivrée ».
Visiblement, les danses de l’Amie, malgré vingt ans de
fréquentation assidue, ne trahiraient aucune Grâce particulière notable.
Spontanément accepter, agréer le Maître Exigeant - et tarifé
! - derrière la « saine pratique gratuite » vantée ? Ça aurait été, à ce stade,
de nature à faire reculer n’importe quelle femme sincère disposant d’une
capacité d’analyse supérieure à celle d’un bulot cuit...
Celle-là, au moins, pour ce que j’en présume. Mais elle
n’aurait pas beaucoup aimé lire.
Et puis les deux copines – qui se trouvent tant d’affinités
électives – décideraient, dans la plus grande discrétion possible à l’égard du
mari de la seule qui en ait un et une vie de famille convaincante, d’aller
ensemble danser « en boîte », toutes frémissantes de la complicité partagée.
Juste pour danser gaiement, entre complices-de-près.
Justement dans un petit club (confidentiel) de la chaîne «
Précepteurs de l’Eden », où l’Amie a ses habitudes.
L’une des « Franchises » de « L’Ultime Eden », vaste hôtel aussi
lointain qu’exotique où Le Bienveillant et généreux Danseur Altruiste – mais
tarifé, donc - recevrait (parfois, au compte-goutte et dans les conditions qui
lui conviennent) chez lui et à leurs frais augmentés celles d’entre ses
Promises qui auront, au bout du parcours conçu pour ça, accepté « de bonne
grâce » d’abolir tout ce qui pouvait en faire ce qu’elles sont affectivement,
socialement, intellectuellement et émotionnellement et qui ne cadrerait pas
avec cette soumission inconditionnelle préalable indispensable.
Indispensable ainsi que très clairement indiqué au Contrat
Moral auquel se réfèreront les signataires (signataires par le Cœur, avec toute
l’implacable portée symbolique que notre culture commune lui reconnaît
spontanément, éprouvée avec plus ou moins de conscience par le sot et
l’érudit...) bienheureuses, même si « on » explique à merveille aux aspirantes
« déjà très compétentes et douées » qui se refuseraient à l’une ou l’autre des
simagrées associées (et trop visiblement louches...) pourquoi il ne faut pas
croire ce qui est indiqué dans les publicités officielles diffusées (le plus
discrètement possible) pour le Lieu, fut-ce par ceux qui, au-delà de leurs
dénégations, « l’animent » avec un enthousiasme tout empreint de prometteuse
Sérénité.
Il faut imaginer un Lieu « unanime », où chacun des présents
confirmerait cette atmosphère si singulièrement confraternelle, axée vers
l’Accueil chaleureux de la belle arrivante et si avenante nouvelle Promise aux
objectifs communs, vers son Intégration formelle au Lieu, à l’Élan commun, à la
Foi commune en ce Maître commun aussi Humble (il vous prouvera aisément qu’il
n’a jamais rien « vraiment » demandé pour lui) que Puissant au-delà de toute
imagination puisqu’Il Peut (–peut-être, hein, si les conditions indispensables
sont vraiment toutes réunies chez l’impétrante –) transmettre la capacité à la
Fusion avec le Divin. Si, il Peut le faire !
Et, de toutes façons, il suffit de se mettre d’accord sur
une compréhension commune de ce que recouvre le Divin évoqué : lorsqu’il n’y a
plus que la compréhension du Maître qui compte, ça facilite l’exercice.
Irrésistible, la sensation si gratifiante d’être ici
acceptée, accueillie, apaisée, « comprise », reconnue : Aimée, avec la
fraîcheur optimiste de la nouveauté amoureuse, et prémunie de la promesse
certaine - promis-juré ! - d’être exaucée en l’ultime de ses vœux, apaisée en
l’ultime de ses peines.
Et - bien sûr - sensiblement « favorisée » à l’exercice de
son quotidien ordinaire, sans même évoquer la perspective de l’étape finale
assurée par son zèle à venir, en apothéose : rien moins que cette Fusion avec
le Divin promise, une quasi-exclusivité de l’endroit.
Et même si ce désir-ci - qui peut, malgré tout, paraître
particulièrement conséquent (voire présomptueux...) - serait présenté en tant
que la si souhaitable « absence de désir » de rigueur, la Présence Exclusive du
Maître Chéri d’Avance, supposée Pénétrer (« accueilli », bien sûr. Mais quand
même.) « jusqu’au Cœur » l’audacieuse, emplissant de Droit et de ses Bonnes
Intentions présumées chaque part de ce qu’elle aurait accepté de n’être plus ni
pour elle-même ni pour personne, autoriserait le paradoxe.
Pile de quoi avoir envie d’y retourner le plus souvent
possible.
Et puis ça tomberait bien, parce que – justement – cette
présence régulière (mais discrète, dans un premier temps. Puisqu’on vous le
dit...) au Lieu serait hautement nécessaire à une vraie perspective d’Évolution
vers la Béatitude promise en la Divine Pénétration.
Aux motifs d’Amour, de Compréhension et d’Enseignement vers
Tellement Mieux, des techniques de persuasion, de conviction, d’imprégnation
simples (connues, faciles d’accès et dont de nombreuses références
bibliographiques démontrent clairement l’efficacité partout reconnue) qui
auraient été soigneusement déployées à cet effet par les autres protagonistes
eux-mêmes zélateurs enthousiastes de la chose, auraient aussi – incroyablement
! – réussi à convaincre petit à petit, imprégnation après imprégnation, la
jolie jeune femme de la nécessité absolue de l’exercice, dut-elle y laisser
tant d’elle-même, en plus de la conscience – voire du souvenir – des dénis qui
lui en sont imposés si « naturellement ».
Dans une « boîte » réputée ordinaire, cela aurait équivalu à
accepter de verser elle-même dans son propre verre, à chaque visite, une dose
massive de GHB (la « drogue du viol »...), étrangement confiante en ce que
feraient ensuite d’elle, une fois les effets inévitables avérés (dont
l’apaisement par l’oubli du douloureux avec l’oubli de tout le reste), ceux à
qui elle estimerait sage, sensé et positif de remettre ainsi ses angoisses,
contre sa responsabilité et sa conscience d’Elle-même afin qu’ils les lui
échangent par des félicités (une spécialité de dealer, normalement...), et dont
les démonstrations d’affection « Élevée », si rassurantes, ne lui auraient
laissé aucune voie émotionnellement admissible susceptible, sur place, de l’en
prémunir.
Parce que nous sommes aussi des « animaux » sociaux,
tellement...
Tellement qu’elle en aurait bu la drogue d’oubli, lui
semblant même devoir convaincre, devant les modestes, légitimes et si louables
précautions ordinaires évoquées sans honte par ses « bienfaiteurs » en pareil
cas, de l’étendue de sa volonté à s’y livrer sincèrement et de la Foi éprouvée,
de la Confiance intimement ressentie à cette perspective.
Un piège psychologique parfait, concernant une femme en
butte aux paradoxes supposés de l’existence, qui aspire naturellement à la
Sincérité, et particulièrement vulnérable aux « mises en cause » personnelles :
où irait-elle, dès lors qu’elle y serait soumise et enfermée, chercher
l’extraordinaire courage de douter, d’affronter, par un improbable retour à
elle-même, son Démon Ricanant aux pouvoirs décuplés sachant l’affreuse détresse
à devoir s’en éprouver « fausse » et si vaine - peine injuste, bien sûr, mais
promise au verdict de son « Tribunal personnel ordinaire » ?
Ceci avéré, que croyez-vous qu’il puisse se passer,
trouvez-vous en votre bonne foi le moindre tout-petit-lieu où supposer que
cette jeune femme-ci se soit ainsi garanti... ne serait-ce que le premier signe
de la Paix, de l’Harmonie et de l’Amour auxquels elle aspire ?
Se sera-t-elle seulement garanti de danser, alors-même qu’il
sera supposé ne rien rester d’elle pour en goûter la saveur, selon l’Idéal
clairement édicté, que ce qu’y aura généreusement – ou pas – déversé le
Maître-Danseur, dont la Satisfaction demeure présumée faire la sienne, laquelle
y restera désormais soumise quoi qu’il en soit ?
Même s’il danse Divinement - ce qu’il semblerait extrêmement
optimiste d’espérer au vu de ce qu’il exprimerait communément de lui-même -, le
pari demeure particulièrement téméraire, pour qui se reconnaissait seulement «
manquer d’assise » et ne cherchait initialement qu’à danser au mieux et à son
aise.
Sans joie aucune, je vous laisse ici face au trouble d’en
imaginer la trop prévisible suite logique.
Même sous un angle « strictement » spirituel...
Quelle pauvre « qualité » d’amour croit-t-on pouvoir offrir
au Divin, parmi celles qui se seraient refusées à se polir aux reliefs humains
?
Nobello
Suite : Commentaire de Nobello sur « Même l’amour n’y peut
rien » :
L'amour lui-même n'y pourrait rien, paraît-il...
Je suis très « neuf » à éprouver désormais ce qui vous fit
partager ici votre réponse commune face à vous-même, à vos propres évidences
relatives à la présence du Sahaj-Marg dans votre existence... avec ou sans
votre agrément.
Pour moi, ce fut sans.
Ce n’est pas pour autant que je m’en reconnaîtrais une
absence d’intérêt (...) pour ma propre spiritualité, dont il serait simple au
lecteur Convaincu-d’Avance de considérer que, si évidemment absente qu’elle ne
saurait en discerner la moindre lueur misérable de ce Foyer Rayonnant d’Amour
Pur que constitue, d’évidence, monsieur Gopalachari (dont rien en moi,
décidément, ne valide le « Raja »...), je ne serais en rien non plus «
légitimement fondé » à juger de l’éventuelle validité des pratiques dont il se
revendique.
Il est à craindre, vu d’ici – paisiblement, et sans vouloir
en rien froisser qui que ce soit –, que l’argument ne fasse pas écho à grand-chose
: il y a longtemps que je ne sais plus me dénier mon « droit divin » à
m’éprouver tel que je suis.
Et il est, plaidant pour moi sans « faute » pour personne,
peu probable qu’un marcheur douloureusement assoiffé qui poursuit sa Quête
Vitale vers le Fleuve espéré, les yeux rivés au Chemin dans ce sentiment
d’urgence si âpre qu’engendre la Soif, sache comprendre en quoi l’invite de
l’homme assis auprès de « son » propre ruisseau n’est pas un « cruel appel à la
dispersion » destiné à l’égarer, quand bien même la précaution du marcheur à
cet égard l’empêcherait de seulement VOIR le ruisseau, puis d’en humer l’eau
simple avant de décider s’il y reconnaît de quoi étancher sa propre soif...
...Voire, éventuellement et après s’être désaltéré, décider
en paix de savoir si la seule Promesse d’Étanchement Éternel et Définitif de Sa
Soif, au nom de laquelle il se vouait au Fleuve avec tant de foi préalable
exclusive, vaut encore, assis près d’une source certaine, d’y consacrer
l’intégralité de ses disponibilités sociales, culturelles, affectives,
intellectuelles, émotionnelles et amoureuses en reprenant le chemin du
Fleuve-du-Chemin.
S’il n’a pas encore croisé, sur ce Chemin supposé, une vraie
certitude quant à la réalité du Fleuve-du-Chemin en y croisant l’un(e) ou
l’autre EX-assoiffé satisfait en ses attentes, dont tout ce qu’il exprime de
lui-même témoigne sans détour de ce qu’aucune Soif douloureuse ne peut
désormais l’habiter, ça peut passer pour un parti sincèrement raisonnable, «
spirituellement » inattaquable.
Je suis, en ce moment-même et au travers de ce qu’il reste
de compréhension entre l’abhyasi qu’est désormais mon épouse et moi, confronté
aux « précautions d’usage » popularisées parmi les abhyasis Fidèles concernant
la « malveillance » de ceux qui animent ce site, anciens abhyasis présumés
aigris par leur « échec spirituel » supposé, et sottement revanchards par
étroitesse d’âme.
Je ne suis pas un ancien abhyasi, je ne me ressens en rien
aigri - pas même après ce si triste épisode, c’est dire -, je n’ai pas
d’énergie à consacrer aux vanités stériles d’une quelconque « revanche », et
j’ai bien l’intention de participer désormais à cette initiative altruiste, du
mieux que je pourrai.
Je ne parviens pas à « justifier » raisonnablement,
concernant les intervenants locaux, que de si nuisibles malveillants, mus par
les gluants, mouvants paradoxes personnels où ils se débattraient sans espoir,
passent autant de temps et d’indulgence à se faire engueuler par l’un(e) ou
l’autre Bienveillant Détenteur de l’Ultime Vérité qui n’hésite pourtant pas,
parfois et afin de soutenir sa si lumineuse Conviction, à prétendre à plusieurs
« personnalités » afin d’intervenir au débat local dans le même sens depuis
plusieurs sources, voire à tendre des « pièges » (grossiers, et visiblement
vains...) dans l’espoir de décrédibiliser cette gênante initiative à l’encontre
de ladite lumineuse Conviction.
Parce que - quand même... - on peut trouver que ça « vibre
bas » et que ce n’est pas exactement ce qu’on pourrait attendre d’une personne
« installée » sur une paisible certitude spirituelle : « Au delà du bien et du
mal », je veux bien. Il me semble même, dans ma crasse pénombre, savoir
comprendre comment et pourquoi, moi que votre Foi ne saurait concerner.
Mais rappelez-vous la Parole du Maître, humbles abhyasis : «
Au delà du bien et du mal »... pour le Maître, seulement pour le Maître.
S’afficher à l’égal du Maître en revendiquant ce que vous ne sauriez soutenir
seul, c’est de l’orgueil myope.
De quelle Foi témoigne-t-on ainsi ?!
La Foi ressentie, qu’il s’agisse d’un Maître ou d’une
source, se doit d’être un constat, pas une « condition » sans laquelle la
Promesse ne se tient pas..
Si je n’ai plus soif, je Sais – avec une Foi certaine, qui
ne se satisfait plus d’en présumer - que l’eau de la source a aboli le « souci
» d’un chemin en me désaltérant simplement.
Je sais aussi qu’il me suffit désormais de vivre auprès de
la source pour ne plus craindre ma soif, et de suivre le cours des ruisseaux
qui en débordent pour trouver rivière et fleuve sans manquer de ce qui me
nourrit et m’abreuve.
Les fruits, les fleurs et les êtres animés préfèrent l’eau à
sa promesse : je préfère méditer ce constat en m’allongeant dans l’herbe à
l’ombre d’un arbre élu pour son agrément plutôt qu’en parcourant
seul-à-plusieurs, sous un soleil accablant qui n’a plus de la lumière que le
feu, plus de la clarté que les reflets de l’astre sur les cailloux aigus qui le
parsèment, un chemin si visiblement desséchant, fut-ce en chantant à tue-tête
des chants légers.
Surtout lorsque le parcourir m’interdit parce qu’il les
contourne consciencieusement, soucieux de sa propre Intégrité, les sources, les
mares, les ruisseaux, les flaques, les rivières et les fleuves étrangers
jusqu’à la Mer Promise – dont je Sais pourtant, malgré la Vie qu’elle héberge
et l’agrément éprouvé à ses Générosités à mon égard, l’eau IMBUVABLE pour moi,
et la rapide « dispersion » qui s’entamerait à coup sûr s’il me prenait
l’étrange désir de m’y immerger plus longtemps que sa nature et la mienne m’y
invitent.
L’eau a toujours raison dans son parcours : avez-vous, comme
moi, remarqué combien les chemins âpres et exigeants exhalent une
caractéristique odeur de poussière, lorsque descend la pluie ?
Avez-vous remarqué que ces chemins ne savent, pas plus
qu’autre chose, éviter la pluie qui les disperse là où elle emplit flaques et
mares, faisant chanter sources et ruisseaux, gonflant les rivières et les
fleuves jusqu’à leur autoriser leur si sûres épousailles à la Mer, neuves à
chaque instant ?
Nobello
11 commentaires:
Bonjour Nobello,
Comme tu as pu le voir, ton cas est loin d'être une exception. Les couples et les familles explosent quand Chari s'invite auprès de l'un de ses membres.
Les abhyasis répondent que ce ne sont que des cas particuliers ou bien que c'est la faute du conjoint. La bonne réponse c'est que tout le monde doit suivre Chari, sinon tant pis pour la famille.
Ce sont de bien piètres mots de compassion, j'en ai conscience, mais le seul fait de savoir que tu n'es pas totalement isolé, que cela n'arrive pas qu'à toi te confortera je l'espère un tout petit peu.
Bien affectueusement,
Elodie
Bienvenue Nobello...
Je suis Canadien (de racines Acadiennes), et notre famille, et ma relation de 35 ans avec mon épouse, a subi le même bouleversement, les mêmes tempêtes, dont tu nous décris. Nous somme maintenant séparés.
Tout ça, grace au petit groupe de méditation appelé le Sahaj Marg de Babuji, auquel un ami m'a introduit, et qui est maitenant devenu le Sahaj Marg(tm) SPIRITISTE et materialiste (et divisif) de "Rajagopalachari". J'ai moi-même introduit le Sahaj Marg à mon épouse, (au temps de Babuji), pour ensuite avoir laissé le groupe quand j'ai rencontré Chari (un businessman), et quand les divisions internes ont commencées entre les anciens précepteurs (philosophes) de Babuji et sa famille, versus Chari, son clan de businessmen,d'avocats, de juges, militaires, policiers, etc... et leurs outil d'invasion: le Shri Ram Chandra Mission (Californie-1997). Ils on enrégistré le nom: Shri Ram Chandra Mission en Californie, en 1997, et ont prit de forces les Ashrams du Groupe de Babuji, le fondateur. Ces divisions internes se sont aussi manifestées par des divisions dans certaines familles d'abhyasis. De retour chez-nous après sa première mediation avec le Groupe Sahaj Marg(tm) de Chari, mon épouse me dit: "La préceptrice dit qu'elle ne vivrait pas avec un "non-abhyasi"!!!"
Le Sahaj Marg(tm) de Chari n'est pas de "l'amour" mais de "l'obéissance" et du "contrôle", du matérialisme, et du spiritisme. Et, les "boucs émissaires" de ce groupe? Ils (elles) sont dans nos sociétés, bénificiants de la liberté acquérit au coût du sang de nos ailleux ... Ce sont "nous", les naifs et naives de bonne volontée ... qui désirent, qui veulent et qui cherchent une raison d'être qui est moins "matérialiste" ... Alors on se fait jouer par tout ces soit-disants "élus", ces "choisi(s), "ces "hommes dieux" exotiques parvenant de l'étranger.
Ces "cultes de la personne", ces businessmen Asiatiques bien matérialistes et spiritistes font plutôt cible sur les femmes et les enfants, avec leurs fantaisies "SPIRITISTE" (Whispers), des contes de fées. C'est ça qui sépare les "amoureux". Et, étant libres, certaines se laissent emporter pas les "commerciales" de ces businessmen Indiens, bel et bien "racistes", matérialistes, et spiritistes (Médiume, etc...)
Le Sahaj Marg (tm) de Chari n'est maintenant qu'une façade Spirituelle ... et ce n'est pas du Spirituel du tout ... pas comme le Raja Yoga de Patanjali ... Par leur fruits on les connait!! Tolérance?, Union?, Amour?? NON, NON, NON!!!
Je t'envoie ma compassion et mon support émotionel dans cette tempête qui arrive sur ta famille ...
Courage et Bonne Chance ...
Don...
Nobello a posté 4 commentaires sur « Même l’amour n’y peut rien ».
Merci, Don.
Pour avoir lu beaucoup de tes interventions, je sens la colère qu'elles contiennent.
Et, probablement, la détresse « discrète » que tant de colère tente de contenir...
Tes précisions amicales relatives à ce que tu as vécu au travers de ta rencontre avec Gopalachari m'amènent à supposer que le « d » de « 4d » pourrait en expliquer une bonne part, et qu'il est possible que tu en souffres d'un sentiment enfoui de « culpabilité » parfaitement déplacé.
Si c'était le cas, ce ne serait guère qu'une iniquité de plus : as-tu conscience que c'est précisément ce qui convient à ce triste bonhomme et son faux-nez « spirituel » sauce-cravate, ce qui « rassure » ceux qui, myopes de certains regards simples, ne savent plus méditer leurs propres profondeurs qu'à travers le miroir déformant qu'en « offre » Gopalachari, lui cédant leur « droit d'Aînesse » contre une servitude spirituelle supposée « libératoire » ?
Quels que soient les motifs qui l'ont éveillée, ma colère est tombée depuis que j'en connais les recoins : la lumière a cet avantage de montrer clairement où se cachent les poussières malvenues.
L'énergie qu'elle ne me soustraira plus me sert plus utilement, plus « harmonieusement » ailleurs. Parce que je le sais, ma propre colère - certaine et dûment éprouvée, n'en doute pas - s'apaise vite lorsqu'elle s'éveille en vain.
Si elle m'habitait encore, il n'y aurait pas place pour le reste, et ce que je veux échanger, faire « passer » ici s'en trouverait dénaturé : je ne veux pas manquer à ce qui épargnerait à une « autre L. » de déposer son Cœur aux pieds de Gopalachari, puis de devoir payer pour les taches occasionnées à Ses chaussures lorsqu'il le piétine - un cœur offert parmi tous les autres - dans sa lourde et aveugle démarche.
(...)
(...)
J'ai, moi, Foi en mes regards : j'en connais bien - bien, vraiment - les singularités.
Et j'affirme que monsieur Gopalachari n'a rien - rien, vraiment - du Maître dont il ne parvient à faire « reconnaître la Présence après l’Appel » qu'en passant par la « pratique simple et gratuite, sans effet sur votre environnement personnel et source d'épanouissement » proposée préalablement aux candides.
Cela seul semble signifier assez clairement le contenu de sa propre évidence spirituelle de Maître Ultime (ben oui, il explique assez qu'il est « le Bout du Chemin », attestant lui-même de ce que « Dieu est limité à ne Créer qu'un Maître, mais que le Maître ainsi créé par Dieu est, lui, illimité dans sa Capacité à générer d’autres Maîtres » - Ben tiens, ça va de Soi... - ) au regard de notre misérable, infirme conviction à Son égard.
Sauf que cette Gloire auto-promue est sérieusement altérée par son Humilité ordinaire ou sa couarde roublardise, l’Une ou l’autre exprimée via sa Dévotion constamment évoquée au rappel doucereux des « Communications » de Babuji, son propre Maître dont il se pose lui-même en Garant-devant-les-hommes pour ce qui est de la Validité attribuable à sa propre Divine Pertinence.
Révérence ou calcul, il y réaffirme en presque toutes ses phrases la Validité de sa propre Maîtrise Ultime... mais en s’y affichant, dans le « tissus émotionnel » imposé, « humblement » reconnaissant à « ce Maître » (Babuji, vraiment ?) auquel il doit Tout : un procédé parfaitement sournois - et efficace ! -, vu d’ici.
Je connais trop peu encore de Babuji pour exprimer un avis sincèrement fondé à son sujet ou une opinion sincère quant à ce qu’il professa naguère.
Mais je sais, avec une certitude incontournable car paisiblement adossée à cette Sincérité-là, que rien de ce que manifeste de Lui-même monsieur Gopalachari, pour ce que j’en connais désormais, ne saurait lui ouvrir droit aux prétentions spirituelles dont il se revendique : j’ai trop lu combien, trop souvent, il convient seulement de s’en remettre à Sa Joie à l’exclusion de toute autre, sans avoir le « droit spirituel » de se demander sincèrement pourquoi Chari varie à ce point... sans jamais en découvrir les motifs ailleurs qu’en sa présumée « Indicible Grandeur », naturellement interdite au commun en ce qu’elle Exprime et qui pourrait sembler absurde au quidam ordinaire.
Drôle de Tentation, qu’aurait manifesté mon Créateur en suscitant, afin de « m’inciter à être une humanité » selon Ses Voies, un Maître qui prétendrait à s’abstraire de tout ce qui, dans cette humanité, autorise l’exercice de la communion des semblables en cette Évidence-ci ( la « Fusion avec le Terrestre ? » )...
Tout y est, Élodie, jusqu'à ta pudeur : merci.
Mais si je confesse ma surprise - et mon dépit, bien sûr, ô combien... -, je n'éprouve aucune forme sérieuse « d’incompréhension ».
D'aucune sorte, ni à l'égard des causes profondes et intimes d’abord, puis « opportunes » qui ont mené L. vers sa « Foi » en Gopalachari si adroitement instillée, ni au regard des techniques de contrainte psychologique (simples et accessibles, encore une fois) appliquées sur elle à cet effet avec son consentement exprimé... mais sans le moindre début d'éclairage quant à ce que ce consentement signifiait en terme d'altération artificiellement auto-axée de sa personnalité consciente, soumise aux suggestions induites dont la répétition régulière, seule ou en groupe, l’attitude « sacralisante » commune et « l'exclusive sociale » - et culturelle - qui veut que les abhyasis soient seuls vraiment fréquentables ne pouvaient manquer à s’imprimer profondément dans son subconscient, s’exprimant ensuite à son insu pour nous conduire où nous en sommes.
2+2=4, il n’y a malheureusement aucun mystère après lequel accrocher un espoir raisonnable, hors à s’en remettre en Paix à « Cela qui Sait ».
D’aucune sorte, vraiment, et pas même quant à ce qui pourrait sembler inabordable au profane, et hors de ma portée à l’abhyasi moyen.
« Spirituel », disiez-vous, Moksha, le Samadhi, tout ça ? D’accord, d’accord, allons-y ensemble...
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D’abord et avant tout, il semble nécessaire de s’intéresser à la « réalité » perçue. Pas à sa nature, ce serait un peu long, et sujet à controverse.
Mais il n’y a pas, me semble-t-il, de controverse recevable dès lors qu’on s’attache à déterminer les « sources » de la réalité :
- d’où elle provient en tant que « latitude spontanée à s’éprouver » ;
- ce qui, en « écho » aux chants de cette Dynamique-ci sur ce qui en devient « mon Univers », en interprète assez pour m’en fournir spontanément une interprétation plus ou moins cohérente – et m’engage ainsi à continuer d’interagir avec elle... avec l’intention constante « d’améliorer » les rugosités éprouvées à ladite latitude ;
- ce en quoi elle se résout finalement.
Quelqu’un cultiverait-il un doute quant à l’emplacement exact de cette Source Unique ?
Quant à l’unique Réceptacle, dès le « tour » accompli, assigné par nature à chaque bribe de ce qui s’exprime de « moi » ?
Quelle « Fusion » chercherais-je de plus ?! Le mot « plus » lui-même en deviendrait incongru...
Si je n’étais pas né, puis « formé » à l’éprouver au travers de ce qui m’anime, qu’en serait-il de cet Univers que je perçois, si « complexe », dense, profond, éblouissant ?
D’où me vient cette conscience de moi-même qui contient en germe chacune des questions que je me suis posé, que je me pose ou que je me poserai, où rien ne saurait constituer « une réponse » avant d’y être « retourné » ?
Bref : si monsieur Gopalachari entreprend une Transmission au profit d’un pot de yaourt (Vide. Un must en matière de disponible Vacuité.), que « s’éprouvera-t-il » ?
Re-bref : D’où vient le « Divin », où se résout-Il ? Quelle absence nierait parfaitement jusqu’au commencement de la moindre hypothèse plausible, tant à ce propos qu’à n’importe quel autre ?
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Quelle étrange idée, vraiment, d’agréer jusqu’à y engager tant de foi préalable l’hypothèse particulièrement irrecevable selon laquelle le « passage obligé » vers la Source de ce Qui je suis devrait se trouver ailleurs qu’en moi... et, moins sensée encore, celle qui prétendrait à m’imposer un Intercesseur (réputé « Divin », mais quand même : ne perdons pas de vue, malgré notre louable souci d’équité, qu’il s’agit d’auto-promotion...) entre Ceci qui me suscita tel que je suis, dont les murmures n’ont jamais cessé de me baigner, et ce « moi » qui ne saurait être s’il manquait quoi que ce soit à ce que « Ça » m’accorde : il n’y a clairement pas la place.
Sauf à y avoir été amené « à l’insu de mon plein gré », c’est juste ridicloche, vu d’ici.
Il y a cependant une bonne, une excellente nouvelle pour ceux des abhyasis qui sentiraient, au tout-profond de leur cœur présumé occupé par tant d’absence, un « inadmissible » doute s’éveiller malgré tout.
Pour ne rien vous cacher, le peu que j’en sais m’a convaincu absolument de ce qu’il n’existe pas de chemin spirituel « stérile » dans la pérennité. Sympa, non ?
Et si je suis également convaincu que les « évidences » des abhyasis les condamnent, en alternant douleurs sourdes et apaisements éphémères, à tourner en rond autour d’une chimère spirituelle que la trouille (instillée) d’avoir (à nouveau...) à s’en passer rend indispensable à leur « Joie », je sais qu’il sera un instant où chacun, chacune d’entre eux trouvera, au travers de cette pauvre péripétie, de quoi rejoindre des voies plus gratifiantes vers l’expression de ce qu’il, de ce qu’elle est en regard de ce « Ça » qui l’occupe (...) tant.
Un instant, au moins. Ça suffit quelquefois à l’éternité pour s’établir.
(...)
(...)
Mais la Bonne Nouvelle évoquée plus haut va bien au-delà : il m’est bien trop certain, bien trop démontrable que monsieur Gopalachari n’est pour rien d’autre qu’un chemin ingrat dans les soulagements éprouvés, les beautés entrevues et jusqu’à ces « indicibles » que l’humain sait retrouver jusque parmi les immondices, parce que c’est sa nature.
Les abhyasis ne font pas plus exception à cette règle commune qu’à aucune autre, et ceux d’entre eux qui s’avoueraient « émerveillés » par la Profondeur, l’Intensité de ce qu’ils en ont éprouvé à la pratique du Sahaj-Marg « revisitée » par le très opportuniste monsieur Gopalachari doivent se réjouir tout particulièrement :
À l’évidence, ils ne sauraient chercher ailleurs qu’en eux-mêmes l’Origine et la Fin de ce qui, émanant d’eux et d’eux seuls et ne sachant qu’y retourner, ne saurait être usurpé par quiconque sans leur consentement...
Un peu comme si ma télé, objet de mon environnement présumé « sans Intention », m’incitait régulièrement, à mon insu et avec succès à engager l’une ou l’autre dépense superflue : c’est tellement improbable...
Si j’affirmais qu’on peut faire sans, vous me croiriez ?
Nobello
Hello Nobello,
Je suis Martin, l’humble auteur du témoignage « quand l’amour n’y peut rien ».
J’ai dégusté avec gourmandise tes commentaires et te souhaite la bienvenue au club.
La colère finit par passer…mais la tristesse et le remord perdurent.
La tristesse d’avoir perdu l’être aimé après l’avoir vu pendant des années, dix ans, s’enliser résolument dans les sables mouvants et nauséeux de la SRCMtm.
Le remord de ne pas avoir pu, ou su, tendre la bonne perche pour la ramener à la réalité.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé !
Qu’ai-je loupé ?
Aurais-je pu mieux faire ?
J’ai mis du temps à réaliser que j’avais toujours un temps de retard sur l’appréciation de son niveau d’addiction, de sa capacité à réagir…
Je me rassurais naïvement en me disant que le temps finirait par atténuer l’enthousiasme, que les sentiments reprendraient l’avantage, que la patience finirait par « payer »…
Que nenni !!!
Le temps est l’autre ennemi de ce combat, il ne fait que creuser l’écart ; les effets de cette prégnante pratique, dans la durée, ferment irrémédiablement toute possibilité de reconnexion, et le délire mystique finit pas ravager les derniers vestiges de raison.
Si d’aventure de « jeunes » abhyasis se promènent sur ce blog, qu’ils sachent que bien au-delà des bienfaits ressentis de leur pratique, leur seul salut, y compris spirituel, est dans la fuite tant qu’il est encore temps !
Martin
Merci, Martin : complicité un brin navrante, mais complicité quand même...
Demain, elle part vers ses Noces "spirituelles" (...) avec monsieur Gopalachari (noces dont la "consommation", si j'ai bien tout compris, est suscitée par un regard de "mon Chari-Chéri") : en Inde mais pour ne rien en voir, rien en connaître, et s'enfermer dans un ashram afin de s'y faire violer d'un peu plus près le cœur et l'esprit.
Je serai parti tout à l'heure pour revenir demain après son départ, me refusant à saluer sous notre toit commun le jour qui la verra s'offrir définitivement aux discutables fantaisies de ce triste clown, dont je ne sais pas comment les grimaces si mal travesties peuvent encore faire illusion.
Je vais demander à celle qui fut ma compagne aimée de tenter de me regarder une dernière fois avec cette présence que je lui connaissais avant que monsieur Gopalachari - pourtant agonisant, semble-t-il - ne me ravisse son cœur en occupant son esprit : le baiser que je lui donnerai ce soir sera le dernier de cette sorte entre nous.
Mon amour lui reste - je sais qui elle est, et je sais aussi pourquoi, désormais, elle semble tant ne l'être plus.
Cocu "mystique", je lui rends avant ses Épousailles neuves l’ombre de celles de mes Fois qu'elle à déjà remis à un autre : je n'habiterai pas la maison de ce vieil homme sans grâces, et je ne lui partagerai pas cette sorte "d'amour" étrange qu'il revendique, ne pouvant reconnaître nulle part en lui ce que je sais de l'amour.
(...)
(...)
Si je n'avais pas hypnotisé mon premier camarade à treize ans, si je ne m'étais pas intéressé d'aussi près, des années durant, aux techniques de suggestion, d'imprégnation mentale et de "renforcement" des suggestions induites, si je ne connaissais pas si bien la simplicité de mise en place de ces techniques et la puissance de leur action sur l'esprit humain, j'aurais peut-être cherché un chemin.
Je n’en connais pas, et mes ressources personnelles ne me promettent plus que l’apaisement : j’ai fait, avec simplicité et dans la lumière, ce que je pouvais lire en moi de plus clair, avec le sentiment de « collaborer à l’action juste », fut-elle d’accepter d’y rester disponible à ce qu’il en reste d’Élan, et désormais coi.
Lorsqu'elle reviendra, je n'y serai pas non plus, pour les mêmes motifs, et le lendemain ne découvrira plus que ce qui lui conviendra encore de l'aimante fraternité d'âme qui lui est due en moi depuis nos premiers instants.
Parce que nos fils sont cette œuvre commune que monsieur Gopalachari n'est pas encore parvenu à recouvrir de ses pieux barbouillages, je vais bâtir auprès de ceux que j'aime de quoi y vivre sans empiéter sur des prérogatives qui ne me concernent plus.
Je suppose que nous devrons attendre quelques mois avant de divorcer officiellement, le temps que la présente conviction de celle qui m'aima passe de "Tout ça va s'arranger dans l'Amour de mon Chari-Chéri" à "Tout est au mieux ainsi par la Grâce de mon Chari-Chéri", lorsqu'il lui sera expliqué par qui de Droit que, dans l'Harmonie Céleste dont le Maître détient les clés de toute Éternité, il est infiniment plus profitable pour elle qu'il en soit "advenu" ainsi, et que c'est même une preuve flagrante de la validité de ses choix.
J'en conviens avec qui m'en partage la conviction, c'est vraiment... à chier.
Mais c'est comme ça.
Cet homme est la négation de l’Amour qu’il usurpe, ne lui bradez pas le vôtre.
Nobello
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