d'après Alexis : Géographie du Sahaj marg
Le Sahaj marg dans le monde, c’est 74 000 cotisants (25 000
pratiquants réguliers, 200 000 sympathisants) et 3 000 précepteurs, un chiffre
d’affaire de l’ordre de 26 millions (d'euros) et un patrimoine hors foncier de 130
millions (d'euros). Soit une pénétration de 12 adeptes par million d’habitants, une
croissance de 2% par an des effectifs et de 6% pour les précepteurs.
Nota Bene : les effectifs de pratiquants, cotisants et
sympathisants sont des estimations. De même pour le chiffre d’affaire et le
patrimoine. En revanche, les effectifs de précepteurs sont les chiffres cités
par la SRCM. Le montant des donations sur 6 ans (2005-2011) provient des données
du Foreign Contributions Regulation Act du Ministère des affaires intérieures
indien.
En Inde, c’est 61 000 cotisants, soit 82% du monde, mais 55%
des précepteurs et 68% des pratiquants seulement, contre 93% des sympathisants,
à savoir 60 adeptes par million d’habitants et un taux de croissance annuel de 2,5%
des effectifs. Côté finances, c’est 67% du chiffre d’affaire et 62% du
patrimoine hors foncier. L’essentiel du foncier est en Inde. Il y aurait 140 à 200
ashrams, mais seulement 1 BMA (Babuji Memorial Ashram), 8 ashrams de catégorie A et 21 de catégorie B + 2
CREST, 2 Centres de retraite et 1 LMOIS (Lalaji Memorial Omega International School). Fin 2011, la SRCM prétend avoir
environ un millier de centres de méditation en Inde.
Le reste du monde, c’est 13 000 cotisants, soit 18% des
effectifs, mais 45% des précepteurs, 32% des pratiquants réguliers et seulement
7% des sympathisants, à savoir 2 adeptes par million d’habitants et 1% de
croissance annuelle des effectifs. Côté finances, c’est 33% du chiffre d’affaire
et 38% du patrimoine hors foncier. Il y a 17 ashrams, CREST et centres de
retraite, mais pas ou peu de foncier. Fin 2011, la SRCM prétend 102 centres de
méditation en dehors de l’Inde.
L’Europe de l’ouest, c’est 3 à 5 000 cotisants en 2012, soit
37% des effectifs hors Inde. C’est la première région du Sahaj marg après l’Inde,
plus que tous les autres continents. Son taux de pénétration est de 11 adeptes
par million d’habitants, voisin de la moyenne mondiale.
L’Europe de l’ouest, c’est 296 précepteurs en 1995 (57% hors
Inde), 365 en 2007, près de 500 en 2012 (37% hors Inde). Après s’être
terriblement développée jusqu’au milieu des années 90, la croissance de la
Mission s’y est très fortement ralentie au profit d’autres continents.
Financièrement, le total des donations de l’Europe de l’ouest
à la Mission en 6 ans (FCRA 2005-2011) atteint 151 millions de roupies (2,16
millions d’euros ou 2,75 millions de dollars US), soit plus de 15% de la
totalité des donations hors Inde. Elle compte aussi 8 ashrams, dont 3 en
France, un CREST à Berlin et un Centre de retraite à Vrads Sande au Danemark,
un ashram en Suisse, un autre en Italie et un dernier au Royaume-Uni.
En termes d’effectifs, la France arrive largement en tête,
suivie par l’Allemagne et le Danemark. En termes de pénétration, le Danemark écrase
tous les autres avec plus de 100 adeptes par million d’habitants, suivi de loin
par la Suisse avec un peu plus de 50 adeptes.
L’Amérique du nord, c’est 2 à 4 000 cotisants en 2012, soit 27%
des effectifs hors Inde et un taux de pénétration de 9 adeptes par million d’habitants.
C’est aussi 99 précepteurs en 1995 (19% hors Inde), 263 en 2007 et autour de 350
en 2012 (27% hors Inde). Sa croissance récente est essentiellement due à une
communauté indo-américaine en forte augmentation. Le Canada y pèse très peu
face aux USA, avec à peine plus de 10% des effectifs.
Troisième région du monde quant aux effectifs du Sahaj marg
après l’Inde et l’Europe, l’Amérique du nord remporte haut la main le palmarès
financier avec plus de trois quarts des donations étrangères, soit presque 755
millions de rroupies (10,8 millions d’euros ou 13,7 millions de dollars). Elle
compte 5 ashrams, tous aux Etats-Unis, dont 2 très récents en Californie et
dans le New Jersey.
Le reste de l’Asie hors Inde, c’est 1 000 à 1 600 cotisants
en 2012, soit encore 11% des effectifs hors Inde, mais moins de 1 adepte par
million d’habitants. C’est aussi 47 précepteurs en 1995 (9% hors Inde), 109 en 2007
et près de 150 aujourd’hui (11% hors Inde).
L’Asie verse 5% des donations étrangères (0,7 millions d’euros
ou 0,9 millions de dollars), dont 88% proviennent du Moyen orient et de la péninsule
malaise réunis. Le Moyen orient pèse financièrement pour plus de la moitié des
dons asiatiques et plus de 40% des précepteurs. La péninsule malaise compte
pour un tiers des donations et presque autant de précepteurs. Il y a aussi 2
ashrams en tout et pour tout : un en Malaisie et un à Dubaï.
Autant dire que le reste de l’Asie est vide de Sahaj marg ou
presque, même s’il tente par tous les moyens de se développer en Chine. Avec le
Danemark, les Emirats arabes unis sont le premier lieu au monde pour leur pénétration
par le Sahaj marg, avec plus de 100 adeptes par million d’habitants.
Sur le plan des effectifs, Europe de l’est, Amérique latine
et Afrique se tiennent à peu près avec 8 à 900 abhyasis chacun, avec environ 7%
des effectifs hors Inde chacun et moins de 3 adeptes par million d’habitants. Mais
les dynamiques sont très différentes.
L’Afrique stagne avec 47 précepteurs en 1995 et seulement 67
en 1995, pendant que l’Europe de l’est est passée de 17 à 72 précepteurs sur la
même période avec une forte progression depuis la chute du mur, et l’Amérique
latine qui partait de zéro et arrive à 71 précepteurs en 2007.
Sur le plan financier, l’Europe de l’est arrive en tête avec
un peu plus de 200 000 euros de donations, soit 1,5% du total des donations étrangères,
en provenance à 95% de l’Ukraine, de Biélorussie, de Russie et de Roumanie. Elle
est suivie par l’Afrique avec moins de 100 000 euros, en provenance à 93% de la
corne sud-africaine : Afrique du sud, Madagascar et Ile Maurice (2 tiers des précepteurs
africains). L’Amérique latine a effectué moins de 10 000 euros de donations et
ne compte aucun ashram, tandis qu’il y en a un en Afrique du sud et un autre en
Roumanie.
L’Océanie compte entre 4 et 600 cotisants, soit 4% des
effectifs seulement, mais 14 adeptes par million d’habitants quand même. C’est
aussi 13 précepteurs en 1995 (2,5% hors Inde), 40 en 2007 et une cinquantaine
aujourd’hui (4% hors Inde).
Sur le plan financier, l’Océanie a contribué pour près de 1%
des donations étrangères avec près de 130 000 euros en 6 ans, et elle n’a
toujours pas son ashram fixe, Chari s’amusant à lui démolir ses projets régulièrement.
Alexis
1 commentaire:
Quelques enseignements à tirer de l’histoire de la SRCM au Sri Lanka
En septembre 2012, j’avais effectué une estimation du nombre d’abhyasis de la SRCM de Chari dans le monde en 2007, en proposant 3 catégories d’abhyasis : les pratiquants réguliers, les cotisants et les sympathisants.
Cette analyse avait pour effet direct de restreindre considérablement les effectifs de la Mission par rapport aux annonces officielles : 200 000 sympathisants, mais 75 000 cotisants et 25 000 pratiquants réguliers seulement, effectifs actualisés à 2012 (voir Géographie du Sahaj marg).
Les effectifs indiens constituant l’essentiel de la Mission, mon analyse reposait sur des informations issues du Centre de méditation de Chennai (l’un des plus gros centres indiens : 3% des précepteurs) et une déclaration d’ Ajay Kumar Bhatter. Ces hypothèses indiennes étaient qu’il faut compter 3 introductions pour conserver un cotisant, qu’il y a un précepteur pour 38 à 39 cotisants et que les pratiquants réguliers ne représentent pas plus de 29% des cotisants.
Aujourd’hui, Echoes of Sri Lanka de novembre 2012, un petit pays proche de l’Inde et du Tamil Nadu notamment, annonce que là-bas la SRCM enregistre environ 700 abhyasis, soit 80 pratiquants réguliers, 8 précepteurs et 4 centres. Cela nous donne 87 abhyasis par précepteur (Inde : 105 sympathisants par précepteur), mais seulement 10 pratiquants réguliers par précepteur (idem en Inde), soit 11% de pratiquants réguliers par abhyasis enregistrés (10% en Inde). Le nombre de centre est deux fois moins élevé que le nombre de précepteurs, ce qui tendrait à accréditer l’idée d’un millier de centres en Inde...
A venir prochainement : Diaspora, les Indiens d’outremer
Autres enseignements
Le premier abhyasi du Sri Lanka (1999) a été nommé précepteur par Chari le jour même du début de sa pratique, il a créé aussitôt le centre de Colombo et occupe aujourd’hui encore le rôle de country-in-charge. Chari nomme-t-il ses précepteurs à des fins spirituelles ou bien dans l’objectif de développer le nombre de ses adeptes ? Il est vrai que pour eux, tout ça c’est du pareil au même…
Chari avait bien manœuvré pour réduire les publications périodiques de la Mission par grandes zones continentales. Mais voilà, depuis novembre 2012, le Sri Lanka s’offre sa propre revue, comme l’Inde. L’Asie s’éclate : Echoes India, Echoes of South East and Far East, MENA, South Asia (Sri Lanka, Nepal, …). La centralisation obtenue de haute lutte par Chari semble terminée ! Retour d’une re-décentralisation ?
Un effet Patel ?
Enregistrer un commentaire