La Shri Ram Chandra Mission n'est pas la seule organisation à proposer des méthodes de méditation. La transmission dont elle est si fière se traduit souvent par un asservissement qui fait perdre tout repère et isole inéluctablement l'individu de son environnement.
La Shri Ram Chandra Mission a été classée comme secte dans un rapport parlementaire français. Avant d'adhérer, informez vous !

439 articles – 3449 commentaires – Dernier ajout le 9/09/2017

“Take criticism seriously, without anger or sadness. Use it for correcting yourself, and welcome it.”
Kamlesh Patel (1/04/2015)

23 décembre 2012

La fusion dans le Maître



Témoignage d’abhyasi

La démarche de Fabrice est inédite. Il a choisi de nous faire partager son expérience spirituelle au sein du Sahaj Marg via ce témoignage, sachant qu’il s’exposait au feu de nos critiques. Je tiens à saluer son acte courageux. Il ouvre ainsi un dialogue nouveau, une parenthèse dans nos relations conflictuelles, dont la qualité peut s’avérer essentielle.
Je vous demande de respecter sa démarche, courageuse je le répète. Son honnêteté et sa franchise appellent plus que jamais des réponses critiques argumentées, respectueuses et dénuées de moquerie ou de jugements à l’emporte pièce.

Elodie

Fabrice, pratiquant du Sahaj Marg depuis 15 ans et précepteur depuis 14 ans, a dit…

FUSION DANS LE MAÎTRE = FUSION DANS L'ULTIME

La question de la fusion dans le Maître est un sujet autant important que mystérieux. Il m'est fait Grâce de gouter les délices de la spiritualité et c'est pure joie pour moi que de partager cela avec tous par la Grâce et l'Amour infini de Mon Divin Maître Chariji Maharaj.

Le désir latent de l'âme est de retrouver sa condition originelle, son état d'équilibre naturel autrement dit sa place dans le grand tout, son foyer originel qu'elle a quitté pour ce présent exil.

Le Maître spirituel est la personnification de la globalité ou de l'infini incarné dans le fini.

Il n'est pas vain de mentionner ici la grande tradition du Sanatana Dharma, qui révèle la vraie nature de la fonction « Guru » ou « Maître Spirituel » qui est une fonction cosmique du Grand Tout associée à "l'octroi de la Grâce", cinquième élément au sein des quatre autres qui sont: La création, le maintien, la dissolution ou résorption, la dissimulation ou fait que la Vérité semble cachée.
 La cinquième, cause de la libération spirituelle, est relative aux âmes incarnées. Elle est mise en action par la fonction GURU dont le sens littéral est: des ténèbres à la lumière.
 Cette fonction cosmique dépasse de loin l'ensemble physico-psychologique dans lequel il est incarné.
        ceci est un point très important, sensible même, c’est l’endroit où se jouent tous les malentendus entre le Maître et le chercheur.
         Pour le chercheur qui n’aborde pas la question du Maître et du travail sur soi avec l’intellect mais sous l’angle de l’ouverture et de l’expérimentation, l’incarnation du Principe Divin ne soulève pas de remous autres que ceux provoqués par les remises en questions induites par la transformation. En réalité, si le Maître n’a jamais le moindre souci à accepter un chercheur sincère, Il a le plus grand mal à se faire accepter de ceux qui viennent à lui par l’intellect, ce microscope qui cherche à voir la globalité.
Avec une telle approche, les dés sont pipés d’entrée de jeu et dès la rencontre et les débuts, si cette approche n’est pas rectifiée, le fossé ne cessera de se creuser entre le chercheur, (bercé d’illusions et d’idées romantiques sur la personne du Maître, sur ce que devrait être la relation avec lui), et la relation réelle telle que le Maître la construit, en parfait enseignant et connaisseur de la nature humaine. Quel maître d’école changerait le contenu du programme pour plaire à ses élèves? Il ne peut qu’adapter sa pédagogie à son auditoire. De son côté, l’élève doit faire preuve d’un minimum de bonne volonté s’il veut profiter du savoir du professeur. Autrement, le Maître constate qu’il n’a pas affaire à un chercheur mais à un contradicteur.

Le chercheur essai de jauger le Maître avec les maigres outils à sa disposition: ses propres repères, valeurs, le produit de son vécu et de ses expériences, ce qui, dans la psychologie yogique est nommé « samskara » et qui incluent aussi les peurs, les blessures etc... Le chercheur ne voit du Maître que ce qu’il connait.
        Le Maître aussi essai de jauger le chercheur avec les outils qu’il a à sa disposition: la lecture de nos corps subtils, la vision de la chaîne de cause à effet qui font que nous sommes ce que nous sommes.

        Et pourtant, l'incarnation du Principe suprême n’a d’autre but que de le placer à notre niveau, sur notre plan de conscience, le plan de l’interaction avec les mêmes outils de communication que nous. Sans cela, il ne nous serait d'aucune utilité. 

        Son rôle consiste à nous élever à son niveau c'est à dire à son propre état d'être, exactement comme un sauveteur peut sortir quelqu'un d'un puits en lui tendant une corde. En lieu de corde, le maître ou l'Ami Spirituel comme l'appelle Arnaud Desjardins, utilise ses propres pouvoirs intérieurs.

        Au Sahaj Marg, le travail s'effectue pratiquement par le nettoyage des impressions du passé. Ce nettoyage provoque progressivement la perte de la densité dans les différentes composantes subtiles de l'individu. Ce nettoyage de nos enveloppes subtiles est une condition indispensable pour accéder à des états d'être toujours plus subtils. Ce raffinement de la condition intérieure peut être amenée à sa limite la plus extrême, très loin au-delà de tous les concepts mais aussi, au delà des enveloppes nécessaires à l'élaboration de la pensée, au delà même des mécanismes permettant la réflexion et de ceux associés à la psyché humaine tels que la mémoire, la volonté, l'analyse.

La connaissance ou l'expérience supra-consciente opère à partir de ce niveau. Autrement dit, nous avons abandonné la conscience telle qu'elle était connue jusqu'alors avec tous ses attributs pour utiliser désormais ce qui vient après.

Cette condition révèle également à son apogée, l'enveloppe suivante contenant l'état d'être correspondant, nous servant de véhicule à notre marche en avant vers la base Ultime: le centre.

Il n'y a pas de fin au processus qui revient à réaliser la négation en soi, l'annihilation du moindre mouvement, énergie, stimulus.

L'approche du centre dormant où il n'y a rien, ni pouvoir, ni mouvement ni énergie, est de ce point de vue l'achèvement du processus de raffinement poussé à la perfection ce qui est pratiquement inconcevable pour le mental, étant donné qu'il faut s'en être débarrassé (en réalité transcendé) bien avant ce niveau.

Comment accéder à ce niveau sans aucun instrument, ni véhicule, là ou même le mental et la volonté sont inopérants. Comment voler sans ailes? ou nager sans bras ni jambes? là est le rôle du Maître.

Si quelques individus extrêmement rare peuvent "voler sans ailes", Le maître spirituel dans sa fonction mystique est le véhicule permettant à l'homme de se déployer dans toutes les dimensions de l'infiniment petit et de l'infiniment grand comme au delà du petit et du grand et du concept même d'infini.

Il ne peut y avoir de fin à un tel déploiement. Au delà de l'au delà, tel est le paradigme. 

Il suffit qu'une grande Âme ait accès à l'ultime pour permettre à ses frères et soeurs de bonne volonté de faire de même. Voici le Rôle du Maître dans cette très grande, noble et divine entreprise. sa grandeur réside dans l'immense service qu'il nous rend par Amour, uniquement par Amour.

La transmission pranahuti (prana=vie-ahuti=offrande) est le don de la vie. le pranasya prana (vie de la vie) est la nourriture de l'Âme, le carburant lui permettant de s'élever d'état d'être en état d'être jusqu'à l'état le plus élevé accessible à l'être humain. 

Le nettoyage prépare le terrain. Elle place l'individu sur orbite. la transmission est le moteur qui nous fait accéder à des conditions de plus en plus subtiles.

La transmission selon Babuji Maharaj est "l'utilisation de l'énergie Divine pour la transformation de l'homme". Elle est un outil utilisé par le maître ayant à sa disposition ce pouvoir si particulier. C'est un accomplissement de très haut niveau que de disposer d'un outil tel, qu’il peut réaliser en un minimum de temps ce que des années de pratique ascétique solitaire ne peut réaliser.

Sa magnificence et son efficacité tiennent dans sa nature qui est divine, ce qui signifie qu'elle provient de la dimension la plus haute (le centre). Elle est utilisé par le Maître à tous les étages et les stades de la création pour l'évolution individuelle des Âmes.

Comprenons bien cette merveille qu'est pranahuti. La pensée du Maître reliée au réservoir d'énergie tout près du centre emprunte le canal de sa Volonté pour amener tout ce qu'elle touche à la condition désirée. La force, l'intensité de la transmission, le niveau de subtilité à partir duquel elle opère, les centres subtiles traversés tout comme son dosage sont autant d'éléments qui font de son utilisation autant une science qu'un art. Celui qui en maîtrise tous les arcanes peut être appelé Maître dans la science de l'Âme.

L'art de la transmission est une science ancienne, qui a été sorti de l'oubli dans lequel il était tombé par les efforts et le génie d'un Homme tel que Lalaji Maharaj qui l'a ramené pour notre bénéfice à tous. Avant de quitter ce monde en 1931 il transmis ce pouvoir à un disciple choisi: Babuji Maharaj qui lui aussi le transmis à son disciple Parthasarathi Rajagopalachari, l'actuel Maître vivant. Ils formèrent aussi des volontaires (précepteur) en qui la capacité de transmettre le pranahuti à été ouverte pour le bénéfice des chercheurs du monde entier. Ainsi, chaque Précepteur du Sahaj Marg détient le même outil de transformation que le Maître lui-même. Comme si en faisant d'un Abhyasi un Précepteur, le Maître s'était dupliqué lui-même, permettant au même pouvoir de couler à travers son précepteur. C'est un cadeau fait à l'humanité et une confiance placée dans ceux qu'Il appelle non pas ses disciples mais ses associés.

La transmission est le joyau du Sahaj Marg car elle vient du plus haut vers ce qui est le plus bas, pour le ramener vers le plus haut sans jamais être ni dénaturée ni contaminée par sa descente dans la matière. Au contraire, elle rend tout ce qu'elle touche semblable à elle-même, comme la pierre philosophale touchant n'importa quoi le transformerait en pierre philosophale! Voilà d'où lui vient son efficacité. Néanmoins, elle refusera de travailler sur une condition qui n'a pas été préparée, d'où l'importance fondamentale du nettoyage. Comme dit Babuji:"transmettez à un voleur, il deviendra un meilleur voleur. Si vous continuez à lui transmettre, il deviendra un parfait voleur". 

C'est un autre aspect de la transmission qu'elle potentialise ce qu'elle trouve en nous. Si elle ne trouve rien, elle accélère notre avancée au niveau suivant, puis niveau après niveau jusqu'à sa propre source. Le nettoyage et la transmission oeuvrent de pair, l'un préparant, l'autre accomplissant.

Mais le Sahaj Marg recèle un autre joyau. Celui-ci ne peut être mis en oeuvre que par le pratiquant lui-même. Cet élément est un pur joyau dont la place est située au sommet du temple de la spiritualité. C'est l'élément majeur qui nous ouvre l'accès au plus haut niveau, à l'achèvement et au couronnement de notre effort. Cette clé qui nous ouvre les portes de la fusion dans l'Ultime c'est l'Amour pour le Maître.

Que de belles choses ont été écrites sur l'Amour entre le Maître et le disciple dans toutes les traditions spirituelles de ce monde beaucoup de Mystiques en ont fait l'éloge comme ste-thérèse de Lisieux, st-françois d'Assise ou st-Augustin dans la tradition chrétienne, ou Jalal ad-din Rumi le sage de Konya plus connu sous le nom de Rumi dans la branche mystique de l'Islam le soufisme. Dans l'Inde D'hier comme d'aujourd'hui, il a pris le nom de Bhakti (l'Amour et la dévotion). Lord Krishna dans la Bhagavad-gita place l'Amour au sommet, sur toute les autres pratiques, rompant de fait avec la froideur de l'ascétisme védique.

Hélas, beaucoup de stupidité ont été dites sur l'Amour pour le Maître par pure ignorance la plupart du temps. Cela a été confondu ou assimilé à des fadaises, niaiseries à l'eau de rose, flatteries et faiblesse de la part de disciple en quête d'affection ou encore d'un abus de pouvoir, de narcissisme de la part de Gurus avides de pouvoirs et de renommée. De telles idées fausses ont été propagées sans aucun discernement envers ce joyau qui n'est ni une pratique, ni un moyen, ni une méthode, mais un feu qui nait au plus profond. C'est le cri silencieux de l'Âme qui veut regagner son foyer originel.

L'Amour pour le Maître est le produit fini de la lente collaboration entre le Maître et son associé:L'Abhyasi. c'est le fruit mûr du nettoyage, de la transmission, du travail incessant sur soi-même: sur nos peurs, nos croyances et préjugés, nos automatismes, nos tendances diverses liées à notre passé, nos motivations réelles, la régulation de nos désirs et de nos attentes. C'est le pur fruit du travail sur l'acceptation de ce qui est, de ce que nous sommes, de ce que nous traversons, sans aucun jugement de valeur envers nous-même, ni envers les autres, c'est le fruit mûr de l'apprentissage de la compassion. L'Amour pour le Maître balbutie avec la confiance dans le Maître quand les effets de la transformation commencent à se faire sentir, il mûrit avec la gratitude, s’épanouit dans la foi et l'abandon de soi à la volonté divine, culmine dans la fusion dans l'unité, quand mon coeur et son coeur ne font plus qu'Un.

Seul le véhicule de l'Amour peut nous emmener si loin parce qu'il est taillé sur mesure pour ce but. J'ose affirmer sur la foi de mon expérience personnelle, qu'aucun autre pouvoir au monde ni dans l'univers, ne peut produire ce que produit l'Amour dans un individu.

        Aimer le Maître ne signifiera jamais aimer sa voix, sa tenue vestimentaire, ses cheveux, sa couleur de peau, sa démarche, son sourire, sa culture...etc, etc..
Aimer le Maître signifie vouloir devenir comme lui, vouloir atteindre le même état d'être que lui, vouloir vivre dans la même condition spirituelle que lui.

        Le Maître aussi aspire à trouver un coeur en qui déverser son propre état d'être. En réalité il souhaite donner à chacun, pas seulement à ses Abhyasi, mais à tous, sans exception tout ce qu'il est et tout ce qu'il a. 
     Mais comment peut-il faire s'il ne se trouve pas un coeur prêt à se donner complètement?

        Nombreux hélas sont ceux qui donnent beaucoup au Maître: argent, vêtements, bijoux, terrain pour construire un ashram...pour des raisons diverses qui n'appartiennent qu'à eux, conscients de n'être pas prêt ou d'avoir peur de lui donner cette petite chose qui bat au fond de leur poitrine.

        On peut tout donner pour ne pas avoir à se donner. Donner son coeur revient à donner son être, sa vie même. 

        Qui a donné son coeur au Maître a tout donné. C'est le don Ultime. le Maître le sait. C'est pour cette raison que cette décision nous revient. La forme physique du Maître dans lequel le principe absolu et infini est incarné nous fait craindre tant de choses... Chacun n'a que trop fait l'expérience des amours déçues, de trahisons, de revirements, de lâcheté d'autrui ayant brisé à de nombreuses reprises notre coeur...Et que dire de nos lâchetés et trahisons qui ont brisé bien des coeurs...
        Mais avec le maître, il n'y a rien à craindre parce qu'il n'y a que sa forme physique qui soit humaine l'être à l'intérieur n'est qu'Amour infini.

        Qu'advient-il de celui ou celle qui donne sans réserve son coeur et par là même son être tout entier au Magicien Divin?
         il ou elle reçoit tout en partage. Objectivement, l'individu continue à vivre une existence normale et subjectivement, à l'intérieur toutes les limites ont disparu. la vie d'une telle personne ressemble à la vie d'une goutte d'eau au sein de l'océan. Elle est dans l'océan tout en restant une goutte. L'Âme a regagné sa source son foyer originel.

        Ceci est mon expérience de cette voie qui a pour nom: Sahaj marg (la voie naturelle). Il y a 15 ans, j'ai abordé cette voie, ne connaissant rien d'elle ni de ses possibilités, avec comme seul entrain, la lecture de quelques livres qui ont imprimé dans mon esprit qu'il y avait un but élevé à l'existence humaine, et que ce but pouvait être atteint en quelques années de cette présente vie. 
J'avais lu aussi que cette réussite dépendait de deux choses:
1- une volonté ferme d'y arriver
2- l'aide d'un Maître fermement établi au plus haut niveau  

Si je pouvais travailler sur la volonté ferme, je n'avais comme seul moyen de vérifier l'accomplissement du Maître que de faire ce qu'il me demandait et d'observer les effets.
C'est ce que je fis, j'eus la chance ou la Grâce de persévérer en ne sentant pas grand chose, n'ayant jamais ni visions, ni expériences mystiques comme j'avais pu lire dans de nombreux récits de chercheurs et de yogis. Rien... 

        Puis petit à petit, mois après mois, un simple sentiment que j'étais sur la bonne voie et que je devais continuer.
14 mois après ma rencontre avec le Sahaj Marg, je suis parti en Inde à la rencontre du Maître. je voulais le voir, le rencontrer, et puis, le désir de le servir était né en moi.
         Le 8 Mai 1998 je suis devenu précepteur, c'est à dire un serviteur. Il est fort probable que c'était là le moyen utilisé par mon Maître intérieur pour me protéger de moi-même. Connaissant ma psychologie et ma mentalité, il savait mon sens de l'engagement et des responsabilité. Le préceptorat me protégea contre moi-même et me maintint sur la voie. heureusement pour moi.

        C'est seulement 6 ans plus tard, après le séminaire d'été de Moléna aux USA, en présence du Maître qu'un matin, chez moi, je ressentis pour la première fois Sa présence dans mon coeur. je poursuivis ma quête, aspirant sans relâche à l'unité complète avec le Maître qui entre-temps était devenu pour moi: le Bien-Aimé. j'étais devenu l'amoureux.

        Trois années passèrent, en 2006 je retournai en Inde avec un groupe de frères et soeurs de la Martinique. Le maître était dans l'ashram himalayen de Satkhol et un petit groupe dont moi-même était à l'ashram de Shajahanpur pas très loin de la maison de Babuji Maharaj. Nous étions en Inde depuis 10 jours et n'avions toujours pas vu le Maître, la seule raison de notre voyage.
        En retournant vers Delhi, nous avons fait une halte dans la ville de Moradabad où le maître passait de retour de Satkhol, vers Delhi.
Le Maître nous reçut dans sa chambre, nous étions une dizaine heureux enfin de pouvoir le rencontrer et lui parler. Un peu en retrait, je le regardais parler et répondre à telle ou telle sollicitation puis je réalisai que c'était pour vivre ce moment, la proximité avec sa présence physique que j'avais fait tout ce voyage. c'était le moment précis pour mettre à profit son enseignement en faisant la chose la plus importante qu'il était venu de faire: lui donner mon coeur.
C'est ce que je fis. Avec mon esprit, je pris mon coeur dans ma poitrine et le lui remis sans réserve. Aussitôt, le maître leva les yeux dans ma direction, comme pour me faire savoir qu'il avait reçu ce cadeau, le seul vrai cadeau que nous puissions lui faire.
Donner son coeur au Maître est une étape importante dans la vie du pratiquant. Le Maître dit que: "la fusion dans le maître commence avec l'Amour et l'abandon." C'est un processus très naturel.

        Que reste t'il à faire après avoir donner son coeur? Rien, il n'y a plus rien à faire...simplement continuer à devenir ce que que nous devons devenir.

        Au mois de mars 2012, sentant l’appel du coeur, je suis retourné aux pieds du Maître à l’ashram de Manapakkam en Inde qui se situe dans l’état du Tamil Nadu dans la banlieue de Madras. J’y ai passé des moments inoubliables que les mots ne peuvent retranscrire.
        Je dirais simplement que je suis allé à la rencontre du Maître avec mon Coeur et toute mon énergie rassemblée sur un seul objectif: Etre transformé, devenir comme Lui, être UN avec Lui. je n’ai eu d’objectif que celui-là, l’objectif de toute vraie Sadhana, l’aspiration ardente de l’Âme, à regagner le foyer originel. J’ai vécu des moments intenses de nettoyage intérieur et de transformation semblable au minerai qui est chauffé, porté à hautes températures fondu, pour y extraire les scories indésirables et révéler le métal brillant et pur.
          j’ai fait des rencontres, partagé des ressentis et expériences avec des frères et soeurs... Mais le plus important sont ces instants passés avec le Maître dans son cottage en échangeant avec Lui juste un regard où tout était contenu et exprimé sans avoir besoin de parler. J'ai eu la chance de méditer tout près du Maître et de me laisser porter très loin hors de ce monde, par le souffle divin venu de son coeur.

 Je me suis senti chanceux et béni durant tout mon séjour, même durant les moments difficiles où tout semblait perdu, où je me sentais mal, faible et si insignifiant comme si je n'avais rien réalisé jusque là dans ma sadhana. Je ne supportais simplement plus que dans mon propre coeur, une mince cloison me séparait de son coeur. Je n’avais aucun pouvoir pour l’enlever. Lui seul pouvait supprimer cette porte invisible qui me séparait de son coeur vaste et infini, l’ultime.

       Malgré tout, sachant tout ceci comme le travail du Maître bien Aimé, j'ai persévéré avec gratitude non sans cette impatience douloureuse, comme une angoisse, un appel au secours qui a mûri pendant les 10 premiers jours. Cette détresse qui occupait le champ de ma conscience descendait progressivement dans les couches plus profondes de ma conscience la libérant d'un fardeau qui allait s'installer au niveau subconscient. Il y avait une certaine béatitude à expérimenter cet état de non repos. C'était devenu mon centre de gravité pendant 10 jours priant et attendant que Mon Maître vienne clôturer cette épisode qu'il avait lui-même ouvert et qui se jouait entre Lui et mon Ame et puis...ayant jugé que le moment opportun était arrivé, ce qui devait arriver arriva.
 j'entamai les 5 derniers jours à Ses pieds, 5 jours comme au paradis dans l’unité avec Lui et en paix.

       La vie d'un Abhyasi est ainsi, elle est bénie de toute façon par la présence si intime du Maître. Que peut-il arriver de mieux à une être humain que d'être placé sous le regard d'un Maître Spirituel dont l'unique préoccupation est de faire avancer coûte que coûte son enfant vers sa destiné divine et lui ouvrir les portes du foyer originel ?
    C'est une aventure merveilleuse et passionnante qui se joue dans un lieu tout aussi déroutant que surprenant; dont l'espace peut être rendu aussi vaste que l'infini, le Coeur.

       Il y a tant à recevoir, à donner, et à devenir dans cette courte fenêtre de temps qu'est la vie humaine, un temps qui passe si vite comme le sable glisse à travers les doigts. C'est cette urgence à laquelle l'Homme de notre temps reste sourd qui a fait dire à un grand sage du passé:
" Ô Homme éveille-toi du sommeil de l'ignorance et réalise ta destiné Divine!"

       Je confie à Elodie, mon témoignage, Je la remercie grandement, c’est aussi grâce à elle que j’ai entrepris de partager cela avec vous tous. Vous en ferez ce que vous voudrez.
        J’ai raconté avec mes mots, mon expérience intérieure en compagnie de cette belle voie qu’est le Sahaj Marg et de la personne qui a rendue cela possible et que j’ai eu la chance de rencontrer: Mon très cher et Grand Maître, mon Frère, mon Ami, Shri Chariji Maharaj: Celui qui ne m’a jamais rien demandé, même pas de l’appeler Maître. Au contraire il a été mon plus grand serviteur.

       C’est un Maître parce qu’Il est Grand, pour moi. Je lui doit tout ce que je suis, sans pour autant l’idolâtrer. Il me suffit de l’aimer comme nous aimons ceux qui nous sont chers. pourquoi aimons-nous ceux qui nous sont chers? C’est comme ça.
J’ai commencé par accepter sa pratique, J’avais 29 ans à l’époque...puis, j’ai accepté son enseignement. A certains moments, je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, même si je n’ai jamais été ni choqué ni outré par ses propos. Je l’ai souvent trouvé courageux en entendant ses prises de position; que ce soit en Inde dans ses discours sur la religion, sacro-sainte là-bas, ou le système de castes.
       Il n’a pas ménagé non-plus les occidentaux dans nombres de discours sur la moralité, les croyances ou les préjugés. Mais la vérité sort de la bouche d’un Maître comme le rugissement sort de la gueule du lion.
       J’ai poursuivi et ensuite l’ai accepté lui...et vous connaissez maintenant la suite.

       Je termine ici, en disant que le Sahaj Marg n’est pas la seule voie Spirituelle et que Chariji n’est pas le seul Maître au service de l’humanité, tout comme Bouddha, Jésus, Mahomet, Krishna, lao-tseu en leur temps n’étaient pas les seuls Maîtres. Il existe bien heureusement, de grandes Âmes aujourd’hui comme hier au service de leur semblable sur tous les continents.
Très affectueusement,
Fabrice.

16 commentaires:

Elodie a dit…

Bonjour Fabrice, bonjour à toutes et tous,
C’est donc à moi que revient l’honneur d’ouvrir le bal des critiques.
Fabrice, tu m’avais proposé un témoignage et je m’aperçois que la première moitié est une publicité pour le Sahaj Marg, ton témoignage ne débutant vraiment que dans la seconde moitié du texte.
Ma première impression générale, c’est que ce que tu écris illustre à merveille toutes les critiques que j’ai formulées depuis deux mois dans mon article « Babuji prétendait moderniser la spiritualité » et les suivants.

Je vais commencer aujourd’hui par le titre qui à lui seul résume l’essentiel de nos divergences. « FUSION DANS LE MAÎTRE = FUSION DANS L'ULTIME », comme si ton Maître et l’Ultime ne faisaient qu’un. La « Grâce et l'Amour infini de Mon Divin Maître Chariji Maharaj », « personnification de la globalité ou de l’infini incarné dans le fini », « Cette clé qui nous ouvre les portes de la fusion dans l'Ultime c'est l'Amour pour le Maître. », « Cela a été confondu ou assimilé à des fadaises, niaiseries à l'eau de rose, flatteries et faiblesse de la part de disciple en quête d'affection ou encore d'un abus de pouvoir, de narcissisme de la part de Gurus avides de pouvoirs et de renommée. »

Autrement dit, pour réaliser en un minimum de temps ce que des années de pratique ascétique et solitaire ne peut réaliser (sic), tu as choisi d’obéir au doigt et à l’œil à un maître, au point de le confondre avec l’Ultime. Ton amour et ta servilité sont tels que tu considères que tu n’as aucun droit de le juger, vu les résultats auxquels il parvient.
Vu de l’intérieur, les résultats sont spectaculairement positifs. Vu de l’extérieur, c’est tout aussi spectaculaire, Chari est un très habile manipulateur pour asservir ses moutons.

Tout cela est finalement révélateur d’une divergence totale d’appréciation. Nous n’avons pas les mêmes valeurs, j’oserais même dire que nos valeurs sont diamétralement opposées. Là où vous voyez l’accomplissement et le dépassement de soi, nous ne voyons que régression infantile et avilissante.
Au fil des jours et de nos échanges, je constate combien nos points de vue sont irréconciliables. Quand je pars à la recherche spirituelle de mon Dieu intérieur, tu succombes à une idole. Il n’y a là aucune recherche spirituelle, rien qu’un asservissement volontaire à un triste manipulateur immoral, ô combien humain.

Babuji a dit, je te cite : « Transmettez à un voleur, il deviendra un meilleur voleur. Si vous continuez à lui transmettre, il deviendra un parfait voleur». Lalaji a dit, je te cite encore : « Aussi haut que puisse s’être élevée une personne sur le plan spirituel, si cette personne est immorale, le souffle de la spiritualité ne l’a, selon moi, même pas effleurée ! »
Babuji aurait-il transmis et continué de transmettre à un Chari manipulateur et immoral pour en faire un parfait manipulateur immoral que la spiritualité n’a jamais effleuré ?

Mon jugement est infondé, le tien l’est tout autant. La question demeure : comment choisir son maître ?
Tu n’y a pas répondu et ton parcours montre que tu lui a d’emblée accordé ta confiance.
Bien affectueusement,
Elodie

fabrice a dit…

Salut Elodie,
Que m'importe d'être un mouton qui de sens si libre et si heureux! Oui j'ai choisi d'obéir pour expérimenter complètement et fidèlement la méthode, comme nous obéissons tous à une recette de cuisine pour pouvoir la réussir. Et le résultat est là aujourd'hui, il est devant vous. Je suis réellement transformé de l'intérieur, même si vous ne pouvez le voir, ni ne voulez l'accepter. Ma vie est riche de satisfaction, de paix , d'équilibre et d'une telle liberté...au-delà de la liberté.
Ce que je veux dire est que cette guidance permanente dans le cœur fait que je ne fais plus ce que je veux mais ce qu'il convient de faire, ce qu'il est juste de faire. Ainsi je vis dans une dépendance totale au Guide intérieur, la coopération mental-cœur ou égo-cœur fait que les décisions sont prises très facilement. comme c'est le cœur qui décide, le mental lui, s'occupe de la mise en œuvre et des conditions "techniques" de réalisation. C'est cela selon moi la parfaite autonomie. Comme dit Chariji:"Moi et mon Maître intérieur, rien ne peut égaler cela, c'est le duo gagnant"
Donc jugeons le sahaj marg et le Maître sur le résultat qu'ils produisent en vous pas sur celui du voisin car vous ne verrez rien d'autre chez le voisin que quelqu'un de tout à fait banal ayant tout au plus un comportement équilibré, bien disposé envers tous, simple et aimant s'il a fait le travail sur le caractère. Autrement rien, vous ne verrez rien. Ne vous occupez pas du travail des autres, mais de votre propre travail, votre propre évolution.
Le Sahaj marg s'évertue à répéter qu'il ne travaille pas sur les groupes, mais sur les individus disposés à avancer avec obéissance, et le désir ardent pour la Réalité.

Alexis a dit…

@Elodie & tous,
Je m’incruste un instant dans votre charmant débat…
« (..) je ne fais plus ce que je veux mais ce qu'il convient de faire, ce qu'il est juste de faire (..), nous dit l’ami Fabrice.
Ca me rappelle un livre d’Asimov sur Gaïa, Chari sait de quoi je parle, lui le passionné de SF ! L’individu y cède son individualité au profit d’un organisme supérieur appelé Gaïa ou chaque être humain est une cellule de la société qui a abdiqué sa liberté individuelle au profit de l’entité sociétale, supra-organisme vivant…
Voilà, grosso modo, ce qu’ils vous proposent ! La seule différence c’est que dans Asimov, il n’y avait pas de tête dirigeante, là c’est Chari…

Elodie a dit…

Bonjour Fabrice,
Je constate que tu n’as toujours pas répondu à cette question : comment choisir son maître ?
Je me répète, tu n’y as pas répondu et ton parcours montre que tu lui a d’emblée accordé ta confiance. Babuji disait pourtant qu’il fallait bien le choisir, car mieux vaut pas de maître du tout qu’un mauvais maître.
Bien affectueusement,
Elodie

fabrice a dit…

salut Elodie,
j'ai répondu à cette question quand j'écris:" (...)je n'avais comme seul moyen de vérifier l'accomplissement du Maître que de faire ce qu'il me demandait et d'observer les effets.."

autrement dit, comment choisi t-on une voiture? En l'essayant. comment choisi t-on un pudding? en le mangeant. Comment choisi t-on une perceuse, messieurs? en l'utilisant. et pour vous mesdames comment choisi t-on un mascara? en l'utilisant aussi.
L'utilisation permettra de vérifier les effets. Il est fort possible que le sahaj marg ne convienne pas à tout le monde, comme il est possible que Chariji ne convienne pas à tout le monde car chacun de nous est différents dans sa psy et son approche des choses.
Que le professeur ne me convienne pas ne justifie pas les propos acerbes, le dénigrement et l'insulte. On peut ne pas aimer le poivre et l'ail sans pour autant les dénigrer et vouloir convaincre le monde entier.
Ce sont des choix personnels; les mots durs, l'insulte contre la personne du Maître ou tout autre individu dans ce monde traduit pour moi: une défaillance dans le comportement et un manque de caractère.
affections à tous,
fabrice

franka waaldijk a dit…

bonjour tous,

à mon tour je constate que fabrice n'a pas répondu à mon invitation (lire mon blog) non plus.

fabrice, il me semble que tu évites les questions principales. sous ton duvet d'être-bien, il n'y a pas de place pour une analyse honnête de srcm, ni de la sahaj marg comme mouvement religieux.

ta façon de raisonner me paraît ainsi: "parce moi je me trouve bien en pratiquant sahaj marg, ce n'est pas possible qu'il y a des choses problematiques dans le srcm, avec chari ou avec le sahaj marg."

bon, on ne peut pas argumenter avec ça!

mais si tu veux comprendre ce dont ce blog parle, il te faudra de vraiment lire ce que nous anciens abhyasis déçus avons écrit.

pourtant, à moi tu sembles plus interessé de faire de la publicité/propagande pour sahaj marg, que de nous comprendre.

de nouveau je te fais rappeler à tes propres mots:

"il est beaucoup plus facile de juger ce qu'on ne connais pas, que d'essayer de comprendre"

comme tu sais maintenant, les blogs comme celui-çi sont écrits par anciens abhyasis avec beaucoup expérience et connaissance de sahaj marg.

pour faire une échange balancée, dans mon avis il te faudra ouvrir tes yeux et ton coeur pour ce que nous disons. en oubliant pas que nous connaissons déjà très bien le sahaj marg, et ses affirmations du grandeur du maître, la paix dans le coeur, la nécessité d'obéissance totale, etc.

donc, ma question (dont je prédis que tu ne la répondras pas) est: veux-tu vraiment faire une telle échange?

si oui, je voudrais bien lire tes reponses sur l'affaire de whispers (demander 250 euro pour un livre "obligatoire" contenant des messages d'un medium) et sur les autres affaires dont nous avons écrit.

par rapport à ton bien-être dans sahaj marg: un repas peut goûter bien, mais ça ne dit pas grande chose sur la provenance des ingrédients. en sachant les ingrédients, le même repas peut perdre son bon goût. j'espère que tu comprennes cette métaphore.



fabrice a dit…

Cher Ami Franck,
je réponds à ta question en te disant que le Maître lui-même: Chariji nous dit "qu'il fait ce que son Maître Babuji lui demande de faire" (voir blog de Cricri).
Il est difficile de comprendre toujours les décisions du Maître, Comme les employés peuvent avoir du mal à comprendre les decisions des dirigeants.
les organes du corps peuvent avoir du mal à apréhender le systèmes hormonal, le système nerveux qui pourtant les traverse.
Je lui fait confiance, comme nous devons faire confiance à notre coeur, notre cerveau en les utilisant.
Il est bien connu que quand un individu change de niveau de responsabilité dans une entreprise ou administration il est confronté à d'autres paramètres et défis qui échappent à ceux qui ne partagent pas ce même niveau d'action.
Et inversement d'ailleurs. Seul comptent les résultats. En spiritualité ils sont individuels. autrement dit, Est-il nécessaire d'être médecin spécialiste de toute les fonction du corps humain pour que ces organes fonctionnent? cette tendance montre simplement une volonté de contrôle et non une aspiration à sortir du connu (ma sphère mentale, mes croyances, mes... mes.. mes..) pour explorer ce qu'il y a au delà.
Elodie parle d'un troupeau de mouton qui est asservit.
Je ne me sens ni mouton ni asservit. qui a raison? qui a tord? personne. FAITES VOTRE EXPÉRIENCE.
LA MIENNE EST CE QU'ELLE EST ET ME CONVIENT PARFAITEMENT. DUS-AI-JE ÊTRE TRAITÉ DE MOUTON. VOUS ÊTES MES FRÈRES ET SOEURS.
AFFECTIONS À TOUS.
FABRICE.

Michael a dit…

I would prefer to ask: Why choose a Master when Creator has laid out before you a Spiritual Journey to embark upon? Why believe in achieving a goal when the "goal" can be achieved this very moment by stepping onto your Spiritual Journey.

This eliminates the need to choose a Master. The Journey provides the necessary guidance. One must not foster attachment to a Master as he/she may not be the appropriate one to offer the necessary guidance on your current Journey. Masters often lack sufficient humility to admit it such a thing - especially if he has declared himself the sole source and guide to some ultimate "goal".

There is no goal, there is only the Journey...

Elodie a dit…

Bonjour à toutes et tous,
Je n’ai rien à ajouter aux propos de Frank, il résume parfaitement les choses.
Fabrice, comme beaucoup d’autres avant lui, semble ne pas supporter la critique contre son maître, qu’il considère comme insultante. J’ai traité Chari de manipulateur immoral, Fabrice le considère comme l’Ultime. Nos points de vue sont opposés. Selon celui qu’on adopte, tout le reste se tient et il n’y a plus alors aucune insulte. A mes yeux, l’insulte suprême, c’est de dénier d’humanité une partie des êtres humains de cette planète, en tenant par ailleurs des propos d’amour et de tolérance.
Au-delà je crois, ce qui gène considérablement les abhyasis, c’est que l’on persévère à critiquer la Mission plutôt que de la quitter sans rien dire. Si la SRCM était fermée sur elle-même, cela irait de soi, mais c’est loin d’être le cas, la Mission pratique un prosélytisme virulent, continue de faire des victimes en son sein comme autour d’elle, et porte un projet de société. C’est tout cela qui fonde notre attachement à la présenter aux yeux de tous comme elle nous apparaît à nous. Ensuite, chacun est libre de se faire sa propre opinion, en confrontant les deux thèses et/ou en pratiquant de manière dûment informée.
Bien affectueusement,
Elodie

Anonyme a dit…

OUI MICHAEL, 1000 fois oui:
"Il n'y pas de but, il y a seulement le voyage... "
Quel est le sens de cette arrogance à déclarer avoir atteint "LE BUT" et prétendre le faire atteindre aux autres ?
Faire croire que ce but existe et tirer de cette croyance un pouvoir sans limite.
C'est là qu'apparait la ligne de fracture fondamentale entre les pros et les antis srcmTM qui rend impossible le dialogue.
Ils nous voient comme des ennemis, incapables d'imaginer que leur plus grand ennemi c'est eux-mêmes : cette partie d'eux-mêmes que chari leur a volé.

Martin

4d-Don a dit…

Salut à toutes et tous...

Quand Chari insulte et dénigre le Pape et Bill Gates, les appelant: "morally degraded", ce n'est pas nous, dont Chari appelle faussement les "enemis de la Spiritualité", mais lui qui démontre son propre "charactère" belle et bien humain d'intolérance et d'immoralité ... Est-ce bien Chari qui est l'enemis de la "tolérance" et de la Charité humaine des autres, ses "frères et soeurs"?? Et Fabrice, défend-il ceux que Chari attaque dans son intolérance?? Est-il comme un lion spirituel? Non!! Plutôt comme un mouton spiritualiste, obéissant son idole même dans son imoralité!

Le Sahaj Marg(tm) de Chari, c'est: MY CULT RIGHT OR WRONG!!

Et, ses trois autres doigts ne pointent-ils pas vers lui-même, et pas vers nous? ...

En vérité, nous ne sommmes pas des "spiritualistes" qui pratiquent l'obéissance à de messages SPIRITUALISTES, parvenant de l'esprit des morts via un Médiume anonyme ... Le spiritualisme, selon nous et plusieurs autres, c'est du théatre, et pas de la SPIRITUALITÉ ... c'est un jeu de "confiance", et nous opposons cette pratique,qu'est devenue le Sahaj Marg(tm) de Chari. Nous n'opposons pas la vraie spiritualité (tel le Raja Yoga de Patanjali) ... qui ne contient pas de tel Mystères, de Magie ou de "Mythes"...

Quand Babuji écrit (Fev. 15, 1963) que le Sufisme de Lalaji, (son MAITRE??) "has breathe their last", ou quand Babuji et Chari choisissent une épouse pour le fils de Babuji (Umesh) selon sa complexion (couleur de sa peau), et quand Chari compare l'homosexualité à la "bestialité", ce n'est pas nous qui démontrons notre intolérance et notre racisme, et notre "morally degraded", mais belle et bien, les idoles de Fabrice: Babuji et Chari ... soit, un Sahaj Marg(tm) corrompu, et ses Fondateurs et ses Maitres ...

Les directeurs principaux qui controlent tout le MATÉRIEL (les biens immobiliers) de la SRCM (Californie, 1997), et du Sahaj Marg(tm) de Chari,, ces vendeurs de produits synthétiques (pharmacologiques), et qui prétendent être "naturel",
ce n'est pas nous, ça ... C'est pluôt semblable à Chari qui vendait et produisait des "plastic tubes" aux moulins de la TTK, dont il gérait avant avoir volé le Sahaj Marg de son Maitre et de sa famille .... Et maintenant, ils prétendent être: "NATUREL"??

Alors Fabrice ne peut rien répondre a nos propos, et il choisit plutôt l'ignorance et les jeux émotionels d'enfants ... pas la raison des adultes, qu'il doit abandonner afin de demeurer au sein de son "culte de la Personalité" SPIRITUALISTE ou SPIRITISTE ...

Il essaie de faire le prosylétisme ici, afin de démontrer son "obéissance" à son Maitre, sa Mission, et sa Méthode, plutôt que de discuter ...

Ce n'est pas nouveau!!

Il, comme la plupart des autres abhyasis fanatistes, impressioné et vendus à un TITRE (précepteur), qui sont venu "discuter" ici auparavant, (il) n'a pas de réponse sauf celle de démontrer et d'expliquer LEUR manque de moralité, LEUR manque de tolérance, leur manque de SPIRITUALITÉ, qui habite toujours en ceux qui prétendent guider les simples gens vers la GRANDE MORALITÉ ... (le Divin, le Créateur, comme dit Michael..)

4d-Don a dit…

(Suite et fin...)

Ils sont véritablement des SPIRITUALISTES et à defaut, doivent obéir leur "idoles" de matière, parce qu'ils ne peuvent pas véritablement être SPIRITUEL ... il faut avoir patience avec eux... Comme disait Babuji, ils ne sont pas des LIONS mais des MOUTONS!!

Comme dit Frank sur son blog, eventuellement les "consonnant dissonances" vont produire le changement en eux ... tout comme ces contradictions au Sahaj Marg(tm) de Chari, que nous énumérons, et dont nous avons fait témoignage, ont produit en nous; ce changement qui nous a finalement forcé à trouver un sentier plus spirituel que le Sahaj Marg(tm) Spiritualiste (ou spiritiste, en Europe) de Chari!!

Moi, je ne leur enlèverais pas leur "culte de la Personalité" et leurs idoles. Zut, je n'enlèverais même pas les "ouija boards" de mes enfants (ou de mes petit-enfants), il faut tous débuter le sentier Spirituel ou nous sommes ....

Don ...

4d-Don a dit…

Elodie.. et toutes et tous

Errata:

Ci-haut: "consonnant dissonance" =
"Cogitive dissonance"


Voire: le blog de Frank: Pitfalls of Spirituality...


http://pitfallsofspirituality.blogspot.ca/2009/10/cognitive-dissonance-something-we-all.html

@ Fabrice:

Va discuter avec Frank! Es-tu un Petit MOUTON Spiritualiste ...

ou un LION SPIRITUEL ??

Don ...

Anonyme a dit…

« L’Évidence » est-elle toujours ce qu’elle me semble ?


Je voudrais vous partager, soumettre à votre perspicacité ce que j’éprouve à l’égard de l’assertion selon laquelle, suivant maintes traditions spirituelles :
« Quand le disciple est prêt, le Maître est là ».

J’ai cru lire ici ou ailleurs qu’elle représentait pour d’autres ce qu’elle me fut, à moi, lorsque le jeune homme tourmenté que j’étais alors s’efforçait vainement, de toute sa « sincérité », d’en habiter la vibration profonde afin que me vienne le Maître qui comblerait mes attentes fébriles déguisées en abandon.


Sans bruit, lorsque je ne l’attendais plus sur cette voie-ci, le Maître est venu.
Et pas qu’un peu : disponible au-delà de mes espoirs les plus déraisonnables, Il est physiquement avec moi sitôt que je ressens le besoin de sa présence physique, de quoi qu’il s’agisse, quels que soient l’heure et l’endroit.

En quelque lieu qu’Il me trouve, Il est mon Père, infiniment bienveillant, si vaste que je sais pouvoir déverser en lui mes récriminations sans frais, si Confiant en Son enfant que la liberté de Créer ma vie qu’Il m’accorde ne saurait contenir la moindre possibilité d’altération : le Fils n’est pas le Père, mais il porte en lui les attributs du Père...

L’humain est Créateur, avant toute autre tentation. C’est son Privilège, et aussi parfois sa damnation...

Fils Aimé de Dieu, il lui est loisible de se Créer une réalité – une vraie réalité, bien concrète, « cohérente » et tout ! - où « l’Évidence » embrassée les yeux clos fait de lui un impotent. Mais qu’il n’y recherche pas de quoi s’en absoudre d’une « Responsabilité » présumée exigeante (parce que ça déteint, les tissus spirituels de mauvaise qualité...) : il est seul à Siéger à ce Tribunal improbable.
(...)

Anonyme a dit…

(...) Alors, quoi ?! T’es catho, Nobello ?

Ni catholique ni protestant, ni même « client » d’un dogme quelconque visant à me faire admettre que mes échanges quotidiens à mon Père – bien sûr que si qu’il y a échange : père moi-même, d’où tirerais-je la Joie d’entendre son Rire en éprouvant ses bras qui me portent, alors-même que je sais jusqu’où Il me regarde ? – pourraient en quelque manière « dépendre » de qui que ce soit, je m’admets chrétien.
Il est cependant probable que cette confidence ne recouvre pas les sens qu’on lui prête généralement.

Parce que, au-delà d’une compréhension plus ou moins ésotérique de ce « Christ de Dieu » qu’il se savait incarner, des Dogmes construits autour de ce dont il rendit témoignage par sa vie et ce qu’il en fit, cet homme que nous nommons Jésus me touche encore après tant de siècles que je le ressens intimement comme un frère aîné familier, l’un parmi tant d’inconnus familiers issus de leur propre culture qui témoignèrent simplement de la « même chose » au cours du temps, montrant la Voie de tout ce qu’ils furent à qui pouvait voir la direction proposée plutôt que de se contenter de vouer un Culte (sévère et exigeant, ça rassure...) au « doigt » qui l’indique, s’en privant de l’homme qui montre et du Frère qui Aime.

Et je sais son Amour, reconnaissant la si intime offrande qu’il me fit de lui-même afin que je ne doute pas, lorsqu’il me regarde, du contenu de ce regard : un regard horizontal, les yeux dans les yeux, qui ne laisse place à aucune des précautions ordinaires soulevées par les imprécateurs plus ou moins inspirés qui affirment leur droit « divin » à régenter ma conscience et mon Droit à moi-même en y ajoutant la notion pervertie de subordination.
(...)

Anonyme a dit…

(...)
C’est encore un « os » difficile à contourner avec sincérité : pourquoi , pour un Maître Éclairé, cultiver consciencieusement cette « Verticalité » supposée d’une « vraie » spiritualité, alors-même que la présence de cette notion aberrante en l’esprit conscient de l’abhyasi n’engendre qu’un sentiment de distance, de séparation, d’Inaccessible ?
Dieu serait « en Haut », vraiment ?


Pourquoi est-ce nécessaire, contre toute évidence ?

Né ici, j’ai naturellement intégré dans ma « culture spontanée », imprégnée de deux mille ans de religion chrétienne, ce qui m’autoriserait à en comprendre, à en « agréer » plus que les sinistres discours empoussiérés qu’on pouvait m’en faire et que j’ai longtemps évité : dois-je encore dire ma reconnaissance, en quoi Tout est Bien, et pourquoi je n’irai pas emprunter chez un voisin voué à d’autres habitudes le Trésor qui encombrerait ma maison ?



« Quand le disciple est prêt, le Maître est là »

Oui, bien sûr. Évidemment.

Quand le disciple est prêt, le Maître est Partout.


Mais partout là où je suis.
S’il vous plaît, ne vous bradez pas.


Nobello